Argenteuil_2016_02_26

PORTRA I T

Didier Charette à l’assaut du Canada

ALEXANDRA MONTMINY alexandra.montminy@eap.on.ca

ce n’est pas très payant. La télé et la publicité sont plus payantes. Mais, l’avantage de faire des clips c’est que, oui, tu peux voyager. Le clip que j’ai réalisé pour Lisa Leblanc à Tokyo était de style un peu documentaire, sur les c owgirls japonaises, a expliqué M. Charrette. C’est moi qui propose le concept à l’artiste généralement. Dans le cas de ce clip précisément, Lisa Leblanc voulait qu’on aille aux États-Unis pour aller filmer des cowboys . Finalement, j’ai proposé le Japon. Ellem’a dit ‘T’es malade’. Je l’ai finalement convaincue et comme c’était notre troisième collaboration, elle me faisait confiance. Je suis donc parti faire ce trip au Japon. Je lui ai proposé des images et elle a vraiment aimé ça! » Le tournage s’est déroulé sur 10 jours, à Tokyo, sans grande préparation préalable. « On n’avait fait aucune pré-production. Donc, on a tout fait là-bas. C’est là, sur place, qu’on a trouvé nos intervenants, nos lieux de tournage et tout. Disons que je savais ce que je voulais, mais je ne savais pas comment j’allais y parvenir », s’est souvenu M. Charette. Est-ce sa passion pour lamusique ou pour la vidéo qui vient nourrir ses réalisations? « C’était ma passion pour la musique avant tout. La vidéo est venue à cause de la musique. Quand j’avais environ 18 ans, j’ai fait des auditions pour l’émission VJ recherché à MusiquePlus aussi. Ça a bien été jusqu’à ce qu’ils me posent des questions sur la musique francophone canadienne. Là, pour vrai, j’étais vraiment inculte. Jeme suis donc viré de bord et je me suis lancé dans CISM et la musique émergente. Je suis devenu calé enmusique franco et, avec cela, j’ai eu le contrat avec BRBR . C’est donc vraiment la musique qui était à la base de tout », a-t-il expliqué. Le jeune réalisateur a donc pu réaliser un rêve de jeunesse en étant approché par la station afin de créer une nouvelle émission pour la chaîne musicale basée à Montréal. « L’automne dernier, je me suis fait approcher par MusiquePlus pour écrire un show qui s’appelle Fabriqué au Québec. Nous en sommes actuellement à la deuxième saison. C’est encore en lien avec lamusique émergente », a-t-il affirmé. Le réalisateur, dont les parents, Mario Charette et Manon Aubry, demeurent toujours dans le secteur, était en tournage il y a deux semaines dans le coin. « J’ai tourné récemment un vidéoclip à Brownsburg- Chatham, pour un groupe nommé Foreign Diplomats », a-t-il expliqué. Le groupe appartient également à lamaison de disques Indica, la même étiquette que le populaire groupe Half Moon Run . « L’idée, c’est que les gars viennent des Laurentides et je voulais tourner cela sur la rivière des Outaouais. C’était des portraits absurdes ou décalés tournés sur la rivière gelée », a-t-il décrit. Avec tant de réalisations à son actif, on peut se demander quels sont les prochains projets ou objectifs en vue pour ce jeune homme qui n’a pas encore 30 ans. Il s’avère

