R echerche & I nnovation
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bal, ce qui motive de nombreuses entreprises multinationales et inves- tisseurs à s’intéresser au marché marocain en y protégeant leurs inno- vations. Aussi, la conformité du sys- tème de brevets marocain aux stan- dards internationaux en la matière attire de plus en plus les producteurs de brevets à protéger leurs inventions au Maroc. En revanche, le nombre de dépôts de brevets d’origine maro- caine ne reflète pas le vrai potentiel d’innovation au Maroc, en particu- lier celui des entreprises. En effet, les grands utilisateurs du système de brevets dans le monde sont des entreprises qui demeurent les grands producteurs de l’innovation et de Je suis convaincu que l’OMPIC a un rôle plus important à jouer pour promouvoir la propriété industrielle et l’innova- tion en faveur du déve- loppement économique, social et technologique du Maroc.
brevets. Dans ce cadre, l’innova- tion ne se fait pas en système fermé. Les entreprises marocaines doivent s’ouvrir sur leur environnement et coopérer avec les universités et les centres de R&D nationales et étran- gères, qui disposent des ressources humaines et financières nécessaires pour la réalisation des projets d’inno- vation d’envergure dans une logique gagnant-gagnant. Les grandes entre- prises doivent être la locomotive de l’innovation au Maroc pour tirer le potentiel de l’innovation des start- up, PME, universités et centres de R&D. Dans ce sens, l’OMPIC mène plu- sieurs programmes pour le déve- loppement de la relation entre les mondes académiques et industriels en vue de l’émergence des projets innovants collaboratifs (Réseau TISC, IP Marketplace, assistance pour la mise en place des politiques PI et bureaux de transfert technologique). F. N. H. : Concernant les brevets d’innovation, l’OMPIC a signé récemment un mémorandum avec l’Office européen des brevets ? Quels avantages ce genre de convention peut-il apporter pour les créateurs et porteurs de projets marocains ? A. B. : Il est à noter qu’une coopéra-
L’OMPIC devient le premier office dans la région arabe et africaine à faire partie du club restreint des 30 offices utilisant officiellement la CPC.
merce et sur les titres de propriété industrielle enregistrés. • Le baromètre de l’OMPIC (www. barometreompic.ma), qui est une plateforme décisionnelle permet- tant d’obtenir des statistiques sur les créations et les principaux événe- ments juridiques des entreprises au Maroc, ainsi que les différents indi- cateurs relatifs à la propriété indus- trielle (Marques, dessins et modèles industriels, brevets d’invention). • Les bases de données des informa- tions légales et financières des entre- prises immatriculées au registre de commerce, qui offrent de multiples options d’exploitation et de valorisa- tion des données sur les entreprises. F. N. H. : L’Office a reçu, à fin septembre 2021, 2.113 demandes de brevets d’invention, dont 160 demandes d’origine marocaine et 1.953 demandes étrangères. Comment expli- quez-vous cet écart ? A. B. : Tout d’abord, j’aimerais parta- ger avec vous quelques chiffres sur la production mondiale de brevets. Au titre de l’année 2020, les demandes de brevets ont dépassé 3 millions de dépôts, dont presque 50% sont produits en Chine. Aujourd’hui, le marché des brevets est devenu glo-
FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°42 32
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