Hors Série 43

OPCI

• Et enfin, l’immobilier locatif pré- sente un rendement attractif pour les investisseurs entre la distribu- tion de dividende et la croissance du capital. Et ceci est d’autant plus vrai dans le contexte actuel de faibles rendements des produits de dette. F. N. H. : Selon vous, comment l’immobilier locatif peut-il financer la relance économique post-Covid 19 ? N. B. : D’un point de vue du contexte général, l’immobilier locatif per- forme bien en période de crise. C’est la tendance qui ressort des crises passées sur les marchés matures. Les opérateurs, alors à la recherche de financements innovants, ont, entre autres, recours à l’externalisation de leur patrimoine immobilier comme outil de financement alternatif. Le rôle des foncières est d’être un financeur important des opérateurs économiques pour différents sec- teurs. Le métier de la foncière en immobilier locatif est encore nou- veau au Maroc, mais son rôle est mieux compris et devient un choix de plus en plus évident pour les acteurs marocains. L’immobilier locatif est également un outil important d’accompagne- ment et de financement de l’écono- mie, ce qui s’inscrit pleinement dans les ambitions du nouveau modèle de développement du pays adopté en avril 2021. Il y a une volonté natio- nale d’avoir recours à l’épargne pri- vée et au marché des capitaux pour financer la croissance et les projets de développement économique et d’infrastructure. De ce point de vue- là, l’immobilier locatif s’inscrit en plein dans cette stratégie. Introduire des OPCI et des foncières à ce moment précis de la relance veut tout simplement dire donner un vrai coup de main à des acteurs nationaux et internationaux opérant au Maroc pour le financement de leur croissance. F. N. H. : D’après ces premières années d’expé- rience pour l’immobilier locatif au Maroc, y a-t-il des ajustements fiscaux ou réglemen- taires à apporter pour mieux développer l’activité ? N. B. : La réponse est clairement oui. Il y a une association active

Entretien «L’immobilier locatif performe bien en période de crise» Nawfal Bendefa, président Directeur général de Aradei Capital, nous parle des atouts du secteur de l’immobilier locatif et des défis à relever par ce secteur en plein essor. Entretien.

Finances News Hebdo : Quelles sont les parti- cularités de l’immobilier locatif au Maroc ? Nawfal Bendefa : L’immobilier locatif est en pleine croissance au Maroc. Il est en cours de structuration et de sophistication. Cette croissance est impulsée par la conjonction de plusieurs fondamentaux, dont trois principaux sont à noter : • Une vague d’externalisation des murs par des acteurs de la place, qui voient la valeur ajoutée d’un financement du foncier et murs. Il faut savoir qu’en moyenne, pour des secteurs comme l’industrie, la santé, le commerce ou l’éduca- tion, l’immobilier représente envi- ron 70% de l’investissement glo- bal. Alors, imaginez ce que cela fait comme levier et accélération du potentiel de croissance pour ces

entreprises. L’Europe a connu cette vague d’externalisation à la fin des années 90, début des années 2000. • L’immobilier locatif est soutenu par un besoin en immobilier de dernière génération dans différents secteurs : retail, bureaux, industries, santé. Par exemple, le commerce offre un fort potentiel au Maroc : nous sommes à moins de 1/10 ème de la superficie commerciale par nombre d’habitant comparé à l’Eu- rope. Même avec une digitalisation de l’expérience retail et le e-com- merce qui prendra sa part de mar- ché, nous sommes encore loin der- rière les standards internationaux dans le parc existant et qui aura tendance à accompagner la vague de e-commerce comme on le voit sur des marchés matures.

FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°43 74

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