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JEUDI 4 AVRIL 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
SOCIÉTÉ
Permis de conduire La réforme de la discorde Dès son lancement effectif, la nouvelle banque de questions de l'examen du permis de conduire a suscité une vague d’indignation chez les candidats ainsi que les propriétaires des auto-écoles. De son côté, la Narsa rassure.
volets relatifs aux changements apportés au Code de la route, notamment les nouvelles infrac- tions routières. En sus des candidats déçus par leur échec à un examen qu’ils ont ardemment préparé, les patrons des auto-écoles craignent les répercussions de l'introduction de ce nou- veau système, notamment une potentielle baisse de la clien- tèle. «Cette réforme ne bénéficie ni aux auto-écoles ni aux candi- dats. La conjoncture écono- mique actuelle a déjà placé de nombreuses auto-écoles dans une situation délicate, et l'intro- duction de ce nouveau système ne fera qu'aggraver leur situa- tion. En raison de cette nouvelle forme d’examen, plusieurs per- sonnes vont remettre à plus tard leur projet de passer le permis de conduire, et par conséquent, la fréquentation des auto- écoles va considérablement baisser. Entre l’accumulation des dettes suite à l’achat des véhicules, le loyer, les impôts, les salaires des employés et la chute de la clientèle, plusieurs établissements auront du mal à survivre et finiront par mettre la clé sous le paillasson », se désole Abdelaziz, propriétaire d’une auto-école à Casablanca. En effet, les propriétaires des auto-écoles avaient eux-mêmes plaidé en faveur de cette réforme, mais c’est la manière dont elle a été mise en œuvre qui attise leur colère. «Depuis 2020, nous plaidons pour une révision de la banque de questions, car l'ancienne version était largement acces- sible en ligne, permettant aux candidats de se former chez
A Par M. Ait Ouaanna
près avoir été reportée à maintes reprises, la réforme de l’examen du permis de conduire est entrée en vigueur le 25 mars dernier et a amené avec elle son lot de problèmes et d’in- quiétudes. Dès son premier jour d’introduction, la nouvelle banque de questions a suscité une vive polémique chez les candidats et les professionnels du secteur de l’enseignement de la conduite. Et pour cause, les questions posées lors de l’examen théorique «n’ont rien à voir avec les modules ensei- gnés dans les auto-écoles» . Une situation qui a entraîné une baisse significative du taux d’admission. Pis encore, la majorité des centres d’examen, à travers le Royaume, a enregis-
tré un taux d'échec de 100%; une première au Maroc ! «Certes, quelques questions étaient semblables à celles posées avant la réforme, mais la plupart, soit plus de 90%, étaient inédites et tout à fait inattendues. Le test incluait, entre autres, des questions portant sur le volet mécanique, un domaine pour lequel nous n'avons pas été préparés pen- dant notre formation à l'auto- école» , nous explique Selma, une jeune candidate. Cette der- nière nous a également fait part de son mécontentement quant au délai de deux semaines qui leur a été imparti pour se préparer à repasser l'examen, jugeant ce laps de temps insuf- fisant. «Cette période est trop
courte pour pouvoir maîtriser 400 questions supplémentaires, d’autant plus que les auto- écoles ne disposent pas de la nouvelle banque de questions », s’insurge-t-elle. Pour rappel, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, avait annoncé, le 28 mars dernier, que les candidats ayant échoué à l’épreuve théorique, au pre- mier jour de lancement du nouveau système, se verront accorder une nouvelle chance, sans que la première tenta- tive ne soit prise en compte. Il est à noter que cette réforme consiste, entre autres, à enri- chir la banque de questions en passant de 600 à 1.000 ques- tions, avec l’introduction de
Cette nouvelle réforme consiste, entre autres, à enrichir la banque de questions en passant de 600 à 1.000 questions…
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