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BOURSE & FINANCES

DU 31 AOÛT AU 9 SEPTEMBRE 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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◆ Ce sont essentiellement des valeurs minières, et elles ont fait des heureux parmi les petits porteurs durant l'été atypique qui touche à sa fin. Gros plan sur les actions stars de l'été L a torpeur estivale habi- tuelle a été entrete- nue cette année par la situation sanitaire qui a imposé aux opérateurs Par A. Hlimi L'indice Masi a connu une longue phase de flottement sur faibles volumes cet été.

de modifier leurs habitudes. Pas vraiment loin de leurs écrans, les traders ont pu participer, ou contempler de loin pour les plus malheureux, le bal des valeurs minières qui, au gré de l'évolution des cours des matières, ont volé de sommet en sommet. C'est particulièrement le cas pour Managem et sa filiale SMI et nous vous en parlions en juillet déjà (fnh.ma). La première, particuliè- rement exposée à l'or, a connu de belles séances de progression en août, entrecoupées de petites consolidations. La seconde, moins liquide, plus adaptée à des profils peu joueurs et plus moyen- termistes comme les OPCVM, a également connu des épisodes nerveux. Elle aura gagné 17% en 4 semaines, contre 10% pour sa maison-mère, Managem, à la date du 27 août. Mais sur un horizon un peu plus long, l'action Managem aura gagné 60% entre ses plus bas et ses plus hauts depuis début juil- let, et 150% si l'on considère ses plus bas d'avril. Un rallye qui rap- pelle les débuts de celui en 2009, où la société avait marqué les esprits par sa croissance béné- ficiaire rapide, liée à la hausse de l'or post-crise financière de 2008. Pourtant, une partie des intervenants attend encore des confirmations pour justifier ces niveaux de cours. Sortant d'un exercice 2019 déficitaire mal- gré une progression des ventes, Managem a été l'une des valeurs les plus sanctionnées au début

Les perdants Ils sont beaucoup plus nombreux: BTP, immobilier, secteur financier et industries. Ces secteurs, répu- tés endettés (hors secteur finan- cier) et directement impactés par la crise sanitaire et l'arrêt de l'activité durant le confinement, peinent à se relever. Des entre- prises comme Jet Contractors et RDS se payent 4 fois leurs béné- fices attendus pour 2020, soit des valorisations particulièrement basses. Pourtant, l'absence de volumes à ces niveaux de cours montrent que les investisseurs intègrent dans leur appréciation une importante détérioration des indicateurs financiers. Au pal- marès des lanternes rouges du mois d'août, l'on retrouve des actions comme Alliances (-20%), Snep (-18,71%) ou encore Risma (-16%). Rentrée à haut risque Dans ce contexte global, l'indice Masi a connu une longue phase de flottement sur faibles volumes. Une traversée du désert rythmée

de la crise sanitaire. Mais un rattrapage a été constaté depuis avril. La hausse des ventes de 10% au premier semestre et la hausse de la production de l'or (+23% sur six mois) ne justi- fiaient plus vraisemblablement la décote observée durant le confi- nement. Outre ce secteur, les valeurs technologiques ont plus que résisté cet été. HPS en tête. L'action traite à des sommets historiques pour une valorisa- tion boursière de 3 milliards de dirhams. La société, qui a publié des indicateurs semestriels en hausse, est toujours soutenue par les analystes financiers. Ceux de CFG Bank en l'occurrence jugent «le niveau de valorisation actuel particulièrement bas» . Disway a également affiché des indicateurs de vente au S1. La société est en pole position pour profiter d'un éventuel retour au confinement et de la rentrée sco- laire à distance qui créera un besoin en équipements informa- tiques chez les parents.

par une situation sanitaire qui ne s'est guère améliorée et qui provoque une reprise saccadée de l'économie nationale. Ce que le marché n'avait pas pris en compte dans ses calculs après un mois de juillet où la production industrielle et les ventes ont mar- qué de forts rebonds. Les résul- tats semestriels des entreprises, attendus naturellement en baisse, donneront une première indica- tion de l'étendue des dégâts. Mais les traders sont unanimes. Ce sont les indicateurs du troi- sième trimestre qui constituent désormais le véritable marqueur. Rendez-vous en novembre. ◆ Les secteurs réputés endettés et directement impactés par la crise sani- taire et l'arrêt de l'acti- vité durant le confinement peinent à se relever.

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