Argenteuil_2012_03_07

ACTUALITÉ

stephane.lajoie@eap.on.ca L ACHUTE Nathalie Kerbrat à la tête des Grands Gibiers « La Fédération regroupe des éleveurs de partout au Québec et c’est très motivant de voir le potentiel de l’industrie, la force de la relève et le désir commun d’être reconnu et d’être plus près des consomma- teurs, rajoute Nathalie Kerbrat. Il reste beaucoup de choses à accomplir, mais nous sommes sur le bon chemin. » Des défis sur la table Nathalie Kerbrat

La productrice Nathalie Kerbrat, pro- priétaire de l’Érablière du Sanglier sur le chemin Saint-Jérusalem à Lachute, a ré- cemment été nommée présidente de la Fédération des éleveurs de grands gi- biers du Québec (FEGGQ), qui regroupe les éleveurs de sangliers, wapitis, cerfs rouges et bisons de la province. En acceptant le vote de confiance des membres lors de l’assemblée générale an-

Bien que les produits d’élevage de grands gibiers connaissent une recrudes- cence de popularité auprès des tables québécoises, le marché en demeure un de niche avec une structure fragile et à la

merci des soubre- sauts économiques. « La viande de grands gibiers a une haute teneur en protéines et est re- connue pour sa tendreté, précise Nathalie Kerbrat. Mais encore aujourd’hui, bien des gens l’ignorent. En prenant la prési- dence de la Fédération, je veux faire connaître la qualité de nos vian- des tout en étant à l’écoute des pro- ducteurs. Nous ne

nuelle de février, Nathalie Kerbrat désire relever de nouveaux défis pour non seulement augmenter la visibi- lité des éleveurs, mais aussi en légiti- mer la présence sur le territoire québé- cois. « Cela fait deux ans que la Fédéra- tion me courtise et j’ai beaucoup réflé- chi avant d’accepter car c’est une fonction qui de- mande temps et dévouement, indi-

La FEGGQ regarde vers l’avenir pour développer des sous-marchés et ainsi offrir une valeur ajoutée aux producteurs et con- sommateurs. Le milieu des grands gibiers étant propice à l’agrotourisme, la Fédération désire met- tre en place un circuit agrotouristique provincial.

en compilant des statistiques cruciales qui sont non seulement gage de qualité, mais aussi des outils indéniables pour combat- tre les maladies, pour aider à la saine gestion des troupeaux et pour assurer le maintient d’une qualité optimale. Enfin, la FEGGQ regarde vers l’avenir pour développer des sous-marchés et ainsi offrir une valeur ajoutée aux producteurs et consommateurs. Le milieu des grands gi- biers étant propice à l’agrotourisme, la Fédération désire mettre en place un circuit agrotouristique provincial qui, à l’image du Chemin du terroir et de la Route des Arts, « offrirait une avenue intéressante et nova- trice pour favoriser le repérage des lieux d’élevage et stimuler les achats locaux. »

Le 26 février, l’entrée en vigueur de modifications au règlement sur l’identifi- cation et la traçabilité de certains animaux fait que « tout site de plus de cinq cervidés doit maintenant apposer des identifiants et des puces électroniques sur ses ani- maux. » La traçabilité et la standardisation sont deux des objectifs phares de la FEGGQ pour assurer la rentabilité future et la sur- vie des élevages de grands gibiers. Le but n’est pas d’uniformiser les produits et de leur enlever leur unicité, mais plutôt de sécuriser la clientèle tout en maximisant la production selon des règles strictes. Le programme de traçabilité permettra de mieux cerner les besoins des élevages,

sommes pas nombreux, et il faut s’unir pour développer nos marchés et pour stan- dardiser notre qualité et nos produits. » La FEGGQ détient un programme de certification enregistrée où des normes d’élevage strictes doivent être rencontrées pour que la ferme soit certifiée.

que Nathalie Kerbrat. J’étais déjà présidente de l’Association des produc- teurs de sangliers duQuébec et je veux être en contact avec les différents producteurs pour que notre voix se fasse entendre et que la population découvre les vertus de nos viandes et produits. »

Nouveauxpanneauxélectroniquesaucentre-ville L’achat mis sur la glace

Selon la Canadian Bison Association, le nombre de fermes de bisons au Québec est passé de 56 à 58 entre 1996 et 2001. En demeurant un produit de niche, le prix suit la demande mais l’offre stagne. En 2010, 92 000 bisons ont été envoyés à l’abattoir en Amérique du Nord. En comparaison, le même nombre de bœufs sont abattus en une journée. À Lachute, les bisons de la Ferme Grand Duc passent par un abattoir de Terrebonne et les coupes de viande sont ensuite distribuées dans les Laurentides, chez les IGA Extra de la région de Saint-Jérôme. Il est également possible de se procurer des produits comme des saucisses et des tourtières à l’Érablière du sanglier de Lachute.

Pour l’instant, le panneau numérique au côté du Tigre géant demeurera le seul et unique à Lachute. Photos: Stéphane Lajoie

Lors de la séance du conseil municipal du 5 mars dernier, l’achat des panneaux, au coût de près de 60 000 $, a été remis en question et retardé puisque la Ville désire se pencher à nouveau certaines aspects du projet, dont la dimension des panneaux et leurs futurs emplacements. À noter que lesdits panneaux n’ont toujours pas été achetés par la Ville. Selon le maire Daniel Mayer, les pan- neaux pourraient également être utilisés par les commerces à des fins publicitaires. Pour cette option, des tarifs seraient alors fixés par la Ville. En installant les pan- neaux sur les terrains de la Ville, l’administration municipale désire con- server le cachet du centre-ville et éviter le barbarisme visuel et l’affichage illégal.

stephane.lajoie@eap.on.ca L ACHUTE

La Ville de Lachute avait annoncé en février qu’elle désirait installer deux nou- veaux panneaux d’affichage électroniques au centre-ville pour pro- mouvoir les activités communautaires de la région. Les nouveaux panneaux, qui devaient être d’une dimension de cinq pieds par sept pieds et équipés de la technologie vidéo, devaient être installés à des endroits stratégiques, soit sur l’îlot central de la rue Principale, pour non seulement renseigner la population, mais aussi pour encourager le volet touristique et culturel de Lachute.

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