MARDI 28 FÉVRIER 2023 / FINANCES NEWS HEBDO
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SPÉCIAL BANQUES
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Crédit du Maroc
◆ En décembre 2022, le Groupe Holmarcom a acquis 63,7% du capital de Crédit du Maroc dans le cadre de la première phase de la transaction. ◆ CDM entame une nouvelle phase dans son processus de développement. A nouvel actionnaire, nouveau départ
Par A. William
Le CDM change de look après son pas- sage dans le giron de Holmarcom.
L e groupe Holmarcom a fait une entrée retentissante dans le secteur bancaire. Le Crédit du Maroc est en effet tombé dans l’escarcelle du groupe dirigé par Mohamed Hassan Bensalah. Holmarcom, acteur majeur dans la finance, l’agro-industrie, la logistique et l’immobilier, ajoute ainsi une nouvelle corde à son arc. La transaction a été officialisée en avril 2022 quand Holmarcom et le groupe Crédit Agricole S.A. ont signé un accord portant sur l’acquisition d’une participa- tion majoritaire dans Crédit du Maroc, par le groupe Holmarcom, à travers sa holding, Holmarcom Finance Company (HFC), et sa filiale, AtlantaSanad Assurance. Cette acquisition est scindée en deux temps, avec d’abord une pre- mière tranche de 63,7% (50,9% par HFC et 12,8% par AtlantaSanad) acquise en décembre 2022. Selon les engagements pris dans le cadre du contrat de cession, Crédit Agricole S.A. restera au capital de la société avec une participation de 15%, qu’il cédera à Holmarcom, dans une seconde étape, au terme d’une période de 18 mois. Dès la signature du contrat de cession en avril, les deux parties ont entamé des travaux en vue de préparer l’autonomi- sation complète de la banque, avant le désengagement définitif du groupe ban- caire français. CDM, un nouveau départ A nouvel actionnaire, nouveau départ pour CDM, dont l’acquisition intervient après la réorganisation du pôle Finance du groupe Holmarcom opérée en juillet 2019. Et ce, dans l’objectif d’accom- pagner le développement de ses acti- vités financières aussi bien au Maroc qu’à l’échelle continentale, notamment dans le secteur des assurances. CDM va
ainsi permettre au groupe d’élargir son périmètre d’intervention à un secteur très concurrentiel et d’accélérer la crois- sance de ses activités. Pour Holmarcom, l’objectif sera de consolider la place de la banque dans ce secteur et de la développer davantage en lui insufflant une nouvelle dynamique. Ce que confirme d’ailleurs Bensalah : «nous envisageons d’impulser un chan- gement progressif, tout en accélérant la
dynamique commerciale et la transfor- mation de la banque, pour en faire un opérateur financier moderne, innovant et engagé au service des citoyens et des entreprises nationales, en faveur d’un développement durable et responsable». Ce qui se fera, en s'appuyant, d'un côté, sur les leviers de développement qu'offre le marché bancaire marocain et, d'un autre, sur les synergies possibles avec le reste des activités du Groupe. ◆
Crédit du Maroc a été pendant longtemps courtisée par d’autres banques de la place. Les rumeurs sur sa cession ont longtemps nourri les milieux financiers, surtout au milieu des années 2000. A l’époque, on a ainsi prêté des intentions de rachat à Wafabank, qui détenait à l’époque 33% du capital de Crédit du Maroc. Et avec le rapprochement BCM-Wafabank, qui a donné naissance au groupe bancaire Attijariwafa bank, le sujet est revenu sur la table, sans suite. Au contraire, Attijariwafa bank s’est désen- gagée de CDM en 2008 pour s’offrir, en contrepartie, la participation de Crédit Agricole dans son réseau de banques de détail en Afrique subsaharienne. Presque 15 ans après, c’est pour Holmarcom que CDM a craqué. Et finalement, elle craqua !
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