autonews numéro 223

ASSURANCES : DIGITALISATION

UN PROCESS À ACCÉLÉRER

Le secteur des assu- rances a tout à gagner en développant la dématérialisation de ses services. Cela permettra de le rendre plus compé- titif, plus efficient et de relever les différents défis. Le digital facilitera également la pénétra- tion de l’assurance dans le Royaume. L a crise sanitaire du Cov id-19 a con t r a i n t p l u - sieurs secteurs de l ’ économi e nationale à l’arrêt ou tout au moins au ralentissement. Le télé- travail et le digital sont venus à la rescousse pour faire fonctionner plusieurs activités et ont montré leur convenance auprès de l’ad- ministration publique. Au niveau du secteur des assu- rances, l’absence de relation client numérique a contraint le gouvernement à décréter, lors de la période du confinement, le report de souscription des polices d’assurance jusqu’au 30 avri l 2020. A partir du 1er mai, l’assu- ré peut recevoir son attestation d’assurance comme s’il l’avait

renouvelée à la date d’échéance et paiera la prime pour l ’en- semble de la période considérée. Les opérateurs du secteur s’at- tendent à une forte pression sur le réseau pour combler ce retard et répondre aux besoins de leurs clients. Une situation délicate à gérer avec l’encombrement géné- ré. Cette phase difficile que le Maroc traverse, a permis de tirer diffé- rents enseignements. Si le pro- cessus de digitalisation de la branche auto avait été totalement achevé, chaque assuré aurait pu renouveler son contrat de chez lui, à n’importe quelle heure, et régler la prime de couverture online. Prévu dans le cadre du contrat- programme entre l’Etat et les

professionnels du secteur, la dématérialisation est toujours à la traine. Pour le moment, les ser- vices numériques proposés par les assureurs restent limités, et concerne le conseil, le marketing et autres simulations de tarifica- tion ou d’assistance administra- tive. Pourtant, l’assurance online connaît un essor notable à travers le monde. Elle a fait ses preuves dans plusieurs pays et ne cesse, au fil des ans, de grignoter des parts de marché importantes. D’où la question : le Maroc a-t-il raté le virage digital dans le sec- teur de l’assurance ? A priori oui, du moment où la présence phy- sique du client est encore obliga- toire pour conclure un contrat ou de dresser un constat ou encore de s’acquitter des indemnités.

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