Cornwall_2012_05_16

Deux décennies d’aide auprès des victimes d’agression

Par Katina Diep C ORNWALL

C’est le plus gros problème auquel nous avons à faire face », a confié Francine Fitzsimmons, travailleuse sociale, faisant partie du programme. Si Mme Kaplan avait à pointer un préjudice envers les victimes d’abus sexuels, qui perdurent encore à ce jour, ce serait de pointer du doigt les fem- mes, vêtues soi disant pour attirer l’attention. « C’est encore un mythe de prétendre que les femmes cherchent à attirer l’attention. Je pèse mes mots, aucune femme ne veut être abusée », a-t-elle déclaré, des mots qui frappent droit au cœur de la problématique. Le programme d’urgence pour les victimes d’agression et de violence sexuelle a été mis sur pieds à l’Hôpi- tal communautaire de Cornwall en 1992. Son mandat est d’offrir des ser- vices d’urgence aux victimes, soit toute personne âgée de 14 ans et plus, par un personnel qualifié. L’équipe procède régulièrement à des visites scolaires, participe également à des foires commerciales, de même qu’à des campagnes de sensibilisation, telle que le « Mois de la prévention des fem- mes victimes d’abus ». En Bref Nouvelles de la municipalité de Cornwall Marche pour les francophones Le projet « Partir en santé » , une initiative conjointe du Centre de santé communautaire de l’Estrie (CSCE) et de Partir d’un bon pas, réunit de jeunes fa- milles francophones de la région de Cornwall dans le but de les faire bouger. C'est un rendez-vous au parc La- moureux de Cornwall. En cas de pluie, les activités de « Partir en santé auront lieu au Complexe Civique, les mercre- dis jusqu’au 6 juin, de 9 h 30 à 10 h 30. Groupe de soutien des anciens combattants Le groupe de soutien des anciens combattants du district de Cornwall tiendra sa prochaine réunion le mer- credi 16 mai (ce soir) à 18h30, à la Bibliothèque publique. La discussion portera sur les attentes et intérêts pour le groupe, tout récemment formé. Premiers Lampadaires DEL La ville de Cornwall a installé des lampadaires à diodes électrolumines- centes (DEL) sur la rue Water, entre la rueAugustus et l'avenue Seymour, dans le cadre d'un projet pilote qui vise à explorer les technologies d'éclairage de rechange. Trente lampadaires DEL au total ont été installés et seront comparés aux lam- padaires existants à vapeur de sodium à haute pression que l'on retrouve dans toute la ville. Dans le cadre de l'évaluation, la ville invite les résidents à partager leur opi- nion des lampadaires DEL en participant à un sondage en ligne de courte durée. Les résidents devraient remarquer une légère différence dans l'éclairage des lampadaires DEL, car ceux-ci pro- duisentunelumièreblancheparrapport à la lumière jaunâtre émise par les lam- padaires existants à vapeur de sodium à haute pression. Les lampadaires DEL sont réputés pour leur éclairage plus fiable et éconergétique que les lampadaires tra- ditionnels.

C’est certains qu’ils vont boire », a-t- elle lancé d’un trait. Maureen Hartle, une infirmière de l’HCC cumulant quarante ans de mé- tier à son actif, « Il y a parfois consommation d’alcool dans ce genre de situation et je crois qu’il reste encore de l’éducation à faire », a-t-elle cons- taté. Mme Kaplan poursuit sa réflexion en se basant sur certaines recherches portant sur les abus sexuels. « Les étu- des démontrent que 40 % des victimes d’abus sexuel sont des femmes, âgées de 18 à 25 ans », a-t-elle déclaré d’un ton alarmant. « Dans des partys d’as- sociations étudiantes par exemple, certains gars ne savent même pas qu’ils sont en train d’abuser une fille. Ils ne sont pas conscients des conséquences de leurs gestes », a-t-elle constaté, fai- sant référence à certains gestes entre deux personnes, qu’elle jugent relati- vement inappropriés. C’est l’aspect psychologique, le côté estime de soi d’une victime que les membres de l’équipe d’intervenants nomment comme étant le plus affecté. « Les victimes vivent avec la honte.

« Si tu t’habilles comme ça, tu t’arranges pour attirer l’attention…Mais en réalité, personne n’est vêtu enpensant être abusé sexuellement », a lancé Sarah Kaplan, gestionnaire du programme d’urgence pour victimes d’agression et de violence sexuelle, affilié à l’Hôpital communautaire de Cornwall. 2012 marque les 20 ans d’existence du programme, également connu sous Assault and sexual abuse program (ASAP). L’équipe a constaté une augmenta- tion des cas d’abus, mais en contrepartie, le nombre de victimes se présentent aux urgences plus rapide- ment après l’incident. « Nous avons constaté qu’il y a plus d’hommes vic- times d’abus durant leur enfance », a expliqué Mme Kaplan. Mme Kaplan, qui a visité bon nom- bre d’écoles au cours de son mandat, relatent certaines circonstances, com- munes à des groupes de jeunes,

propices à une situation d’abus. « Pen- sons à tous les bals de finissants, tous les partys . J’irai pas dire à un jeune de 15-16 ans de ne pas boire d’alcool. Photo Katina Diep MaureenHartle, infirmière à l'HCC, et Sarah Kaplan, gestionnaire du pro- gramme ASAP , soulignent ses 20 ans.

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