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La Route des Arts, route de découverte
KRISTINA SERVANT kristina.servant@eap.on.ca
La 18 e édition de la Route des Arts se tenait du 15 au 23 juillet dernier et proposait un circuit de 29 arrêts à travers les Basses- Laurentides, soit de Brownsburg-Chatham à Lachute en passant par Saint-Placide et Oka. Une route permettant la découverte de nouvelles techniques d’arts et même de constater qu’avec un peu d’imagination, tout devient une œuvre d’art. La Route des Arts, c’est des artistes peintres, des artistes du vêtement, des artistes du bois et même des artistes du papier…toutes les techniques sont repré- sentées dans ce circuit de 29 arrêts. Bref, de tout pour tous les goûts. Le circuit permet, entre autres, de rencontrer les artisans de la région et même d’en savoir davantage sur les étapes de fabrication de leurs œuvres d’art. Ébénistes d’art…de père en fils Serge Lafitte travaille le bois depuis maintenant 40 ans et sa passion est loin de s’éteindre. Une passion qui habite également son fils, Sébastien, qui travaille également à l’entreprise familiale située à Saint-André- d’Argenteuil. Le deuxième étage de l’atelier des Lafitte a des allures d’une boutique d’antiquité : gros meubles en bois, tables de cuisine qui semblent avoir vu de nombreuses familles au cours de sa vie et des chaises de cuisine, entre autres. Parmi ces meubles d’inspira- tion ancestrale se retrouvent des meubles qui rappellent la tendance industrielle, fort populaire par les temps qui courent. Cependant, aucun de ses meubles n’est d’époque, ils ont tous été créés par Serge et Sébastien Lafitte en partant d’une simple planche de bois, dans leur atelier. Serge Lafitte est capable de recréer un meuble
Serge Lafitte et son fils Sébastien dans leur atelier situé à Saint-André-d’Argenteuil. Le père et le fils ont profité de la Route des Arts pour faire découvrir les différentes étapes de la fabrication d’unmeuble en bois à partir d’une simple planche de bois. Ils ont également profité de l’occasion pour faire visiter la salle de montre où les visiteurs ont pu admirer le travail des deux hommes. —photo Kristina Servant
ancestral en y ajoutant les caractéristiques propres à chaque région. « Les Irlandais et les Écossais étaient des gens très travaillants. Ils vivaient dans la simplicité, donc les meubles sont simples. La beauté est dans la simplicité », amentionné Serge Lafitte en montrant un meuble de sa collection, typiquement irlandais. Certains meubles de Serge Lafitte sont même rehaussés de sculptures ou de pein-
ture, le meuble devient donc une œuvre d’art en soi. Quant à son fils, Sébastien, il travaille le bois depuis environ 15 ans. Malgré qu’il ait grandi en voyant son père travailler le bois, il voulait devenir avocat et a suivi quelques cours en droit. Mais la passion pour le bois a pris le dessus et il travaille maintenant à l’entreprise familiale. Les meubles d’inspi- ration industrielle au deuxième étage, c’est lui qui les fait. « On essaie de se moderniser dans tout ça ! » a indiqué Sébastien Lafitte. Il possède également une petite compagnie de design d’intérieur avec sa conjointe, où les deux compagnies se rejoignent. Les meubles peuvent être faits sur me- sure, selon le budget du client et les goûts du client. À partir d’une simple page blanche, le meuble se transforme à en devenir une pièce unique qu’on ne retrouve pas en magasin. C’est ça, la beauté de l’ébénisterie! Quand le papier devient une sculpture Guy Vidal est artiste depuis les années 1970 alors qu’il faisait des bijoux sculp-
tures en étain. Il a également touché à de nombreuses formes d’arts au cours de sa vie : peinture, gravure et verre, entre autres. Depuis une douzaine d’années, l’artiste de Saint-Placide se consacre à la sculpture en papier. L’idée de faire de la sculpture en papier est venue de son séjour en Andalousie en Espagne, où il a vécu quelques années. « J’avais en tête de faire quelque chose pour me rappeler les villages blancs d’Es- pagne sur fond de montagnes foncées et je voulais faire quelque chose qui allait repré- senter ça », a raconté l’artiste. Pour créer ses œuvres, M. Vidal utilise du papier fait main sans acide qu’il va tremper dans l’eau pour le rendremalléable afin de le froisser, l’embosser et sculpter dans le papier pour créer des hauts reliefs. Il va parfois ajouter des éléments en bois, enmétal et de plus en plus une petite touche colorée à ses œuvres, sans toutefois modifier la couleur du papier, qui doit demeurer blanc.
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3 Guy Vidal dans sa salle d’exposition, située à Saint-Placide. En plus d’avoir des œuvres en tableau, une énorme sculpture en papier était posée aumilieu de la salle. Les visiteurs ont pu voir tout le travail derrière cette sculpture. —photo Kristina Servant Le vendredi 4 août 2017
L’Argenteuil, Lachute QC.
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