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internes) et et de déposer cette partie en l’autre d’une manière puissamment contrôlante. La partie projetée de soi est ressentie comme partiellement perdue et comme habitant l'autre personne. En association avec ce fantasme projectif inconscient, il existe une interaction interpersonnelle au moyen de laquelle le destinataire est poussé à penser, à ressentir et à se comporter d'une manière conforme aux sentiments éjectés et aux représentations de soi et d'objets incarnées dans le fantasme projectif 68 . » (Pp. 1-2) Reconnaissant clairement la bidirectionnalité de l'identification projective, Ogden a développé le concept d'un patient et d'un analyste qui co-créent un tiers analytique , qui inclut les identifications projectives transformées et non-transformées. Jessica Benjamin (2004) a développé sa propre version du tiers analytique , unique à chaque dyade analytique et dans lequel le tout est supérieur à la somme de ses parties. En Amérique du Nord, James Grotstein est connu pour avoir apporté l'identification projective communicative de Bion dans le domaine intersubjectif. Sa formulation est ancrée dans la métapsychologie Freud-Klein-Bion de la communication inconsciente, avec des implications cliniques directes. En ce qui concerne le concept d'identification projective communicative de Bion, considéré primaire et inclusif du mode inconscient, omnipotent et intrapsychique décrit par Klein, Grotstein (2005) postule une « transidentification projective » intersubjective. Ainsi, en s'appuyant sur le fonctionnement d'un fantasme d’identification projective intrapsychique omnipotent réservé au monde interne du sujet effectuant la projection, Grotstein (2006) ajouta deux autres processus : « 1. Des modes conscients et/ou préconscients d' induction sensorimotrice , ce qui incluraient l’emission de signes et/ou leur évocation, des gestes inducteurs ou d’autres procédés (mentaux, corporels, verbaux, posturaux ou d'amorçages) chez le sujet effectuant la projection ; et, par conséquent, 2. une simulation empathique spontanée de l'expérience du sujet dans un objet récepteur déjà « précâblé » pour être empathique avec le sujet inducteur. » (P. 121) Sur le plan du développement, « le nourrisson ou la partie infantile de la personnalité, sous le poids d'une détresse émotionnelle qui s’accumule, induit un état symétrique chez la mère […] déjà volontairement sensible, de sorte que la mère passe inconsciemment en revue (auto- activation), au sein de son self conscient et inconscient, son inventaire personnel d'expériences passées, vécues ou potentielles, y sélectionnant les expériences les plus pertinentes pour une prise en considération consciente, générant ainsi des pensées et/ou des actes (interprétations) en réponse à la détresse du nourrisson […]. » (P. 121) L'aspect clinique le plus significatif de la transidentification projective intersubjective est la communication (inconsciente) entre deux réalités psychiques . Au cours du processus analytique, tout comme lors des interactions entre l'enfant et la mère, les vecteurs des rapports de
68 Citation traduite pour cette édition (N.d.T)
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