FNH 999

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 15 OCTOBRE 2020

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imaginer : fromage, poissons, viande, poulet, œufs, légumes, fruits, boissons, produits et matériel de pâtisserie et de cuisine, bois, fer, tissus, assiettes, verres... Il participe également à l'économie sociale en faisant travailler des jeunes sans diplômes, voire exclus du processus économique et qui apprennent avec le temps un métier. Il contribue à la sécurité économique de toutes les tranches de la population et à leur autono- mie. Je peux exprimer avec modestie que le traiteur est une école de valeurs participatives. F.N.H. : Quelle est l’ampleur de la crise liée à la pandémie de la Covid-19 sur le secteur ? A. B. : Malheureusement, nous n’avons pas un chiffre exact des pertes à vous communiquer.

Mais je vous assure que 90% des acteurs de cette activité n’ont pas réalisé d’opération depuis le début de la pandémie, plongés en «activité zéro».

La Fédération des traiteurs profession- nels au Maroc n'a malheureusement ni fonds ni subventions pour venir en aide à la profession».

Traiteurs

Le Coronavirus n’a pas fait de différence entre petites et grandes enseignes, ni entre celui qui travaille dans le formel et l’informel pour plonger tout le secteur du traiteur dans un marasme profond. L’activité est en arrêt depuis le 9 mars. F.N.H. : Comment avez-vous réagi en tant que Fédération pour atténuer les effets de la crise sur les profession- nels ? A. B. : Au début de la pandémie, notre fédéra- tion a lancé une opération de soutien aux per- sonnels exerçant dans le secteur, et plus pré- cisément les serveurs. On pensait que la crise allait durer le temps du confinement imposé par le gouvernement. Malheureusement pour nous, cela n’a pas été le cas; nous sommes jusqu'à présent en arrêt d'activité. Pas de cérémonie, pas de funérailles, comme l'avait exprimé le chef du gouvernement devant la presse. Les pertes sont colossales chez le petit comme le grand traiteur. Tout le secteur est en souf- france. Notre fédération n'a malheureusement ni fonds ni subventions pour venir en aide à la profession. La seule solution pour atténuer cette crise est de les laisser travailler. Pour cela, notre fédération n'est pas restée les bras croisés; nous avons adressé plusieurs corres- pondances pour libérer l'activité et permettre

«90% des acteurs n’ont pas réalisé d’opération depuis le début de la pandémie» ◆ Les professionnels ont accusé des pertes colossales, notamment à cause de l’arrêt de leurs activités depuis le début du confinement. ◆ Pour remédier aux effets de cette crise, le Comité de veille économique (CVE) vient de conclure un contrat-programme avec le secteur. ◆ Abdelrhni Bensaid, traiteur et 1 er vice-président de la Fédération des traiteurs professionnels au Maroc, nous décrypte la situation.

ter à tous les niveaux. Cela n'empêche que je peux avancer que son rôle est des plus impor- tants pour l'économie de notre pays. La participation du traiteur est claire. C'est un acteur économique qui fait travailler plusieurs secteurs, de l'importateur des produits de luxe jusqu'au petit artisan marocain qui confec- tionne les théières et les plateaux en argent. Il consomme tous les produits que vous pouvez

Propos recueillis par S. Kassir (Stagiaire)

Finances News Hebdo : Quel rôle joue le secteur des traiteurs dans l’économie nationale ? Abdelrhni Bensaid : Pas du tout facile de répondre à cette question, puisque le secteur du traiteur n'est pas encore régi par une loi qui pourrait définir des normes précises à respec-

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