FNH N°1009

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SOCIÉTÉ

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 4 FÉVRIER 2021

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C’est une fierté de voir une femme pré- sider cette instance. C’est un exemple pour les femmes et un grand avantage pour le volley-ball féminin, qui a quand même moins de notoriété que le volley- ball masculin. C’est une nuance à prendre en considération. F.N.H. : Vous avez arrêté pen- dant 4 ans le volley-ball alors que vous étiez à votre apogée. Qu’est-ce qui vous a fait revenir et, vraisemblablement, encore plus forte ? O. C. : Certes, j’ai arrêté pendant 4 ans, mais il y avait toujours ce lien fort entre le ballon et moi. C’était pour me focaliser sur mes études car le système français ne me plaisait pas. Le volley-ball est avant tout une grande passion, j’ai tou- jours pris un plaisir à jouer. Le soutien de ma famille et de mon ancien entraîneur (Giannetti) a déclen- ché la ferveur en moi. Illico presto, je me suis prise en main avec une impli- cation sans failles. En effet, l’occasion s’est présentée lors d’un stage avec l’équipe nationale. Je m’explique : j’étais en vacances au Maroc et cela faisait plus de 3 ans que je n’avais pas touché un ballon. Du coup, je me retrouvais à devoir partir en stage avec la sélection. J’étais à Casablanca avec mes parents. J’ai préparé mes affaires, et même si je n’avais pas de chaussures de sport, j’avais trouvé des baskets pour la course à pied avec 2 numéros de moins que ma pointure. Je les ai pris et je suis partie à Salé pour le stage. Et l’après- midi même, je me suis entraînée. Sur le plan physique, c’était très dur. L’entraîneur me disait que technique- ment j’avais les bases, mais physique- ment je devais travailler encore plus. Je me suis donnée à fond et après une semaine, il m’a annoncé que j’étais sélectionnée. J’ai pleuré de joie et je me suis rendu compte à ce moment que c’était exactement ce que j’ai tou- jours voulu faire : être volleyeuse. J’étais déterminée, motivée à travailler pour revenir encore plus forte qu’avant… Il faut de la persévérance et de la patience pour rebondir. Mon conseil à mes sem- blables : il faut toujours croire en son rêve et s’accrocher aux limbes de l’es- poir, car le travail finit toujours par payer tôt ou tard. ◆

Sa vivacité, sa rapi- dité et sa posture lui permettent d’être l’une des valeurs sûres de la sélection.

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F.N.H. : Bouchra Hajij est désor- mais la présidente de la CAVB. Une femme, de surcroît maro- caine, à la tête de cette institu- tion apportera certainement des changements. Redorer le blason du volley-ball, surtout féminin, devient-il une nécessité ? O. C. : Madame Hajij a beaucoup fait évoluer le volley féminin marocain depuis qu’elle est présidente de la Fédération. C’est quelqu’un de très ambitieux, de chaleureux, passionnée par ce sport. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’elle pourra mener à bien son projet de redorer le bla- son du volley au niveau africain. Je suis persuadée que le meilleur est à venir pour le volley marocain et africain.

mon pays est à la fois un honneur et une responsabilité, car je suis attachée à mes racines. Et c’est grâce à cet amour pour la patrie que l’on s’investit à 100% lorsqu’on est en sélection. Nous avons des responsabilités envers notre pays. On espère apporter de la joie au public, et qu’il soit fier de nous. Je sais que je peux apporter mon expérience et mon exper- tise au Maroc et, pourquoi pas, conseiller les jeunes de mon pays qui aimeraient un jour embrasser cette discipline au plus haut niveau. Lors des compétitions, dès que j’entends l’hymne national, j’ai les larmes aux yeux. C’est une immense fierté pour moi de jouer pour mon pays et non pas pour moi-même, c’est toute la différence…

Lors des com- pétitions, dès que j’entends l’hymne national, j’ai

les larmes aux yeux.

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