Hors Série 43

A groalimentaire

De même, le département a mis en place deux grands projets de dessalement de l’eau de mer, selon une approche de gouvernance innovante en partenariat public-privé, à savoir : • Le projet PPP de Chtouka dans le bassin du Souss, exposé à un déficit hydrique structurel. Grâce à ce projet, les ressources en eau de ce bassin seront renforcées à partir de cette année, ce qui a permis non seulement la sauvegarde du potentiel de production national en primeurs dans la zone maraichère de Chtouka sur 15.000 ha, mais également de sécuriser l’eau potable du grand Agadir. • Le projet de dessalement de l’eau de mer de Dakhla en exploitant cette fois-ci l’énergie éolienne en cours de lance- ment à Dakhla. Il permettra de dévelop- per l’irrigation des primeurs sur 5.000 Ha dans la zone et créer des emplois. Grâce à ces efforts, nous pouvons constater que malgré les conditions hydriques difficiles de ces dernières années, qui coïncident avec la pandé- mie du Covid-19, le marché intérieur est approvisionné de manière régulière et dans de bonnes conditions en pro- duits agricoles frais tels que les fruits, les légumes et le lait, et à des prix à la portée des consommateurs. De même, les exportations agricoles de fruits et légumes ont enregistré des augmenta- tions significatives. Ces efforts seront poursuivis avec détermination dans le cadre de Generation Green 2020-2030, dans l’objectif de doubler l’efficacité hydrique et faire de l’agriculture un levier de développement humain et de développement durable. Les investissement prévus portent notamment sur (i) la poursuite de la modernisation des systèmes d’irriga- tion pour atteindre un million d’hec- tares sous irrigation localisée à l’hori- zon 2030, (ii) la poursuite des efforts d’extension des périmètres irrigués, notamment au niveau de la plaine du Saïss et de la zone sud-est de la plaine du Gharb (iii) , le développement de nouveaux projets d’irrigation par des- salement de l’eau de mer couplés aux énergies renouvelables, notamment à Guelmim, Laâyoune et Casablanca (iv) , et la poursuite du programme de développement de la petite agriculture irriguée dans les zones défavorisées et fragiles, notamment dans les oasis et zones de montagne.

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aux techniques d’irrigation économes en eau; • Le programme d’extension de l’irri- gation, qui consiste en l’équipement de nouvelles structures associées aux barrages en réseaux d’irrigation et en techniques d’irrigation efficientes pour permettre la valorisation des ressources en eau mobilisées par les barrages; • Le programme de partenariat public- privé en irrigation qui consiste à mobi- liser l’expertise et le savoir-faire du secteur privé pour le cofinancement, la construction et l’exploitation des réseaux d’irrigation; • Le programme de la petite agricul- ture irriguée qui consiste à restaurer et à réhabiliter les périmètres de petite et moyenne hydraulique répartis sur l’ensemble des zones agro écologiques du Maroc et qui concerne une agricul- ture vivrière et de subsistance dans des régions de montagne, de piémont et d’oasis souvent vulnérables. Des avancées remarquables ont été enregistrées durant la dernière décen- nie, avec notamment plus de 750.000 ha de terres équipées en irrigation loca- lisée, soit plus de 45% des surfaces irri- guées au niveau national contre moins de 10% seulement en 2008. Un vaste chantier de modernisation des infrastructures d’irrigation dans les péri- mètres irrigués a été lancé pour aug- menter l’efficience des réseaux et amé- liorer le service de distribution d’eau, et ainsi faciliter la reconversion des exploi- tations à l’irrigation goutte à goutte. Les résultats sont très encourageants, avec des valorisations de l’eau qui ont plus que doublé et des améliorations subs- tantielles des revenus des agriculteurs.

L’agriculture reste de loin le secteur le plus impacté par le déficit

modes de consommation, d’autre part. Les aléas climatiques et les déficits plu- viométriques, comme ceux qu’a connus le Maroc ces dernières années, viennent accentuer la pression sur les ressources hydriques déjà fragiles, entraînant des réductions des apports d’eau aux bar- rages et la baisse de la recharge des réserves des nappes phréatiques. Dans ce contexte, l’agriculture reste de loin le secteur le plus impacté par le déficit hydrique, comme c’est le cas ces dernières années du fait des faibles réserves d’eau dans les barrages d’une part, et de l’accroissement de la demande des villes et de la prio- rité accordée à l’approvisionnement en eau potable, d’autre part. L’adaptation au déficit hydrique et l’atténuation de ses effets ont toujours été des priorités des stratégies agricoles, et le ministère s’est fortement investi et impliqué dans ce chantier, notamment ces dernières années caractérisées par un déficit hydrique exceptionnel. Les stratégies agricoles de ces dernières décennies impulsées sous les orienta- tions éclairées de SM le Roi (Plan Maroc Vert 2008-2020, Generation Green 2020-2030) ont constitué un tournant historique dans la manière de gérer l’eau en agriculture. Quatre programmes structurants ont été adoptés et mis en œuvre pour assurer la transition de l’agriculture irriguée vers une agriculture éco-efficiente et rési- liente aux changements climatiques, en l’occurrence : • Le programme national d’économie et de valorisation de l’eau en irrigation, qui consiste en la reconversion massive

hydrique. Cela s’est manifesté sur le niveau des réserves en eau des barrages.

FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°43 30

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