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ECONOMIE
JEUDI 20 MAI 2021 FINANCES NEWS HEBDO
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l’impératif de la relance éco- nomique. En cela, le pass sanitaire, même s’il est jugé «liberticide» par certains, pourrait être une alternative susceptible de favoriser les déplacements entre villes, la réouverture de certains endroits, la réception de tou- ristes étrangers et, par consé- quent, permettre d’oxygé- ner un peu plus l’économie. «La situation actuelle laisse présager l'allègement des mesures restrictives dans les jours à venir, avec possibilité de circulation entre les villes et à l'étranger, dans les pays qui connaissent actuellement une faible incidence, avec une circulation trop faible en variants. Le pass sanitaire est donc une mesure envi- sageable pour accompagner les allègements et favoriser la reprise de la vie sociale et économique» , soutient le Pr Moutawakkil. Néanmoins, prévient-il, «la prudence et la vigilance doivent rester de mise. Concrètement, en plus des mesures barrières, il serait souhaitable d'accompagner cet allégement par l’établis- sement d'un pass sanitaire se basant sur les test PCR classiques, les tests antigé- niques rapides, ou le certifi- cat de vaccination s’il existe. Ces mesures peuvent être imposées pour circuler entre les villes et aussi dans les aéroports, à l'arrivée comme au départ. Plusieurs pays dans le monde sont en train d'établir des protocoles de pass sanitaire, et ceci dans les pays de zone verte sur le plan épidémiologique». Le Dr Tayeb Hamdi, vice- président de la Fédération nationale de la santé, abonde dans le même sens. «Tous les Marocains et étrangers rési- dant au Maroc vaccinés (deux doses) peuvent imprimer leur attestation. C’est utile pour la traçabilité. L’utilisation du
il, estimant que «les autorités marocaines doivent y penser pour pouvoir permettre à la population marocaine vacci- née de se déplacer à l’inter- national et pour recevoir des touristes étrangers» . Sauf que, selon le Dr Tayeb Hamdi, il risque de se poser un problème technique, d’autant que la Commission européenne pourrait n’auto- riser l’accès à son territoire qu’aux personnes ayant reçu des vaccins homologués par l’Agence européenne du médicament. « Or, le Sinopharm, largement utilisé au Maroc, ne fait pas par- tie des vaccins autorisés par l’UE. Aux Etats-Unis, l’accès au territoire devrait être autorisé
pass sanitaire sur le territoire marocain est donc envisa- geable», estime-t-il. «L’utiliser pour aller au café ou au restaurant ne présente cependant pas un grand intérêt, dans la mesure où l’objectif du pass sanitaire est de relancer la vie écono- mique et sociale, au moins pour la population vaccinée. Et celle non vaccinée va pou- voir bénéficier indirectement de cette relance de l’écono- mie. Tout le monde est donc gagnant» , ajoute-t-il. Néanmoins, selon notre interlocuteur, «pour les évè- nements qui induisent des mouvements massifs de la population, comme l’Aïd Al-Kebir, il est possible de conditionner le déplacement dans certaines villes, quand l’interdiction est la règle, à l’obtention d’une autorisation de déplacement associée à une attestation de vaccina- tion. De cette manière, on va réduire le risque de propaga- tion du virus». Par ailleurs, explique-t-il, «le pass sanitaire devrait pous- ser les personnes indécises à aller se faire vacciner, notam- ment les jeunes auxquels on pourrait par exemple l’exiger pour assister à un match de football». En outre, «l’attestation de vaccination va certaine- ment servir comme passe- port immunitaire, tel que débattu à l’échelle interna- tionale» , avertit le Dr Tayeb Hamdi. «Certes, il n’y a pas encore de consensus parce que, d’une part, on attend qu’une bonne partie de la population mondiale soit vac- cinée et, d’autre part, que la situation épidémiologique soit contrôlée dans différents pays. Déjà, les Européens sont en train de discuter de ce pass sanitaire pour les déplacements au sein de l’UE et pour pouvoir recevoir des touristes américains», note-t-
pour les personnes ayant reçu des vaccins homolo- gués par la Food and Drug Administration (FDA) et l’OMS, laquelle a validé il y a deux semaines le vaccin Sinopharm», note-t-il. Il n’est pas exclu cependant que l’UE change de posture. En attendant, il faut reve- nir aux fondamentaux : le respect des mesures bar- rières. Ce que ne fait plus une bonne partie de la popu- lation. «Nous avons un pro- blème de discipline. Les gens continuent de se regrouper pour fêter les anniversaires, les mariages… dans des lieux exigus, au mépris de toutes les règles sanitaires qui siéent en ce moment» , déplore le Dr Hamdi. ◆
La Commission européenne pourrait n’auto- riser l’accès à son territoire qu’aux per- sonnes ayant reçu des vaccins homologués par l’EMA, ce qui n’est pas le cas du Sinopharm largement uti- lisé au Maroc.
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