Hors Série 43

des acteurs de l’immobilier loca- tif, l’AMIL («Association maro- caine de l’immobilier locatif»), qui travaille sur une veille des initia- tives et structurations qui ont fait leurs preuves dans des marchés matures et comment leurs adap- tions au Maroc pourraient se faire. Cette association a conduit récem- ment une étude d’impact relative au secteur de l’immobilier locatif au Maroc, avec le Cabinet Grant Thornton Conseil. Les résultats de cette étude seront bientôt commu- niqués. Pour revenir un peu en arrière, il y a déjà une belle réussite récente : les OPCI. Le cadre juridique et fiscal des OPCI au Maroc a été une réus- site, bien que ce marché n’en soit qu’à ses débuts. Cette réussite est bien confirmée pour deux raisons. La première, c’est qu’il a pu mobi- liser des capitaux importants vers des actifs immobiliers qui étaient en partie «dormants». Cette tran- sition sert à moderniser les actifs et les passer en gestion active et professionnelle. Dans certains cas, même si les détenteurs des titres des OPCI in fine sont peut-être les mêmes que les anciens détenteurs des actifs sous-jacents par le passé. La deuxième raison, c’est que les volumes de transaction ont géné- ré une fiscalité importante à un moment où notre pays a besoin de recettes fiscales. L’AMIL étudie l’introduction de mesures similaires pour l’immobi-

lier locatif afin de créer une acti- vité d’investissement en immobilier locatif, drainer de l’épargne supplé- mentaire vers cette activité, mais aussi augmenter les recettes fiscales générées. F. N. H. : Comment s’inscrivent les enjeux RSE dans le secteur de l’immobilier locatif ? N. B. : Notre vision chez Aradei Capital est que l’immobilier locatif doit avoir un réel impact sur le ter- ritoire, à la fois sur l’environnement et auprès des communautés. C’est un sujet particulièrement riche, surtout dans des pays émergents comme le Maroc, et qui couvre plu- sieurs volets. Des enjeux sociétaux - Pour en citer quelques-uns : la création d’emplois déclarés et pérennisés avec une couverture sociale aux employés, la promotion de l’égalité des genres, la promotion de l’économie locale (emploi, fournisseurs), l’aide au financement de la PME, etc.

Des enjeux environnementaux – Des initiatives telles que concevoir des constructions durables bénéficiant de certification environnementale, être capable à terme de mesurer et réduire les émissions de CO2, etc. Les enjeux sociétaux et environne- mentaux doivent être intégrés dans l’ADN des foncières. Cela répond également aux nouvelles attentes des investisseurs qui sont de plus en plus à la recherche d’investisse- ment offrant certes une rentabilité financière, mais dont le sous-jacent a des impacts positifs sur la société et l’environnement. F. N. H. : Enfin, comment s’est comportée l’activité de Aradei Capital et comment s’annonce 2022 ? N. B. : Ces premiers mois de 2022 s’inscrivent dans une dynamique positive pour la foncière, avec un retour de la clientèle au sein de nos actifs retail. Nous avons également poursuivi une politique d’inves- tissement soutenue avec l’avance- ment du programme de dévelop- pement de quatre cliniques privées dans le cadre de la joint-venture Akdital Immo. L’année 2022 a également été mar- quée par le contexte géopolitique et les perturbations induites pour le secteur immobilier : hausse des matières premières et des coûts de construction, délais d’approvision- nement plus longs, mais malgré cela, nous arrivons à maintenir le yield de nos investissements.

Le cadre ju- ridique et fiscal des OPCI au Maroc a été une réussite, bien que ce marché n’en soit qu’à ses débuts.

Il y a une association active des acteurs de l’immobilier locatif, l’AMIL, qui travaille sur une veille des initiatives et structurations qui ont fait leurs preuves.

75 HORS-SÉRIE N°43 / FINANCES NEWS HEBDO

Made with FlippingBook flipbook maker