FNH N° 1014 HD

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TRIBUNE LIBRE

FINANCES NEWS HEBDO

VENDREDI 12 MARS 2021

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Depuis l’année 2000 et l’adoption de la Charte natio- nale de l’éducation et la formation(CNEF), le Maroc a pris connaissance d’un bilan globalement négatif de sa réforme éducative.

comme : le manque de moyens et de bonnes conditions de travail, l’encom- brement, l’insuffisance de la formation des gestionnaires locaux et des forma- teurs, etc. Tout ceci est connu depuis un certain temps. Cependant, ce qui est moins étudié et discuté, c’est le rôle et la responsabilité de la gestion centrale de l’éducation. Il est urgent et vital d’explorer la gestion ministérielle (et ses structures centralisées) et sa responsabilité dans les faibles per- formances de la mise en œuvre de la réforme éducative. L’identification de la nature et les limites de cette gou- vernance sont indispensables pour une meilleure compréhension du blo- cage de la réforme éducative. Cet exercice s’impose pour plus de clarté et pour introduire un minimum de red- dition, tout en espérant sortir du cycle de l’échec ! Afin de contribuer à ce débat, je vais aborder un exemple concret, celui de la planification et de l’orientation et de l’institution qui est en charge de la formation dans ce domaine : le Centre d’orientation et de planification de l’éducation (COPE).

qui existe depuis environ 60 années; elle est unique au Maroc et à l’échelle du monde arabe. Il assure une for- mation des cadres dans le domaine de la planification et de l’orientation scolaire et professionnelle. Il forme les conseillers en orientation ou en plani- fication de l’éducation en deux années ainsi que les inspecteurs dans les mêmes spécialités. Depuis quelques années, le concours de recrutement au cycle des inspecteurs n’a pas été organisé sans qu’aucune explication ne soit fournie. Le COPE a développé une coopération restreinte avec l’Ins- titut international de planification de l’éducation (IIPE) et a bénéficié d’un intérêt de l’Unesco, qui a exprimé un souhait de consolider la formation et faire du COPE un centre régional agréé de formation des planificateurs de l’éducation. Cet intérêt se justifie par la rareté de ce type de formation à l’échelle internationale et de la région arabe. Le CSEFRS et les dispositions de la loi-cadre soulignent l’importance des besoins aussi bien en cadre de l’orien- tation qu’en ressources humaines en planification. Il faut ajouter aussi le besoin important et stratégique en formation de gestionnaires de l’édu-

cation, filière pour laquelle le COPE dispose potentiellement de certains atouts. Malgré les besoins importants en cadres dans ces domaines, en 2015 et 2016, le concours de recru- tement des stagiaires n’a pas été organisé et le COPE est resté vide. Ceci est également le cas cette année avec un concours qui est organisé en milieu d’année pour des stagiaires qui devaient commencer leur formation en septembre 2020 ! Quelle que soit l’appréciation qui est faite de la formation de cette insti- tution, il y a lieu de souligner que le corps enseignant a considéré que des améliorations sont possibles et néces- saires et a exprimé ses prédisposi- tions pour emprunter un processus de réforme et de rénovation. Certains problèmes relèvent du domaine de la formation, alors que d’autres sont liés à l’inadéquate utilisation et valo- risation des ressources humaines, à la pratique professionnelle et à la gestion des cadres de la planification et de l’orientation par l’unique employeur : le ministère de l’Education. Le COPE, une institution sous tutelle paralysante Le principal texte réglementaire

Le COPE est une institu- tion natio- nale qui existe depuis environ 60 années; elle est unique au Maroc et à l’échelle du monde arabe.

Quelques mots du COPE Le COPE est une institution nationale

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