Je partage avec vous un fait inédit. Jeudi, 16 décembre, j’ai rencontré les ministres français de l’Intérieur et de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports. Ils m’ont demandé, à travers Gravipack, de réaliser des semelles orthopédiques pour tenir l’architecture corpo- relle, qui vont être commercialisées dans toute l’Europe. La bonne nou- velle, c’est que ces semelles vont être prises en charge par la sécurité sociale. Aujourd’hui, nous réalisons un chiffre d’affaires de 8 millions d’eu- ros en France et 130 millions de dollars dans le monde. Concernant les prévisions des ventes pour 2023, nous tablons sur plus de 35 millions d’euros en Europe. Il y a trois collections Gravipack; les prix se situent entre 149 et 249 euros (1.500 et 2.500 DH). Gaya, la future marque dotée de l’innovation, sera mise sur le marché pour le compte du grand public, au prix entre 80 et 120 euros (800 et 1.200 DH). F. N. H. : Votre projet a réussi à décrocher plu- sieurs contrats. Le dernier en date consiste à équiper les sacs à dos opérationnels et techniques de l’US Army ? Parlez-nous de vos partenariats actuels, et ne comptez-vous pas conquérir le marché marocain ? M. E. : Mes partenaires sont nom- breux, mais il y a de la place pour tout le monde sur ce marché conséquent. J’octroie des licences d’exploita- tion de marque et de brevet pour Décathlon, Packcraft, Kid’abord, BSGroupe et bientôt Deliveroo ou Uber Eats. Nous allons équiper de nombreuses écoles et des armées du monde, telles que les USA ou la
Russie avec les bretelles Gravipack. Concernant le Maroc, j’ai une vision différente avec la dynamique de mes brevets. Je souhaite créer un centre de formation avec un accompagne- ment professionnel jusqu’à l’auto- nomie pour des personnes vulné- rables et en situation de handicap sensoriel, cognitif et moteur. F. N. H. : Quelles sont vos ambitions actuelles ? Avez-vous un rêve qu’il vous tient à cœur de réaliser ? M. E. : Mon rêve est d’avoir un plateau de bureaux où 200 per- sonnes en situation de handicap, TR21, autistes, malvoyants et non- voyants… pourront travailler dans la joie. Une réussite sans partage n’est pas une réussite. Il faut partager son savoir et le faire savoir aux autres; un savoir qui ne sert pas les nations
n’en est pas un. Tenter d’améliorer le quotidien de mes semblables est aussi un but. Le succès doit être col- lectif pour qu’il ait du sens. L’union fait la force. F. N. H. : A travers votre parcours, quel mes- sage donneriez-vous aux jeunes, notamment marocains ? M. E. : Si j’ai un conseil à donner, c’est d’abord de croire en soi. Il faut aussi savoir écouter les anciens entrepre- neurs, poser des questions à ceux qui réussissent, être curieux, com- prendre, accepter et apprendre de ses erreurs, car sans erreur il n’y a pas de réussite. Si on vous dit c’est difficile, c’est parce que c’est vraiment difficile. Croyez en vous, en votre intuition, soyez discipliné, allez jusqu’au bout de vos idées et vous y arriverez.
Gravipack est devenue une norme de qualité pour les sacs à dos enfants, adultes, mili- taires ou livreurs de repas.
Le sac à dos qui défie la pesanteur
Les impacts d’un sac à dos lourd et mal ajusté sont nombreux et étroitement liés à ceux d’une mauvaise posture : déforma- tion des courbes naturelles de la colonne vertébrale, arrondissement des épaules et du haut du dos, irritation des articu- lations de la colonne vertébrale et de la cage thoracique, irritation du système nerveux par un manque de mobilité de la colonne vertébrale, tensions des muscles
des épaules, du cou et du dos et altération de l’équilibre. Le centre de gravité est anorma- lement modifié puisqu’on doit être penché vers l’avant pour contrer le poids du sac à dos. En 2019, une étude scientifique réalisée à la faculté de médecine de Lyon-Sud a qualifié Gravipack de «dispositif médical de prévention contre le mal de dos», u ne belle prouesse pour l’inventeur et toute son équipe. Justement, en maintenant une posture droite, les com- pensations au niveau du rachis cervical, de la tête et des épaules sont moindres. La réduc- tion de la pression est estimée à 92%, ce qui limite grandement les risques de lombalgie chronique et de scoliose.
77 HORS-SÉRIE N°42 / FINANCES NEWS HEBDO
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