Carillon_2019_12_19

moments de désarroi. Mais dès le début, sa débrouillardise a été encouragée dès son plus jeune âge par ses parents. Et puis, petit à petit, cela a commencé à le rendre plus fort, à faire partie de son caractère, selon Mme Lavigne. C’est cettemême force de caractère qui a poussé ses parents à ne pas encourager la dépendance de Flavien de son entourage, à ne pas le traiter différemment, ou d’avoir pitié de lui. Ce n’était pas dans ce climat que ses parents voulaient qu’il grandisse. « Ce n’est pas parce qu’il était handicapé qu’il fallait s’occuper davantage de lui. Ils ont tous vu qu’il était assez débrouillard de toute façon », a toujours été la devise de Mme et M. Lavigne. À observer Flavien aujourd’hui, on ne peut s’empêcher d’admirer le radieux enfant qu’il est devenu, 10 ans plus tard, grâce, en partie, aux décisions réfléchies de ses parents. LES AMPUTÉS DE GUERRE L’Association des amputés de guerre a été impliquée dès le début. Un des frères de Mme Lavigne avait téléphoné pour voir ce qu’ils avaient à leur offrir, au chapitre du soutien. Plus tard, à l’hôpital, on leur avait offert les mêmes renseignements. De retour à la mai- son, quelqu’un de l’Association les avait déjà appelés. Ils sont allés à des séminaires avec Flavien, ce qu’ils continuent de faire à ce jour. « Là, il a la possibilité de rencontrer d’autres personnes, des gens qui comprennent ce que tu vis et qui apportent plus de soutien, plus que ta propre famille. C’est sûr qu’ils sont là pour t’aider (la famille), mais tant que tu n’as pas un enfant amputé, tu ne sais pas ce que c’est de vivre cela. » Les rencontres de l’Association ont lieu tous les deux ans et ils regroupent des gens de partout à travers le Québec et même les Maritimes. Pendant trois jours, il y a des ate- liers, des stations de discussion et d’informa- tion. Ils échangent des expériences vécues, ils discutent et ils se sentent compris, en partant d’un vécu et de défis semblables. Ils ne se voient pas souvent, mais ils ont tellement de choses en commun que lorsqu’elle voit Flavien en présence des autres compagnons à ces réunions, c’est comme s’ils s’étaient quittés la veille, explique Mme Lavigne. Il y a des ateliers généraux et il y a des ateliers spécifiques, en fonction des membres perdus par chacun des amputés. Cela permet à tout un chacun de retrouver des gens affrontant les mêmes défis qu’eux. C’est aussi un forum où, tant Flavien que ses parents, ont pu constater, à partir des témoignages d’autres amputés, qu’il a eu la chance de ne pas vivre de la pression de ses pairs ou des méchancetés à l’école. Lorsqu’il a commencé l’école, la plupart des gens, que ce soit des enseignants ou des élèves plus âgés dans les classes de ses frères, le connaissaient

déjà. Il n’a donc pas été traité différemment à sa rentrée scolaire. Dans toute nouvelle situation ou évènement dans sa vie, les gens ne sont pas méchants avec lui, mais ils se posent quandmême des questions entre eux. Une fois qu’ils savent, qu’on leur explique, ça passe, estime Mme Lavigne. « Sa classe (à lamaternelle) ne le connaissait pas, mais une fois que tu leur dis qu’il a eu un accident et qu’il a perdu un bras, ça passe », se souvient sa mère des premiers jours de Flavien à l’école. Nous, on a été chanceux avec ça : il n’y a pas eu d’intimidation, il n’y a pas eu de moqueries », constate Mme Lavigne, soulagée. Quant à ses plans pour l’avenir, l’idée de s’occuper de la ferme de son père l’intéresse vivement. « Je n’ai jamais envisagé d’autres métiers, c’est ça qui m’intéresse ». « Il y a assez de travail pour tout le monde, a ajouté samère, il faut juste qu’il grandisse. S’il veut le faire, on va trouver les moyens pour qu’il vienne à bout de le faire. S’il veut faire autre chose, on va l’encourager dans ce qu’il décide de faire. » Pour ses parents, Flavien n’est pas différent de leurs trois autres enfants. Ils sont là pour les encourager tous dans leurs rêves, en leur permettant d’essayer tout, afin de décider par la suite ce qu’ils voudront poursuivre. Pour les prothèses utilisées quotidiennement

Flavien, en train de pratiquer le soccer, son sport préféré. —photo fournie

l’Association ou bien les assurances privées qui couvrent les couts. « On a été très, très, très chanceux, parce qu’ils ont déboursé pour plusieurs articles qui n’était pas donnés. Eux, à l’Association, ils ont lamentalité que peu importe ce que tu veux essayer, ils sont là, derrière nous, pour nous appuyer matériellement », constate Mme Lavigne avec gratitude. Les parents de Flavien sont à la fois reconnaissants et gênés par tant de générosité démontrée envers Flavien. « L’Association est vraiment là pour l’encou- rager s’il veut essayer quelque chose. Leur devise c’est ‘On y va!’, dans l’espoir qu’il trouve quelque chose qu’il aime ». Grâce à leur approche encourageante, Flavien a pu essayer beaucoup d’activités à

ce jour et c’est justement grâce à cette pléni- tude d’expériences qu’il a pu se développer normalement, comme tout autre garçon de son âge. Envisagent-ils un bras bionique pour Flavien dans l’avenir? Mme Lavigne explique que cela dépend de la perception de son utilité en temps et lieu. Il faut qu’il grandisse un peu plus et c’est aussi en fonction de l’activité ou dumétier exercé par la personne qui le porte. Il y a une courbe d’apprentissage et il y a des environnements où l’on ne peut pas l’utiliser (dans la poussière ou la saleté, qui ne semarie pas bien avec la technologie bionique). Mais c’est surement quelque chose qu’il pourrait envisager et c’est encore grâce à l’Association qu’il pourra peut-être le faire un jour.

EST FIÈRE D’ACCUEILLIR UN NOUVEAU MEMBRE

Flavien en compagnie de sa mère devant la maison familiale. —photo Cristiana Mandru

par les amputés, une partie est défrayée par le gouvernement et pour le reste, par l’Associa- tion des amputés de guerre ou les assurances privées, explique Mme Lavigne. Par contre, pour tout ce qui est récréatif, comme les sports adaptés et les loisirs, le gouvernement ne paie pas. À ce moment-là, ce sont soit

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