A C T U A L I T É S
L’ACFO DE PRESCOTT-RUSSELL: L’ÉTAT DES LIEUX
GÉRARD MALO IJL-RÉSEAU.PRESSE gerard.malo@eap.on.ca
pompiers. On se mobilise. Si on avait pas été là pour se mobiliser et protester, Doug Ford et sa gang aurait pensé que c’était correct de négliger, voire couper dans les services aux francophones. Alors si moi j’investis dans mon service des incendies, j’investis dans mon ACFO pour éduquer, sensibiliser. Maintenant, nous travaillons en coulisse avec nos représentants politiques pour faire avancer les droits des francophones. Par exemple, poursuit le président sortant, toutes les associations sont membres de l’AFO, nous participons à diverses tables de concertation. Souvent je prend l’exemple des anglophones qui sont minoritaires au Qué- bec. Ils ont trois universités, leurs écoles, leurs institutions et leurs hôpitaux. Alors qu’ici en Ontario français, on a un hôpital, l’Hôpital Monfort, et maintenant, on a fini par obtenir une petite université, l’Université de l’Ontario français à Toronto. On a pas notre juste part du gâteau, alors on veut la pérennité, l’essor de nos communautés. On peut peut-être renverser la décroissance de notre poids démographique avec l’immigra- tion francophone».
raison de la pandémie de la COVID-19. Ou encore la création d’un livre sur l’histoire de Hawkesbury et de Prescott-Russell, en collaboration avec l’historien Serge Dupuis. Puis il y a la distribution de paniers de bienvenue aux nouveaux arrivants, et celle d’une trousse d’accueil incluant le répertoire des ressources disponibles dans la région de Hawkesbury. Ce sont là deux projets subventionnés par Immigration Réfugiés- Citoyenneté Canada dans le programme de Hawkesbury communauté francophone accueillante. Par ailleurs, l’ACFO de Prescott-Russell n’hésite pas à hausser le ton lorsque ça devient nécessaire. Pierre-Étienne Dai- gneault a ajouté, «Lorsqu’on a participé à la protestation du 1er décembre 2018, contre les coupes de M. Ford, c’est notre ACFO, avec l’aide de l’AFO, qui a exercé le leadership d’organiser une manifestation ici.» S’il a été relativement facile de mobili- ser la communauté francophone contre les coupes du gouvernement Ford, le président sortant explique que c’est comme quand le feu est pris. «L’ACFO c’est comme les
Cela fera 48 ans le mois prochain que l’ACFO de Prescott-Russell a été créé pour être l’organisme porte-parole offi- ciel des francophones des comté unis. C’est ainsi que l’ACFO-PR doit veiller à la promotion et à l’épanouissement de la communauté franco-ontarienne de la région en rassemblant et en mobilisant ses forces vives. À quelques semaines de sa prochaine assemblée générale an- nuelle, l’ACFO-PR d’aujourd’hui semble ne plus avoir la notoriété qu’elle a déjà eue par le passé. C’est bien connu que les Comtés unis de Prescott et Russell constituent la seule région de l’Ontario où les résidents de langue française sont majoritaires. Les francophones constituaient 60% de la population, plus de 90% dans certains villages, 88% à Hawkesbury lors du dernier recensement de 2016. Voilà une situation qui fait de l’ACFO-PR la seule à desservir un territoire où les Franco-Ontariens sont encore majoritaires. Comment alors expliquer le manque de visibilité et les difficultés de recrutement de nouveaux membres de l’organisme porte- parole? Le regretté Yves Saint-Denis était le président fondateur en 1973. Il s’est même retrouvé au poste de président à quatre reprises en 45 ans. «Dans Prescott-Russell, il y a de l’insouciance du fait que l’on ne soit pas en souffrance», avait-il déclaré à un journaliste de TFO. En 2018, Denis Vaillan- court, ancien président de l’AFO, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario et ancien membre du conseil d’administration de l’ACFO-PR, opinait dans le même sens. «Une communauté où l’on est majoritaire, c’est un défi différent. Les gens ne sentent pas le même besoin de défendre leur langue.» Et maintenant, c’est le président sortant Pierre-Étienne Daigneault qui, en d’autres mots, dit à peu près la même chose. «On ne se pose pas de question, on est pas menacé par la démographie, alors c’est sûr que ça rejoint les institutions actuelles, les gouver- nements. Nos représentants politiques sont des Franco-Ontariens. On a nos écoles, nos
