FNH N° 1023

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ECONOMIE

JEUDI 20 MAI 2021 FINANCES NEWS HEBDO

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Investissements des entreprises industrielles

◆ Au premier trimestre 2021, les dépenses d’investissement auraient connu une stagnation, selon 57% des industriels inter- rogés par l’enquête de conjoncture de BAM. ◆ De l’avis de certains experts, il existe des perspectives favorables à la hausse des investissements des entreprises indus- trielles au cours du deuxième semestre. Des perspectives favorables pour le deuxième semestre 2021

retour au niveau mesuré avant la crise. Rappelons que plus de 20 millions de Français ont déjà reçu la première dose du vaccin. Ce qui ouvre de bonnes perspectives sanitaires et éco- nomiques à la France, deuxième partenaire commercial du Maroc après l’Espagne. Ceci dit, pour le prochain tri- mestre, 60% des industriels marocains anticipent une sta- gnation des dépenses d’inves- tissement et 36% une augmen- tation, d’après les résultats de l’enquête susmentionnée. «La normalisation ou la hausse de l’investissement des industriels marocains pour les trimestres à venir dépendra des calen- driers vaccinaux et de l’évolu- tion de la situation pandémique du Maroc ainsi que celle de ses principaux partenaires éco- nomiques et commerciaux», estime notre source. Le direc- teur chez Inforisk note égale- ment que les choses vont dans le bon sens en Europe. Ce qui est de bon augure, car le Vieux continent demeure de loin le premier partenaire commercial du Maroc avec 65,8% du total des échanges du pays. En définitive, il existe donc des perspectives favorables à la hausse des investissements des entreprises industrielles pour le deuxième semestre 2021. D’ailleurs, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement devrait être opérationnel dans les mois à venir. ◆

privé est d’avoir un retour sur investissement» , explique-t-il. Et d’ajouter que «dans le contexte

actuel lié à la pandémie, le plus important pour les entreprises a été d’assurer leur survie sans vagues de licenciement massives. Le fait qu’au premier trimestre les dépenses d’investisse- ment auraient connu une stagnation selon 57% des industriels est une bonne nouvelle».

Aujourd’hui, ce qui s’apparente plutôt à la stagna- tion des dépenses d’investissement des entreprises industrielles et non à une baisse, est un signal positif.

Un signal positif pour la reprise

ci sur l’activité des entreprises baisse d’intensité et que la ten- dance serait plutôt à l’instal- lation progressive d’une situa- tion normale. D’ailleurs, toujours selon le baromètre de BAM, les dépenses d’investissement auraient connu une stagnation, selon 57% des industriels, une hausse d’après 27% et une baisse pour 16%des entreprises questionnées. Interrogé sur la posture des entreprises indus- trielles en rapport avec l’inves- tissement, Amine Diouri, direc- teur communication et études d’Inforisk, livre une analyse per- mettant de décrypter les chiffres relatifs aux dépenses d’investis- sement des entreprises indus- trielles. «Les chiffres relatifs à l’investissement sont compré- hensibles. Pour une entreprise, la décision d’investir repose sur la visibilité de l’activité à moyen et long terme, car l’objectif recherché par tout opérateur

L a dynamique de l’in- vestissement des entreprises est une variable de taille qui renseigne sur la situa- tion économique ainsi que le regard porté par les opérateurs privés sur le climat général des affaires, lequel est déterminé par une palette de facteurs. Il ressort des résultats trimestriels de l’enquête de conjoncture du 1 er trimestre 2021 de la Banque centrale (BAM) que le climat général des affaires dans l’in- dustrie aurait été normal, selon 51% des entreprises, et défa- vorable d’après 43%. La situa- tion de la trésorerie a été jugée normale par 76% des industriels et difficile par 22% des sondés. Ces quelques données passées en revue montrent qu’en dépit du contexte pandémique tou- jours d’actualité, l’effet de celui- Par M. Diao

Notre interlocuteur fait remar- quer qu’il y a juste quelques mois, l’investissement était relé- gué au dernier rang des priorités des industriels, lesquels avaient peu de visibilité quant à l’évolu- tion de la situation économique et sanitaire. «Aujourd’hui, ce qui s’apparente plutôt à la stagna- tion des dépenses d’investis- sement des entreprises indus- trielles et non à une baisse, est un signal positif pour la reprise des marchés local et international», soutient Diouri. D’ailleurs, cette analyse semble être confortée par le dernier baromètre Bpifrance Le Lab et Rexecode, réalisé en avril 2021 auprès de 1.988 TPME fran- çaises, qui affichent un moral au beau fixe malgré le troisième confinement. En effet, 57% des chefs d’entreprise français inter- rogés comptent investir en 2021, ce qui marquerait un quasi-

Il y a juste quelques mois, l’inves- tissement était relégué au dernier rang des priorités des industriels.

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