Carillon_2018_01_04

35 ans à couper, coiffer et colorer les cheveux

FRÉDÉRIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca

Entre les doigts agiles de Sylvie Joanisse se faufilent 35 ans de métier de coiffeuse, qui lui permettent d’avoir un pied dans le passé, un autre dans le futur et la tête dans le présent et ceci, grâce à son attachement à la mode de son temps. Il y a quelques semaines, Le Carillon publiait dans ses pages un texte portant sur les 60 ans de carrière du barbier grenvillois Gilles Cyr. Cette semaine, nous interviewons une coiffeuse de Hawkesbury. Quelle est la différence entre le métier de barbier et de coiffeuse? La frontière n’est pas toujours étanche. Elle est même poreuse parfois, car on rencontre des gens qui exercent les deux métiers à la fois. Une formation différente Après une formation de neuf mois à l’école de coiffure Paul de Rycke à Hull, Sylvie Joanisse est devenue coiffeuse alors qu’elle avait 19 ans. « Le matin on faisait de la théorie. On apprenait le fonctionnement des cheveux, les traitements capillaires, la croissance des cheveux. L’après-midi, c’était la pratique. Des gens venaient se faire coiffer et payaient moins cher en sachant que c’étaient des apprenties coiffeuses. C’était toujours sous la supervision du professeur », s’est-elle rappelée. Une fois sa formation terminée, elle a exercé sonmétier à Ottawa et travaille depuis plus de 30 ans à Hawkesbury. En 2004, elle ouvre son salon Vogue sur la rue Principale et en est toujours la propriétaire. Avec elle, quatre coiffeuses et une esthéticienne. Contrairement au barbier Gilles Cyr, qui se défend de « coiffer » les hommes, et

Sylvie Joanisse au carrefour de toutes les modes —photo Frédéric Hountondji

précise qu’il leur « coupe les cheveux », la coiffeuse ne s’embarrasse pas de précautions

linguistiques. Elle coiffe tous les sexes. « Nous c’est unisexe, alors c’est femmes (70 %) et hommes (30 %), on fait les deux. On fait les coupes d’hommes et les coupes de femmes. On fait les différentes techniques de mèches et les colorations », a-t-elle résumé. Bienvenue aux cheveux longs Le barbier Cyr estimait que la mode est aux cheveux courts et pestait contre la période des cheveux longs qui avait fait souffler un vent de chômage sur la profession. Pour certaines coiffeuses, en revanche, cette période était loin d’être celle des vaches maigres. Elle rimait plutôt avec bonnes affaires. « Nous, on n’a pas connu le chômage dans les années 1980 avec les cheveux longs. On a les grosses techniques de mèches, les ombrages qui sont bien tendance aussi. On a toujours eu de nouvelles tendances », a reconnu Mme Joanisse. Elle explique que pour les colorations, les teintures, les gens reviennent à chaque mois pour l’entretien. « Pour les mèches, il faut qu’ils reviennent au moins aux trois mois. C’est un bon gagne-pain pour nous. C’est pour ça que nous, on a un avantage sur les barbiers », a-t-elle révélé. La coiffeuse reconnait, cependant, qu’il y a un point sur lequel le barbier se démarque :

« Le barbier a un service que les hommes aiment bien. C’est quand il coupe avec la petite lame quand ils font la barbe. Ça c’est un art. Il faut faire très attention avec cette petite lame-là. Moi je ne ferais pas ça, non! Ça prend vraiment un cours spécial, le cours de barbier », a reconnu la coiffeuse. Les années 1980 s’accaparent des crânes Elle avance que chez les hommes qui visitent les coiffeuses, la tendance n’est pas vraiment aux cheveux courts. Pour elle, c’est plutôt les années 1980 qui reviennent. « Moi je pense qu’en 2018, chez les hommes, la tendance aux cheveux longs revient, d’après ce qu’on a vu. Il y a beaucoup d’hommes aussi qui veulent avoir des coupes stylées, particulières, qui viennent nous montrer la photo de la coupe qu’ils veulent », a rapporté la coiffeuse. Sa collègue Carole Joanisse qualifie cettemode de « gentleman look ». « C’est bien court sur le côté et bien long sur le dessus », a-t-elle décrit. En 35 ans demétier, Sylvie, elle, réalise que le comportement de ses clients a beaucoup évolué. Elle souligne que grâce à Internet, ils sont plus informés, et savent précisément ce qu’ils veulent. « Ils font maintenant plus attention à leur apparence », a concédéMme Joanisse.

Publié le jeudi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell, Hawkesbury, ON # convention : 0040012398

BERTRAND CASTONGUAY Président bertrand@eap.on.ca

1100, rue Aberdeen, Hawkesbury, ON K6A 1K7 Tel.: 613-632-4155 • 1-800-267-0850 Fax.: 613-632-6383

YVAN JOLY Directeur des ventes yvan@eap.on.ca

FRANÇOIS LEGAULT Directeur de l’information francois.legault@eap.on.ca

Nous invitons les lecteurs à nous faire parvenir leurs lettres qui ne doivent pas dépasser 300mots. Nous nous réservons le droit de les modifier ou de refuser de les publier. L’expéditeur doit inclure son nom, prénom, adresse et numéro de téléphone.

GILLES NORMAND Directeur de Production et Distribution gilles.normand@eap.on.ca THOMAS STEVENS Directeur de l’infographie et prépresse thomas.stevens@eap.on.ca

Publicité : yvan@eap.on.ca

Avis : En cas d’erreur ou d’omission, la responsabilité du journal ne dépasse, en aucun temps, le montant de l’espace de l’erreur en cause.

Toute reproduction du contenu est interdite à moins d’autorisation écrite au préalable.

Nouvelles : nouvelles@eap.on.ca

www.editionap.ca

Le Carillon, Hawkesbury ON.

6

Le jeudi 4 janvier 2018

Made with FlippingBook flipbook maker