Pierre-Étienne Daigneault, président sortant de l’ACFO PR. – photo fournie institutions, on a un hôpital à Hawkesbury qui est bilingue. On est donc un peu endormi sur le plan linguistique». Endormi ou pas, indifférent ou pas, cela ne change rien à l’importance du rôle que l’ACFO-PR doit continuer de jouer dans la communauté, selon Pierre-Étienne Dai- gneault. «On a vraiment besoin d’une ACFO parce que la démographie va se modifier dans 10, 15, ou 20 ans, ça va être diffé- rent. Des études à travers le Canada nous indiquent que notre poids démographique est à la baisse. Nous, les francophones hors du Québec, nous sommes un peu comme les canaris dans une mine. Si on ne peut plus vivre en français en Ontario, les prochains à subir le même sort seront les Québécois. Faut être vigilant, faut se battre pour nos droits». L’ACFO-PR n’a pas fait les manchettes depuis la mobilisation, le 1er décembre 2018, de plus de 15 000 francophones et allophones de partout en Ontario contre les coupes du gouvernement de Doug Ford. Ça ne veut pas dire que rien n’est fait pour aider à l’avancement des Franco-Ontariens des comtés unis. Car l’organisme travaille sur le terrain, comme on pourrait dire, avec des projets, que ce soit l’incontournable tradition du banquet annuel de la franco- phonie, qui a du être annulé ou reporté en
LES CUPR APPROUVENT UNE ZONE SCOLAIRE POUR L’ESCP
Les automobilistes qui empruntent la route de comté 17 devront ralentir considérablement à l’approche de l’École secondaire catholique Plantagenet (ESCP). Les Comtés unis de Prescott et Russell ont approuvé les plans visant à déclarer la section de la route devant l’ESCP zone scolaire officielle, avec une limite de vitesse réduite à 60 kilomètres par heure pendant les heures de classe. —photo Gregg Chamberlain
Publié le jeudi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell, Hawkesbury, ON # convention : 0040012398
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Le tronçon de route situé devant l’école est déjà signalé à 80 km/h, soit 10 kilo- mètres de moins que la limite normale de 90 km/h de la route de comté 17. La nouvelle limite de vitesse de la zone scolaire sera de 60 km/h. Les CUPR achèteront et installeront également un système d’alerte de vitesse de circulation pour la nouvelle section de la zone scolaire de la route. Le système sera équipé de feux cligno- tants et d’un écran numérique pour avertir les conducteurs qu’ils entrent dans une zone scolaire désignée, avec une limite de vitesse plus lente en vigueur pendant les heures de classe. Les CUPR informeront également la Police provinciale de l’Ontario de la désignation de la nouvelle zone scolaire de l’ESCP.
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Les automobilistes qui circulent devant l’école secondaire de Plantagenet devront maintenant ralentir considé- rablement lorsque l’école est ouverte. Le conseil des Comtés unis de Prescott et Russell (CUPR) a voté en faveur d’une demande du canton d’Alfred-Plantagenet visant à désigner une nouvelle zone scolaire sur le tronçon de la route de comté 17 situé devant l’École secondaire catholique Plantagenet (ESCP). Les parents d’élèves et le conseil municipal sont tous deux pré- occupés par le risque de sécurité routière pour les élèves. «Il y a beaucoup d’inquiétudes», a déclaré le maire Stéphane Sarrazin.
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