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JEUDI 15 OCTOBRE 2020

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ENBREF

La facture salée des catastrophes naturelles

◆ Les catastrophes naturelles, qui ont doublé sous l’effet de la progression des catastrophes climatiques au cours des deux dernières décennies, ont eu des conséquences désastreuses sur la vie humaine. 3.000 milliards de dollars de pertes et 1,2 million de morts

Suez fait le pari de la blockchain Economie circulaire

Les tempêtes ont été les catastrophes les plus fré- quentes au cours des deux der- nières décen- nies.

L a réduction de l'utilisation des intrants chimiques ou fossiles (pesticides, engrais, phytosanitaires, etc.), la pression démographique et les exigences environnementales liées, entre autres, à l’urgence de la rationalisation de la consommation d’eau et celle de la réduc- tion des émissions de CO2 sont autant de défis que l’agriculture moderne doit rele- ver. Sachant que celle-ci sera contrainte de nourrir deux milliards de personnes de plus d’ici 2050. Afin d’être à la hauteur de ces challenges, le groupe français Suez, actionnaire de référence de Lydec, a intro- duit l’utilisation de la blockchain dans l’économie circulaire. Précisons que les boues des stations d’épuration constituent un fertilisant riche en azote, phosphore et matière organique. Celles-ci peuvent rem- placer les engrais de synthèse ou d’ex- traction minière. Concrètement, le groupe français, qui traverse actuellement une période de turbulence (rachat de Véolia), a développé un système articulé autour de la blockchain. Cette dernière enre- gistre, via l’eau, l’ensemble des transac- tions des boues de stations d’épuration. L’interface ergonomique et moderne du portail SludgeAdvanced du groupe fran- çais restitue l’information aux différents acteurs, et ce de façon transparente. L’un des avantages majeurs du système est que grâce à la digitalisation des données d’exploitation, le producteur de boues supervise en autonomie le processus de valorisation. Celui-ci réalise ainsi un suivi dynamique de ses filières. Les agriculteurs disposent également d’un outil de pilotage de leurs intrants agricoles. ◆

D es données alarmantes ont été relayées par le rapport publié par le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNSDIR), à l’oc- casion de la Journée interna- tionale pour la réduction des risques de catastrophe, célé- brée le 13 octobre. Au cours des vingt dernières années (2000-2019), 7.348 catas- trophes naturelles ont été enregistrées dans le monde pour un coût évalué à près de 3.000 milliards de dollars. Les pays développés enre- gistrent la plupart des pertes économiques, avec près de 67%. Ce qui représente envi- ron 1.990 milliards de dollars perdus entre 2000 et 2019. Mais le montant réel des pertes au niveau mondial serait plus élevé en raison

des difficultés liées à la col- lecte des données dans bon nombre de pays du Sud. Les catastrophes naturelles, qui ont doublé sous l’effet de la progression des catas- trophes climatiques au cours des deux dernières décen- nies, sont à l’origine de la mort de plus d’1,2 million de personnes. Le nouveau document, qui fait état du doublement des inondations sur la période précitée, ren- seigne que les tempêtes ont été les catastrophes les plus fréquentes au cours des deux dernières décennies. Les sécheresses, les incendies de forêt et les températures extrêmes ont brillé par leur récurrence. Les événements géophysiques, en l’occur- rence les tremblements de terre et les tsunamis ont fait plus de victimes que les risques naturels évoqués pré-

cédemment. Précisons que le nombre moyen de décès sur la période 2000-2019 s’est élevé à environ 60.000 par an. Le rapport de l’organisme onusien révèle que le nombre de morts est ainsi passé de 1,19 million sur la période 1980-1999 à 1,23 million sur la période 2000-2019, alors que le nombre de personnes impactées sous d’autres formes par les catastrophes naturelles (blessures, pertur- bation des moyens de sub- sistance, dommages écono- miques) a bondi, passant de 3,25 milliards à 3,9 milliards d’individus. Rappelons enfin que les années 2004, 2008 et 2010 ont été les plus meur- trières, avec plus de 200.000 morts à chacune de ces années. Le tsunami de 2004 dans l’océan indien a battu le record macabre avec plus de 220.000 victimes. ◆

Avec la participation de

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