Argenteuil_2017_06_16

COLLECT I V I TÉ

Le relais national pour la jeunesse

KRISTINA SERVANT kristina.servant@eap.on.ca

Depuis 2016, des centaines de jeunes de partout au Canada et même de l’autre côté de l’océan participent au Relais national, relais créé par le Lachutois Steve O’Brien afin de motiver les jeunes sur la persévé- rance scolaire, mais aussi sportive. L’idée du relais national a commencé à mijoter dans la tête de Steve O’Brien à la fin de sa grande traversée canadienne en 2015. L’ancien sprinteur de l’équipe canadienne d’athlétisme a entrepris une longue traversée du Canada en avril 2015, démarrant son périple en Colombie-Britannique, pour le terminer en décembre de la même année à Terre-Neuve. Un parcours de plus de 13 000 kilomètres… effectué de 12 manières différentes : bicyclette, course, trottinette et même bâton sauteur. Le but de sa traversée ? Sensibiliser la population à la persévérance scolaire, dont la Fondation Steve O’Brien se porte garante depuis 2010. En effet, la fondation a été créée afin demotiver les jeunes, de les encourager à continuer leur parcours scolaire, pour- suivre leurs rêves et ainsi atteindre leur but. Le relais national met au défi les jeunes de différentes écoles primaires et secondaires d’Argenteuil, du Québec et de partout au Canada et permet aux jeunes de travailler ensemble, en petites équipes pour battre le record de Steve en 2015, soit 13 225 kilo- mètres. Un relais unique…dans Argenteuil Pour la deuxième année du relais natio- nal, une école d’Argenteuil s’est démarquée : un relais dans une piscine avec le bâton témoin. « Même aux Olympiques, il n’y a pas de témoin ! Les nageurs touchent le mur », a mentionné Steve O’Brien. Un petit bâton qui a une signification importante pour l’ex-ath- lète de l’équipe canadienne. « C’est comme un bâton d’énergie. Je ne courais plus juste

L’élève de la classe de 5 e année de LES ont fait un relais dans la piscine, à l’aide de bouées gonflables pour aider les moins habiles en nage. De cette façon, tous étaient au même niveau lors de cette petite compétition amicale. —photo Kristina Servant

Comme les jeunes n’ont pas tous la même habileté en nage, les bouées permettaient à ces jeunes d’être plus à l’aise dans l’eau. Une année 2016 qui bat le record Pour la première année du relais, les jeunes ont travaillé fort pour battre le record dumonde de Steve O’Brien et ils ont réussi. Les nombreuses écoles de partout au pays et même de l’Afrique ont parcouru un total de 36 855,2 kilomètres. L’école qui a parcouru le plus grand nombre de kilomètres ? L’école primaire de la Volière, située à Saint-Colomban, qui voulait battre à eux seuls le record d’O’Brien. Les petits ont fait 16 344 kilomètres. Est-ce qu’une école fera lemême exploit en 2017 ? À l’heure actuelle, les résultats entrent au compte-goutte à la fondation! Pour tout le monde Une grande particularité du relais natio- nal, c’est qu’il est accessible à tout lemonde. Cette année, une école deMadoc, en Onta- rio, a inclus une classe avec des élèves en déficience intellectuelle et physique. Le relais s’était alors fait en fauteuil roulant et avait permis d’inclure ces gens, qui subissent souvent de l’exclusion sociale. Plus près de nous, un jeune homme fréquentant l’école des adultes et ayant un handicap physique a choisi de se lever de son fauteuil roulant pour faire son relais. « C’était unmoment touchant, et en plus, lemême été, il est allé faire le Spartan Race. C’est un exemple de persévérance », a indi- qué Steve O’Brien. Un relais de l’autre côté de l’océan Lors de sa grande traversée du Canada, Steve O’Brien a fait une rencontre assez

particulière avec un homme au Nouveau- Brunswick. Cet homme avait entendu parler de la traversée de Steve à Toronto alors qu’il était de passage au Canada et a décidé de venir le rejoindre au Nouveau-Brunswick pour le rencontrer. L’homme en question lui a remis une médaille qui lui tenait par- ticulièrement à cœur : celle du marathon de Comrades, un marathon d’environ 88 kilomètres et que les participants ont 12 heures pour compléter. L’homme lui a donné la médaille de Comrades pour une raison particulière : tout comme le marathon de Comrades, la tra- versée du Canada de Steve était unique. En retour, il lui a remis un témoin et un chandail de la Fondation Steve O’Brien. C’est de cette façon que la fondation s’est fait connaître de l’autre côté de l’Atlantique : l’homme a décidé de se joindre au relais national dans son pays, l’Afrique du Sud. La deuxième année du relais national prendra fin prochainement avec la fin de l’année scolaire, mais la troisième année du relais se prépare. Une nouveauté pour l’année prochaine : les écoles pourront faire le relais tout au long de l’année scolaire. Le relais peut également servir de campagne de financement pour les écoles, mais ce n’est pas nécessaire. Chaque fois, 90 % de la somme amassée est remise directement à l’école pour l’aider à acheter de l’équipe- ment ou du matériel pour des projets qui permettront aux jeunes de rester à l’école, que ce soit dans les domaines des arts ou sportif. Le 10 % restant va à la fondation pour lui permettre de continuer sa mission à travers le Canada.

pour moi, je courais pour mon équipe et pour mon pays. » Raison de plus d’inclure le fameux bâton vert de la Fondation dans le relais des écoles. Une classe de cinquième année de l’École Laurentian Elementary School (LES) s’est rendue à la piscine de la Polyvalente Lavigne de Lachute, le 31 mai dernier, pour effec- tuer ce relais unique dans la région. À l’aide de bouées gonflables, les enfants ont fait des petites longueurs de piscine. Chaque équipe était composée de jeunes de diffé- rents niveaux sportifs, des bons et des moins bons, afin de rendre les équipes équitables et intégrer les jeunes moins forts en sport.

Les jeunes Carter Charron et Dalton Dewar, de l’école Laurentian Elementary School, en compagnie de Steve O’Brien, après leur relais dans la piscine. —photo Kristina Servant

L’Argenteuil, Lachute QC.

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Le vendredi 16 juin 2017

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