Cornwall_2013_03_27

ACTUALITÉ

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États généraux de l’ACFO SDG Concertation, jeunesse et visibilité des francophones

Pistes d’action Le premier point porte sur la concerta- tion et la collaboration. Il est demandé à l’Association canadienne-française de l’Ontario de Stormont, Dundas et Glen- garry de proposer de développer avec les autres organismes francophones du milieu, un message politique commun à diffuser à l’endroit des décideurs. Confirmant ce rôle de porte-parole de la communauté, Mme Sauvé a souligné que «l’ACFO doit se rebâtir une image positive de chef de file car elle n’est plus vue comme un leader». En deuxième position, ces États généraux se sont penchés sur la participation de la jeunesse, considérée comme un grand défi. Au nombre des moyens retenus pour établir le dialogue avec la relève figurent l’organisation des projets d’été, les octrois de bourses et la mise à contribution des conseils étudiants. Le troisième aspect du rôle dévolu à l’ACFO-SDG concerne le volet de la visibilité et de la fierté. Elle devra se donner une image crédible en mettant en place une stratégie de com- munication efficace et être à l’affût des occasions pouvant mieux faire connaître la communauté francophone. Il lui a été Ils étaient 11 à avoir répondu présents, les 23 et 24 mars, au séjour exploratoire or- ganisé par Place aux jeunes dans la région de Stormont, Dundas, Glengarry, Cornwall et Prescott-Russell. Le programme vise à leur présenter les opportunités qu’offre la région, notamment en matière d’emploi. Quelques-uns des participants, âgés de 18 à 35 ans, ont déjà terminé leurs études dans une université, un collège ou un établissement professionnel et sont à la recherche d’emploi, tandis que d’autres se- ront bientôt des diplômés. Danika Bourgeois-Desnoyers, conseillère municipale et agente de migration à Place aux jeunes Ontario-SDG, a, dans son mot de bienvenue au Centre Benson, présenté aux visiteurs le programme de leur séjour exploratoire. Celui-ci était constitué d’une conférence sur l’historique de la région et ses attraits spéciaux animé par Bob Peters, conseiller à la ville de Cornwall, ainsi que d’une rencon- tre avec la commission de formation de l’Est ontarien. Des ateliers sur le leadership et la jeunesse, la dimension de la personnalité, le réseautage et la recherche d’emploi et le démarrage d’une petite entreprise ont également ponctué la visite.

Quelle est la nouvelle orientation à don- ner à l’Association canadienne-française de l’Ontario de Stormont, Dundas et Glen- garry (ACFO-SDG)? La question était au cœur d’une rencontre qui a réuni le jeudi 21 mars, au Centre Émile-Charles Claude à Cornwall, une vingtaine de représent- ants d’organismes communautaires. Au cours de leurs travaux, les participants ont déterminé les éléments nécessaires à l’élaboration d’un plan stratégique qui régira le fonctionnement de l’ACFO-SDG pour les cinq prochaines années. Pour l’animation de ses États généraux, l’Association canadienne-francaise de l’Ontario de Stormont, Dundas et Glengar- ry, que préside Georgette Sauvé, a fait appel à l’expertise de Pierre Bourbeau du Centre canadien de leadership en évaluation (Le CLÉ). L’animateur a d’abord présenté et commenté les résultats d’un sondage effec- tué par son Centre et l’ACFO-SDG. L’étude d’opinion, à laquelle ont participé 13 personnes sur les 34 visées, révèle les défis auxquels l’organisme pourrait faire face. Il s’agit notamment de la baisse du nombre de francophones qui représentent aujourd’hui à Cornwall 26% de la popula- tion, de l’accroissement et de la diversi- fication des ressources financières, de la concertation entre les partenaires com- munautaires, privés et gouvernementaux, et d’un réel dialogue au sein de la commu- nauté francophone. Définition des enjeux Après l’analyse des résultats du sondage et des données de Statistique Canada sur l’agglomération de recensement de Corn- wall, les participants aux États généraux de l’ACFO-SDG ont identifié les enjeux suscep- tibles de garantir le succès à l’organisme. Ils ont déploré la faible participation des jeunes pour faire triompher la cause fran- cophone, l’inexistence d’une stratégie adé- quate pour les attirer, le manque de visi- bilité, de fierté et de concertation entre les francophones. À cela s’ajoutent des suggestions comme une meilleure connaissance des mandats des organismes afin d’éviter des conflits d’attributions, la valorisation du bilingu- isme, la sensibilisation des parents et des enseignants à l’importance du français au- près des élèves, la définition d’une vision claire dans la gestion des ressources finan- cières … L’examen de ces différents enjeux ont per- mis aux participants de dégager les princi- pales pistes d’action de l’ACFO-SDG qui s’articulaient autour de quatre axes.

Photo par Frédéric Hountondji États généraux de l’ACFO avec l’animateur Pierre Bourbeau du Centre canadien de leadership en évaluation.

également recommandé de faire nommer les francophones dans les entités décision- nelles bilingues. Idem pour les prix de re- connaissance publique. Le quatrième point relatif aux ressources financières a mis l’accent sur leur mobilisa-

tion et leur diversification. Ces informations et propositions consti- tuent la boussole qui guidera l’Association canadienne-française de l’Ontario de Stormont, Dundas et Glengarry pour l’élaboration de son plan stratégique.

Les jeunes visitent la région FRÉDÉRIC HOUNTONDJI FREDERIC.HOUNTONDJI@EAP.ON.CA

coup aimer la région et serait prête à y vivre si elle y trouvait du travail. L’engouement est le même chez Sonia Sabourin et Liane Allaire de l’Université d’Ottawa. Elles es- pèrent qu’un emploi leur ouvrira les portes pour un retour dans la région de SDG, Corn- wall et Prescott-Russell qu’elles connaissent bien pour y avoir étudié. Diva Matosi, étudiante en Programme gé- néral d’arts et sciences à la Cité collégiale, veut, elle, un job d’été. Elle aime vraiment la région pour sa qualité de vie. Le temps fort de cette troisième édition du séjour exploratoire de Place aux Jeunes aura été la rencontre des 11 participants avec des entrepreneurs locaux.

Le programme a comporté un volet tou- ristique qui a permis aux jeunes explora- teurs de découvrir la ville de Cornwall, la localité d’Alexandria et les Comtés unis de Prescott et Russell et de participer à plus- ieurs activités culturelles. «Le Centre Benson est une très belle place. Je ne savais pas qu’il était si grand avec trois arénas dans le même bâtiment», s’est émerveillé Marc-Antoine Laramée de La Cité collégiale d’Ottawa. Même si le natif d’Abitibi n’a pas encore pris la décision de s’établir dans la région, il a promis de parler de ses belles découvertes à tous ses amis et enseignants et de les inviter à venir voir. Bénie Buni, du même collège, dit beau-

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