Ère magazine, édition août 2022

Cinq

(PAS SI)BONNES IDÉES POUR LA PLANÈTE

Au quotidien, chacun a ses habitudes pour limiter son impact environnemental. Mais ces petits gestes que l’on pense être bons ne le sont pas toujours. Certains peuvent même être contreproductifs. Exemples.

▲ Un jardin sans pesticide, pourvu de fleurs indigènes, d'arbres, de bois morts, de zones de terre, pourra constituer un meilleur gîte que les hôtels à insectes.

2 RECYCLER SANS SE SOUCIER En Suisse, selon la Confédération, 53 % des déchets sont recyclés. Cette valorisation est essentielle puisqu’elle évite l’extraction de nou- velles ressources. Mais la plupart des matières récupérées ne supporte qu’un nombre limité de transformations, alerte l’association ZeroWaste Switzerland, qui précise que « le recyclage doit rester une étape finale, lorsque toutes les réu- tilisations et les réparations possibles ont été menées ». Evidemment, mieux vaut éviter de gé- nérer des déchets, même recyclables. 3 CONSOMMER DE LA FAUSSE VIANDE Un steak de protéines végétales et non de bœuf, voilà le type d’alternatives proposées sur nos étals. Mais ces produits ne tiennent pas leurs promesses nutritionnelles. « A force d’être trans- formées en laboratoire, les protéines végétales finissent par être altérées et par perdre leur qua- lité naturelle », avertit le nutritionniste de l’UNIL Anthony Berthou dans les colonnes du quotidien

5 PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ GRÂCE AUX HÔTELS À INSECTES Dans les jardins, les hôtels à insectes ont pour rôle d’offrir un habitat aux petites bêtes. Si ces abris sensibilisent au sort des populations d’insectes et d’abeilles, ils ne suffisent pas à empêcher leur déclin, selon l’entomologiste Sonja Gerber. « Ces nichoirs attirent seulement une petite partie des insectes et ce sont souvent des espèces com- munes », explique-t-elle dans le 19h30 de la RTS. Pour les spécialistes, la survie des espèces passe avant tout par la préservation de leurs habitats naturels. Pour favoriser la biodiversité autour de chez soi, un jardin à hautes herbes et des haies d’arbustes sauvages indigènes valent mieux qu’une petite cabane en bois.

24 heures . L’impact environnemental de ces produits, en grande partie fabriqués à l’étranger, divise également les chercheurs. Pour autant, adopter une alimentation plus végétale reste bon pour l’environnement. A condition de choisir des produits locaux et naturels. 4 RÉUTILISER UNE BOUTEILLE JETABLE Un passage au robinet suffit à transformer une vieille bouteille PET en gourde. Pourtant, la pra- tique est fortement déconseillée. En 2017, des scientifiques de Singapour ont identifié « un ni- veau extrêmement élevé de bactéries et une aug- mentation rapide de la croissance microbienne dans les bouteilles d’eau réutilisées ». Sans un nettoyage minutieux, une bouteille en plastique peut rapidement devenir un nid à microbes et même libérer, dans certains cas, des substances toxiques au contact de liquides chauds ou acides. Pour se désaltérer sans se soucier, les contenants en inox ou en verre sont à privilégier.

1 PRIVILÉGIER LES VÉLOS ÉLECTRIQUES EN LIBRE-SERVICE Pratiques, les vélos et trottinettes électriques en libre-service conquièrent les villes, mais émettent beaucoup de CO 2 , selon l’EPFZ. Pour le prouver, les chercheurs de l’école polytech- nique ont analysé durant trois mois les dépla- cements de 540 usagers zurichois. Résultat, les e-bikes partagés remplacent dans 82 % des cas des modes de transport plus durables comme la marche, les transports en commun ou le vélo classique. Pour une mobilité plus écologique, les chercheurs conseillent donc de privilégier les vélos partagés sans moteur ou d’acquérir un engin électrique privé qui aura une plus longue durée de vie.

SUR NOTRE BLOG : UNE MÉTHODE POUR ESTIMER L’IMPACT DE NOS GESTES AU QUOTIDIEN rentesgenevoises.ch/blog

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èremagazine - août 2022

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