Hors-serie 38

La Banque cen- trale table sur une amélioration de la croissance à 3,8% du PIB.

La demande intérieure, qui demeure le moteur de la crois- sance économique au Maroc, affi- cherait une croissance de 3,2% en 2020 (contre 2,8% en 2019). Cette amélioration est à relier à l’évolution tendancielle de la consommation nationale finale et de l’accroissement de l’investis- sement brut. A noter que la demande inté- rieure contribuerait de 3,5 points à la croissance économique en 2020. Notons en définitive que le taux de chômage situé à 10% en 2019 reculerait à 9,9% en 2020, soit une très légère baisse. u

ressortir une caractéristique qui perdure depuis des années. Il s’agit de l’instabilité et de la volatilité de la croissance éco- nomique au Maroc, encore trop sensible à la variable agricole, elle-même sujette aux aléas plu- viométriques. L’un des grands défis du pays, connu de tous, est de consolider les activités secondaires et ter- tiaires dans l’optique de compen- ser le recul de la production agri- cole lors des périodes de faibles pluviométries. Ce qui remet en selle le débat sur la pertinence de l’élaboration du nouveau modèle de déve- loppement, dont le président de la Commission a été récemment nommé par le Roi Mohammed VI, en la personne de Chakib Benmoussa.

trée en 2019. Concernant le secteur secondaire, il enregistrerait une progression de 3,1%. A l’origine de cette performance, la poursuite du dynamisme de l’activité minière et la bonne tenue de certaines branches des industries manufacturières, notamment chimiques et para chimiques et celles des méca- niques, électriques et métallur- giques. Quant au secteur tertiaire, le HCP prévoit une croissance d’environ 3%, soit le même rythme prévu en 2019.

La fausse note !

Euler Hermes apporte une note particulièrement discordante. En effet, selon les experts de l’entité spécialisée dans l’assurrance-crédit, le taux de croissance tournerait autour de 2% du PIB en 2020. Ce qui marque un sacré écart avec les prévisions des différentes institutions mentionnées plus haut. Euler Hermes prédit une exacerbation des risques, susceptibles de provoquer un choc au niveau de la croissance mondiale, avec à la clef le recul des exportations des pays, dont le Maroc. Les autres facteurs de nature à peser sur l’activité en 2020 sont les difficultés d’accès des TPME au financement, sachant que celles-ci représentent plus de 90% du tissu économique. A cette problématique, s’ajoute la hausse des défaillances des entreprises.

A l’origine de la vitalité économique

D’après le HCP, la valeur ajou- tée du secteur primaire devrait connaitre une légère hausse de l’ordre de 4,6% au lieu d’une baisse de 2,1% qui serait enregis-

73

FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°38 ]

Made with FlippingBook flipbook maker