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BOURSE & FINANCES

DU 31 AOÛT AU 9 SEPTEMBRE 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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◆ Un amendement de la loi sur la S.A veut obliger les entreprises à plus de parité dans leurs organes de gouvernance. ◆ Les entreprises qui font appel public à l'épargne très concernées. De la mixité s'il vous plaît ! Gouvernance des entreprises

dans les conseils de surveillance et les comités de direction. Un niveau de ruissellement supplémentaire en amont et en aval des conseils d'administration. Le département de l'Industrie prévoit même dans le texte la non-rémunération des membres du Conseil d'administra- tion si le principe de mixité n'est pas respecté. Enfin, l'amendement prévoit d'obli- ger les entreprises de se conformer à cette règle à partir d'un délai de 3 ans de la date de sa publi- cation au Bulletin officiel, où 30% des conseils d'administration des entreprises qui font appel public à l'épargne doivent être constitués de femmes. Ce taux doit atteindre 40% à la sixième année. Aussi, lorsque le conseil est composé de plus de 8 membres, l'écart entre le nombre d'hommes et de femmes ne doit pas dépasser 2. ◆

d'administration et Conseil de sur- veillance. Et pour accélérer la mise en œuvre de cette réforme après son vote éventuel, le projet de loi autorise la nomination d'administrateurs femmes provisoirement pour se conformer rapidement à la loi, en attendant de trouver les perles, pas si rares. Car des perles, il en existe. Il suffit juste de regarder le nombre de lauréates du très cré- dible Institut marocain des adminis- trateurs (IMA), soutenu par la CDG et Al Mada, pour comprendre qu'en termes de formation, de sensibilité aux exigences du poste, de com- pétences et de nombre d'adminis- trateurs femmes, le Maroc dispose des ressources nécessaires. Si le projet de loi est enthousias- mant à première vue, les profes- sionnels du conseil grincent des dents lorsque l'on s'intéresse à quelques remarques formulées à ce sujet. En effet, cet avant-projet de loi attire l'éternel débat entre prise de conscience et obligations légales. Car gagner des places dans le Doing Business de manière admi- nistrative n'améliore pas réellement le climat des affaires. Mais, il faut l'avouer, nos entreprises ont pris du retard en la matière et les rapports financiers annuels publiés

par les émetteurs en avril dernier, montrent en effet dans la partie RSE que les problématiques de diversité et de mixité sont loin d'être priori- taires. En tout cas, pas autant que les sujets environnementaux où la communication est plus soignée et mieux mise en avant, sans doute pour cacher le retard pris sur la mixité. Pour les entreprises qui font appel public à l'épargne, le projet de loi va jusqu'à imposer la mixité

L e ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Eco- nomie verte et numérique a concocté une mouture améliorée de la loi sur les sociétés anonymes. L'objectif affi- ché de cette modification de la loi n° 17.95, mise en consultation le 18 août, est de gagner encore quelques places dans le classe- ments Doing Business où le Maroc occupe la 53ème place. Le dépar- tement de Moulay Hafid Elalamy espère à travers cette réforme entrer dans le très convoité top 50 de ce classement. L'amendement prend appui sur la Constitution de 2011, qui institutionnalise le cadre légal de l'égalité hommes-femmes. Mixité Plusieurs volets de la loi sur la S.A sont défrichés, mais la princi- pale nouveauté est l'instauration d'une obligation de mixité dans les organes de gouvernance des sociétés anonymes, particulière- ment celles qui font appel public à l'épargne. Concrètement, ces entre- prises doivent prévoir dans leur statut un équilibre dans la repré- sentativité des femmes dans les organes de gouvernance, Conseil Par A. Hlimi

COMPAGNIE D’ASSURANCES ET DE REASSURANCES ATLANTA Entreprise privée régie par la Loi n° 17-99 portant Code des Assurances Société anonyme au capital de 601.904.360,00 dirhams - Siège social : 181, boulevard d’Anfa, Casablanca R. C. Casa. 16747 – I.F. 01085137 – I.C.E. 001529660000034

Communiqué financier 2 ème trimestre 2020

Au cours du second trimestre 2020, la Compagnie Atlanta a réalisé un chiffre d’affaires de 551 MDH en baisse de -4.2% par rapport au second trimestre 2019. Ce repli se situe sur l’activité non vie avec une baisse de -5.2% en raison des conséquences de la crise sanitaire.

L’activité vie est stable par rapport à 2019.

Le chiffre d’affaires semestriel global s’élève à 1 565 MDH en progression de +4.8% grâce aux bonnes performances réalisées lors du premier trimestre 2020 (+10.6%). Cette croissance se situe aussi bien sur le segment non vie (+5.0%) que sur celui de la vie (+3.9%). Le chiffre d’affaires semestriel consolidé s’établit pour sa part à 2 888 MDH en progression de +5.3% par rapport à 2019. Au niveau du bilan social de la compagnie, les provisions techniques nettes de la réassurance s’établissent à 6.0 MMDH et les placements affectés aux opérations d’assurance s’élèvent en valeur nette comptable à 6.4 MMDH en hausse de +4.3%.

IMPACTS COVID 19

Les autres apports du projet de loi

Le ralentissement économique lié à la crise sanitaire affecte l’activité technique de la compagnie à travers essentiellement la réduction du niveau de croissance des primes. Par ailleurs, la contreperformance des marchés financiers et la baisse du niveau des dividendes est largement compensée par la génération de plus-values issues de la création par la compagnie d’un OPCI. Compte tenu de ces éléments, le résultat net d’Atlanta assurances au 30 juin 2020 devrait afficher une progression par rapport au 1er semestre 2019. En revanche, si les conditions de marché perdurent d’ici la fin de l’année, les résultats risquent d’être impactés négativement.

Cet amendement apporte d'autres évolutions puisque, par exemple, il veut autoriser les personnes physiques à créer des sociétés anonymes simplifiées avec des règles de gouvernance et de certification des comptes simplifiées. Il s’agit aussi d’imposer un minimum de deux conseils d'adminis- tration par an aux sociétés anonymes, limiter les mandats des commissaires aux comptes à 3 ans et, enfin, contrôler plusieurs prérogatives des dirigeants et actionnaires des entreprises, en matière de convention réglementée notamment.

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