Didier Charette semblait se destiner d’abord vers une carrière de journaliste- reporter. Mais c’est plutôt derrière la caméra que ce jeune homme originaire de Hawkesbury fait samarque dans lemilieu artistique canadien. En quittant son Hawkesbury natal, il se dirigera au Québec avant de prendre d’assaut le pays au grand complet. « J’ai terminémon secondaire à l’École secondaire catholique régionale de Hawkesbury. J’ai ensuite fréquenté l’Université de Montréal (UdeM) où j’ai étudié en communication, orienté vers les médias, mais je souhaitais plutôt devenir reporter, a raconté le jeune homme. Je souhaitais travailler devant la caméra plutôt que derrière. À l’époque, je faisais beaucoup de radio à CISM, la radio universitaire de l’UdeM. Je faisais aussi de l’animation dans plein de petits trucs, des vidéos du genre mojo , que tu animes, tu réalises et que tumontes. J’en ai fait un peu pour MusiquePlus, un peu pour Bande à Part à Radio-Canada et aussi avec 33mag, qui était en ligne à ce moment-là », a-t-il poursuivi. À la suite de ses études et à ses premières expériences dans le domaine des médias, c’est dans la capitale de l’Ontario qu’il a fait ses premiers pas dans la réalisation. « J’ai obtenu un emploi à Toronto, pour mettre sur pied une émission diffusée sur la télé franco- ontarienne (TFO). L’émission BRBR avait pour sujet la musique émergente. Donc, là-bas, j’ai été engagé comme journaliste- reporter et réalisateur. C’est là que j’ai commencé à faire de la vraie réalisation dans un contexte professionnel. Je faisais des entrevues, des reportages mais aussi des captations musicales. Dans le cadre de cette émission, on s’est promené un peu partout au Canada, pour rencontrer les artistes de partout et c’est comme ça que j’ai rencontré pas mal demonde dans lemilieumusical », a expliqué le réalisateur. Grâce à cette opportunité, il a fait la rencontre de musiciens qui lui ont donné sa chance. « Le premier vidéoclip que j’ai réalisé était pour Alex Nesky pour la chanson Les coloriés . Lui et moi avions fait du bungee dans le cadre de BRBR et je lui ai dit que j’aimerais réaliser des vidéoclips et il m’a dit ‘Ben, tu feras le mien’ et c’est comme cela que ça a commencé. Ensuite, ça s’est enchaîné. J’ai réalisé Cul de sac pour Les Soeurs Boulay, que nous avons tourné en Floride. J’ai aussi travaillé avec Lisa Leblanc, et j’en ai fait une douzaine l’an dernier », a-t-il raconté. En plus de travailler avec plusieurs artistes émergents de la musique francophone à travers le pays, le métier de réalisateur lui permet également de voyager. « Les voyages, c’est vraiment un plus. Le vidéoclip, c’est vraiment une façon d’expérimenter des trucs, c’est plus artistique en général, mais

L’émission Fabriqué au Québec est diffusée sur les ondes de MusiquePlus tous les dimanches à 18 h. —photo fournie

que c’est le septième art qui interpelle le réalisateur dans un futur rapproché. « À court-moyen termes, ce qui m’intéresse vraiment c’est la fiction, le cinéma. Je travaille présentement à l’écriture d’un court métrage et je travaille aussi sur un documentaire. Pour le court métrage, il est encore en écriture. Mon but ultime, ce sont les longs métrages », a-t-il relaté. Le documentaire, quant à lui, commence à Hawkesbury et parle du courant musical Emo . « Il y a eu une grosse vague à Hawkesbury, et moi j’en faisais partie, et c’est de là que l’idée est arrivée », a-t-il expliqué. Le documentaire permettra de comprendre le courant qui a atteint la culture populaire il y a de cela 10 ans. « Il portera aussi sur pourquoi les jeunes s’y sont reconnus, pourquoi cela a été si médiatisé et pourquoi tout lemonde a voulu s’en dissocier, et que,

par la suite, c’est devenu un mouvement péjoratif », a affirmé Didier Charette à propos de son concept. « J’ai commencé à faire des entrevues l’été dernier au Rockfest de Montebello. J’ai rencontré plusieurs bands et mon plan c’est d’aller en rencontrer d’autres aux États-Unis. » Le documentaire devrait arriver sur nos écrans dans environ un an. Le réalisateur troquera sa caméra pour le micro alors qu’il animera une série sur la planche à roulettes, qui sera diffusée ce printemps sur les ondes de Canal D. « L’été dernier, j’ai tourné une émission pour Canal D, où je ne suis pas réalisateur mais bien animateur. C’est une émission autour du skateboard . Ça s’appelle Le rouletrip. Nous avons fait le tour du Québec en véhicule récréatif et on a rencontré un peu tous les gens sur notre passage. C’était vraiment une belle expérience », a-t-il lancé, en guise de SPÉCIALITÉ: Pizza au four à bois Déjeuner SERVI À PARTIR DE 5H30 Bienvenue aux motoneiges et VTT E198175PM

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Le vendredi 26 février 2016

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