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ECONOMIE

JEUDI 14 MAI 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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publics récemment, montrent en effet que 815 entreprises interrogées (sur 1.740) ont vu leur activité, pendant les trois premiers mois, baisser de plus de 50%, et 301 entreprises ont déclaré une baisse entre 30% et 50%. De même, les entreprises sondées craignent la perte de 165.586 emplois, soit 55% de leurs effectifs. Par ailleurs, les derniers chiffres officiels disponibles font état de 134.000 entre- prises (sur 216.000 affiliées à la Caisse Le Comité de veille économique (CVE) a été mis en place pour suivre de près l’évolution de la situation économique à travers des mécanismes rigoureux de suivi et d’évaluation, et d’identi- fier les mesures appropriées en termes d’accompagnement des secteurs impactés par la crise sanitaire. Il a ainsi eu à prendre plusieurs mesures très fortes pour soute- nir l’économie nationale en cette période délicate. Mais Driss Effina est un brin cri- tique envers le CVE, estimant «que ses membres sont issus majo- ritairement du secteur public et privilégient la logique comptable et budgétaire et non économique». En outre, se désole-t-il, «ce comité ne comprend pas de membres de la société civile pour défendre toutes les parties, et les partis politiques sont effacés et n’ar- rivent pas à imposer leurs points de vue ou, du moins, entamer un débat sur les mesures adoptées». Rappelons que, outre le minis- tère des Finances, le CVE compte parmi sesmembres 7 autresminis- tères, en plus de Bank Al-Maghrib, GPBM, CGEM, la Fédération des Chambres marocaines de com- merce, d'industrie et de services et la Fédération des Chambres d'artisanat. Ce Comité pourrait s’adjoindre, si nécessaire, d’autres acteurs publics ou privés. Driss Effina égratigne le Comité de veille

nationale de sécurité sociale) au Maroc en difficulté, avec pour conséquence 900.000 salariés en arrêt de travail tem- poraire au mois d’avril. Les dispositions prises et les sommes colossales injectées éviteront-elles des faillites en cascade de TPME, particulière- ment parmi celles opérant dans tourisme, l’hôtellerie, la restauration, l’export…? Permettront-elles d’empêcher que des dizaines de milliers de salariés basculent dans le chômage et la précarité ?

Difficile à dire pour l’instant, mais «il faut craindre» que cela n’arrive, avertit l’éco- nomiste et ancien ministre, Abdeslam Seddiki, qui a mis en avant la fragilité de ces entreprises. Dans une interview qu’il nous a accor- dée, il estime, à ce titre, que le gouverne- ment doit tout faire «pour sauver l’entre- prise et éviter des faillites en série. Car une faillite, c’est de la richesse en moins et du chômage en plus (www.fnh.ma)». Driss Effina est dans la même logique,

suggérant même de jouer sur d’autres leviers, comme «la commande publique qui est en berne actuellement, même si on a décidé de l’activer». Pour sa part, si Youssef Oubouali juge que toutes ces mesures prises devraient donner un sérieux coup de pouce aux entreprises, il reste néanmoins sceptique au niveau pratique : «pour une raison ou une autre, plusieurs entreprises devraient rencontrer des difficultés pour bénéficier de ces dispositions» . ◆

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