FNH N° 1094

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POLITIQUE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 2 FÉVRIER 2023

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de la pseudo «rasd» de l’UA comme prérequis indispensable au retour de l’impartialité et de la crédibilité de l’UA sur la question du Sahara. Proposition vaine ? Pas tout à fait. Comme l’explique Belmir, «l’article 29 de l’acte constitutif de l’Union africaine stipule clairement que l’adhésion à cette organisation est ouvert à «Tout Etat africain», mais le polisario, pour les raisons que

sahel, notamment la Mauritanie, le Mali et l’Algérie. On trouve même des Nigériens et des Tchadiens. Et concernant le pouvoir politique, le polisario n’a pas de souveraineté ou d’indépendance sur ses décisions. Il est totalement sous la tutelle de l’Algérie qui lui offre la quasi-totalité de ses ressources pour assurer son fonctionnement. Ses représentants à l’étranger voyagent avec des pas- seports algériens sur des avions officiels de ce pays. Aucune de ses actions ne peut se faire sans l’aval d’Alger». Du coup, souligne Belmir, «l’appel de Tanger est légitime sur les plans politique et juridique». Deuxièmement, l’UA peut-elle faire preuve de courage politique pour procéder à la suspension définitive ou l’exclusion de la pseudo-rasd ? Sur ce point, le Livre Blanc dénonce la partialité manifeste de l’Organi- sation de l’unité africaine (OUA), puis de l’UA, dans le traitement de la question du Sahara marocain. Il propose, de fait, la suspension définitive, l’exclusion ou l’expulsion L’Appel de Tanger a été signé le 04 novembre 2022 à Tanger par des anciens Premiers ministres et anciens ministres africains issus de la Guinée-Bissau, de Djibouti, de la République Centrafricaine, de la Somalie, du Burkina Faso, d'Eswatini, du Bénin, des Comores, du Libéria, du Gabon, du Malawi, du Cap-Vert, du Sénégal, de la République Démocratique du Congo, de la Guinée et du Kenya. Ils ont été rejoints same- di dernier par les trois anciens ministres des Affaires étrangères du Lesotho, de Madagascar et de la Gambie, portant leur nombre total à 19. Leur objectif est clair : obtenir la suspension définitive, l’exclusion ou l’expulsion de la pseudo «rasd» de l’UA. Et ce, étant donné qu’il s’agit d’une aberration juridique et d'un contresens poli- tique, puisqu’on ne peut admettre au sein de l’UA une entité qui n’est pas reconnue comme étant un Etat par les Nations unies. Les signataires de l’Appel de Tanger

j’ai avancées auparavant, ne répond pas aux conditions exigées pour avoir le statut d’un Etat. Le même document prévoit la cessation de la qualité de membre sur demande de ce dernier. La suspension n’est prévue que lorsque des gouver- nements accèdent au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels, comme les coups d’Etat militaires» . Toutefois, conclut-il, «juridiquement,

le Maroc peut, comme le formule l’article 32 de l’acte constitutif de l’UA, proposer des amendements en introduisant un article sur l’expulsion d’un membre. Pour cela, il doit avoir l’aval des 2/3 des membres». Clairement, l’UA se doit aujourd’hui d’expulser cette pseudo «rasd» pour corriger cette anomalie historique qui fait tache et entrave le bon fonc- tionnement de l’Union. ◆

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