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POLITIQUE
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JEUDI 14 AVRIL 2022
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l'étranger se remobilisent. Il s'agit d'ac- compagner la diplomatie marocaine et de la soutenir, étant entendu qu'elle doit être reconnue comme un élément inté- gral de la politique extérieure. Groupes d'amitié, comités mixtes ou autres for- mules: ils ont pour activité des missions, des colloques, l'entretien et le renforce- ment d'un réseau d'influence ainsi que l'interaction entre des personnalités et
des groupes. Pour l'heure, sont-ils à la hauteur des exigences d'une diplomatie parlementaire encore à la traîne ? Elle doit en effet se mobiliser davantage – et avec «activisme» - autour de la cause nationale du Sahara marocain. Cela ne peut que consolider la crédibilité et même la légitimité de l'institution par- lementaire, tant au regard des citoyens qu'à l'international. ◆
fonctionnaires civils. Sans parler des dizaines de milliers de fonctionnaires des collectivités locales. Une charge de plus de 12% du PIB… Mention doit aussi être faite au projet de loi sur l'institution du registre national agricole (RNA), qui va octroyer un iden- tifiant numérique à chaque exploitation et qui va favoriser l'inclusion écono- mique et l'éligibilité à l'investissement. Et puis, dans les chaînes de production, que fera-t-on des deux textes relatifs au Conseil de la concurrence renforçant les attributions de cette institution, en particulier pour ce qui est des conflits d'intérêts. L'on ne peut passer sous silence ce paradoxe : non seulement des dizaines de projets de textes législatifs sont encore dans le circuit, mais il en est d'autres qui ont été retirés sans autre forme de procès à la fin du mois de mars dernier par le gouvernement. Juridiquement, cette procédure est sans doute conforme à la Constitution (article 78) et aux règlements intérieurs de cha- cune des deux Chambres du Parlement - respectivement les articles 197 pour celle des Représentants, et 196 pour celle des Conseillers. Mais, en l'espèce, ce sont deux projets de loi particu- liers qui ont été déprogrammés sans aucune explication du gouvernement. Le premier a trait à la criminalisation de l'enrichissement illicite; le second, lui, regarde l'occupation temporaire du domaine public. L'opposition, à bon droit, n'a pas manqué de critiquer cet acte ; elle l’a même qualifié « d'indice de normalisation de la corruption et de protection de la rente et des privi- lèges...» . Un mauvais signe émis par ce cabinet quant à son discours de morali- sation de la vie publique. Lors de la présente session de prin- temps, le gouvernement aura-t-il à cœur d'aller plus vite et de prendre en charge, fût-ce à marche forcée, le dépôt de tant de textes ?
Chambre s'étaient particulièrement distingués par une diplomatie parle- mentaire active (Abdelouahed Radi, Habib El Malki). Des présidents de la commission des Affaires étrangères – notamment Khalid Alioua et Mohamed Mehdi Bensaid - avaient su nouer des réseaux. Il importe que dans cette même ligne, les dizaines de comités mixtes du Maroc avec des collègues à
Diplomatie parlementaire à la traîne
S'agissant de la place et du rôle des députés à l'international, verra-t-on une mobilisation ? Le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, a pris la semaine der- nière à Strasbourg, la présidence de l'Assemblée parlementaire de l'UPM (Union pour la Méditerranée). Ses pré- décesseurs au perchoir de cette même
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