Hors Série 43

à la consommation auraient pour- suivi leur ascension au deuxième trimestre 2022, à un rythme nette- ment supérieur à la barre de 2% pour le troisième trimestre successif. En glissement annuel, ceux-ci auraient grimpé de 6,3%, au lieu d’une hausse de 4% au trimestre précédent et de 1,6% au cours de la même période de 2021. Cette accélération aurait résulté de la progression de 9,5% des prix des produits alimentaires et de 4,1% de ceux des produits non-ali- mentaires. L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix soumis à l’inter- vention de l’Etat et les produits à prix volatils, aurait, pour sa part, nette- ment progressé pour atteindre 5% au deuxième trimestre 2022, tirée par l’évolution très dynamique de ses composantes, en particulier ali- mentaire et manufacturière, dans le

ressusciter au regard de la conjonc- ture actuelle) et de la gouvernance du secteur des hydrocarbures. Dégradation de plusieurs indica- teurs macroéconomiques Concernant les comptes extérieurs, la Banque centrale prévoit un creu- sement du déficit du compte courant à 4,9% du PIB en 2022, après 2,3% en 2021. Même son de cloche pour les finances publiques dans le rouge, car même en tenant compte, entre autres, de la mobilisation exception- nelle annoncée de ressources à tra- vers les mécanismes de financement spécifiques et les recettes de mono- pole, le déficit budgétaire devrait, selon les projections de l’Institut d’émission, passer de 5,9% du PIB en 2021 à 6,3% en 2022. Dans ces conditions, il faut s’attendre au renforcement substantiel du stock de la dette publique globale sous l’ef- fet Covid-19. Attijari Global Research (AGR) prévoit dans sa note «Budget Focus» du mois de mars 2022 que la dette du Trésor public devrait pour- suivre son trend haussier en 2022 pour atteindre 960 milliards de DH, contre 886 Mds de DH en 2021. Dans le même ordre d’idées, d’après les derniers chiffres du HCP, les prix

sillage de la hausse des coûts de production. Cette conjoncture particulière a poussé BAM à garder inchan- gé le taux directeur à 1,5%. Dans le contexte inflationniste actuel, causé davantage par des facteurs exogènes (reprise mondiale post covid-19, guerre en Ukraine, difficul- tés d’approvisionnement, etc.) qui échappent au contrôle de la Banque centrale, une hausse du taux direc- teur serait beaucoup plus préjudi- ciable pour l’économie nationale qui a du plomb dans l’aile. Cette hausse aurait eu pour conséquence le ren- chérissement du coût du crédit pour les entreprises et les ménages, et donc le tassement de la demande déjà chahutée par la perte de pou- voir d’achat et les poussées inflation- nistes.

Les prix à la consommation auraient pour- suivi leur ascen- sion au deuxième trimestre 2022, à un rythme nette- ment supérieur à la barre de 2% pour le troisième trimestre succes- sif.

Selon les estimations du Département de l’agriculture, la production céréalière reculerait en 2022 de 69% à 32 millions de quintaux, en raison des conditions climatiques défavorables confortées par le déficit pluviométrique. La valeur ajoutée agricole devrait ainsi chuter de 15% cette année avant de s’améliorer de 12,9% en 2023, sous l’hypothèse d’une récolte céréalière moyenne de 75 millions de quintaux. En ce qui concerne les activités non agricoles, leur croissance devrait, selon BAM, se conso- lider à 3,8%, favorisée par l’assouplissement des restrictions sanitaires et retrouverait son rythme tendanciel en 2023 avec une progression de 2,8%. Une récolte céréalière «très modeste»

7 HORS-SÉRIE N°43 / FINANCES NEWS HEBDO

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