Carillon_2016_02_26

La chanteuse Janie Renée lancera son deuxième album l’Éden est un bazar, le mardi 1 er mars prochain, à La Nouvelle Scène d’Ottawa, accompagnée de plusieurs musiciens. L’album sera disponible sur iTunes et en boutique dès le 26 février. —photo fournie

L’Éden de Janie Renée

ALEXANDRA MONTMINY alexandra.montminy@eap.on.ca

D’ailleurs, Janie Renée, qui a expliqué qu’elle aimait beaucoup faire de la recherche lorsqu’elle écrit ses compositions, a pu en apprendre beaucoup sur la belle époque de la musique jazz à Paris lors de l’écriture de L’Éden est un bazar . « Vers 1892, que l’on surnommait la belle époque en France, la belle époque de Paris, les gens consommaient beaucoup d’art. Il y a eu un restaurateur à l’époque, Rodolphe Salis, qui a ouvert une espèce de bar, Le Chat Noir, où les gens pouvaient venir boire de l’absinthe, un peu à la Victor Hugo. C’était dans le quartier Montmartre (…) Ils y avaient un peu de tout dans ce quartier. Il a finalement décidé de se servir de l’endroit, qui servait de repère aux artistes et aux poètes, dont Charles Cros, afin de créer des rencontres semblables à celles que tiendrait le Club Optimiste de nos jours. Cela s’appelait la Goguette. Ils y déclamaient leurs nouvelles créations, a-t- elle raconté, visiblement passionnée par le sujet. Salis fut également le premier à acheter un piano et à le mettre dans son bar, parce qu’à l’époque, l’instrument était considéré comme l’œuvre du diable. Ça donne un peu le ton des chansons à la française qu’il y a

et en septembre dernier, où j’ai passé un mois avec deux maîtres percussionnistes, pour apprivoiser les polyrythmes ou la polyrythmie. Les polyrythmes, ce sont des rythmes superposés. Ça crée des musiques qui dansent », a expliqué la chanteuse. Après avoir conquis les cœurs de nos voisins du sud en plus des cœurs canadiens, Janie Renée est actuellement en démarchage afin de tenter sa chance sur les marchés européens. « Depuis environ un an et demi, je fais beaucoup de démarches pour percer lemarché en France et dans les pays européens, car là-bas, l’industrie musicale est très organisée comparativement à ici. Ici, un artiste peut s’autoproduire et présenter un spectacle quelque part, c’est permis. Mais là-bas, ça ne l’est pas. Ça prend des licences particulières, il faut donc vraiment avoir une grosse machine pour percer en France », a expliqué l’artiste. Après tous ces voyages, la chanteuse, originaire de St-Eugène, tentera de redonner un peu d’exotisme à son tour, à son public. «C’estunalbumquiestchaud,quipermetaux gens de voyager, même si c’est juste dans leur tête. Lors de l’écoute, ils auront l’impression

sur l’album. » Mais il n’y a pas que des influences françaises sur l’album. D’ailleurs, c’est plutôt de la chaleur du Sud qu’ Éden tire son inspiration. «Mon amour premier, c’est vraiment des musiques latines comme la musique brésilienne, les bossas, les sambas. Sur l’album, il y a également unpetit clind’œil aux Antilles. En fait, ma carrière y a vraiment pris une ampleur inespérée en 2014. On m’avait invitée en tant qu’artiste canadienne, la seule qui représentait le pays, au Carimex, le Salon Caribéen de lamusique. J’ai fait un showcase là-bas, et quand j’ai eu terminé, les gens étaient debout et n’arrêtaient pas d’applaudir. Je n’avais jamais vécu cela. Le directeur de l’événement a du promettre au public de me remettre sur la scène une autre fois pour que l’auditoire se calme, et qu’il puisse poursuivre les autres vitrines de la soirée! C’était assez particulier comme situation », a-t-elle relaté. Visiblement adoptée par le public antillais, Janie Renée y est retournée deux fois en 2015. « Depuis ce temps-là, je suis retournée faire des tournées là-bas. J’y suis d’ailleurs allée au début de l’année 2015

Les amateurs de chaleur et de soleil seront comblés dès les premières secondes d’écoute du nouvel albumde Janie Renée, L’Éden est un bazar. La chanteuse à la voix suave fera voyager ses auditeurs des Antilles jusqu’à Paris, en passant par Ottawa, où aura lieu le lancement de l’album, le mardi 1 er mars prochain, à La Nouvelle Scène d’Ottawa. Regards sur une artiste locale passionnée par les rythmes latins. Bien que le style de musique de la chanteuse puisse faire penser à un style cabaret, une importante nuance est demise. « C’est plus un jazz latin. Il y a des pièces qui font plus cabaret sur l’album, mais cela est dû à la langue française. Souvent, les gens font cette association d’emblée. Le Jazz, c’est moins connu ici, surtout en français. Je pense que c’est surtout parce qu’on n’a pas cette culture-là, tandis qu’en France, c’est assez ancré, avec, entres autres, Henri Salvador. Même le jazz américain s’est développé grâce à la France », a-t-elle affirmé.

Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le vendredi 26 février 2016

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