RÉTROVISEUR : JACQUES CALVET
Le sauveur de PSA Décédé le 9 avril dernier à l’âge de 88 ans, Jacques Calvet était connu en tant que haut commis de l’Etat français, un grand financier et, surtout, un industriel chevronné dans le secteur automobile.
option pour vendre des voitures à des prix compétitifs et faire face à la concurrence. Grâce à des modèles à succès mondial comme Peugeot 205 (près de 5,3 millions d’exemplaires) et 405 (près de 5 millions d’exemplaires), Calvet a marqué la résurrection du groupe en développant des syner- gies avec Citroën. La plateforme de la Citroën BX est identique à celle de Peugeot 205. Elle sera reprise par la 306 puis par Citroën Xsara et en partie par Citroën Berlingo et Peugeot Partner. Il a su faire cohabiter un design séduisant, des équipements modernes et des motorisations efficientes pour séduire la clientèle et grignoter des parts de marché. La méthode Calvet a donné ses fruits, puisqu’elle a inspiré d’autres constructeurs automobile. A son départ à la retraite en 1997, PSA a vu son chiffre d’affaires doubler par rapport à 1982, ce qui le propulsa au deuxième rang des construc- teurs au niveau européen derrière le groupe Volkswagen. Charaf Jaidani
P lusieurs officiels et f igures de proue français ont tenu à rendre un der- n i er hommage à Jacques Ca l ve t . Cet ancien patron du groupe PSA a marqué à jamais son passage de 1982 à 1997 à la tête de la firme en la sauvant d’une faillite certaine et en la propulsant par la suite dans la cour des grands constructeurs mondiaux. «Un grand capitaine de l’industrie nous a quitté» , c’est par ces termes que Carlos Tavares, PDG de PSA, a tenu à saluer sa mémoire. Jouissant d’une longue carrière dans le domaine des finances (il a travaillé au sein de la Cour des comptes, a dirigé le groupe BNP sans oublier les années passées dans les différents cabinets ministériels), Calvet était
connu pour sa clairvoyance et sa détermination. Des qualités qui ont incité la famille Peugeot à le choisir pour diriger PSA en grande difficulté à l’époque. Appelé à la rescousse pour assumer cette mission, il a pu, en quelques années, redresser une situation compromise à travers l’assainissement des comptes et la modernisation de la chaîne indus- trielle. En réduisant l’effectif et en maîtrisant les charges, Jacques Calvet a pu dégager de grosses économies en menant une rude cure d’amincissement. Comme il l’avait déclaré à l’époque, c’était la seule
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