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Du Grand Castor au Temple de la renommée
VICKY CHARBONNEAU vicky.charbonneau@eap.on.ca
Roger Laplante n’est pas un inconnu dans la région. Cet amoureux du hockey a long- temps été propriétaire de Roger Laplante Plumbing andHeating. Mais cette fois, c’est pour son casque de hockey qu’il retient l’attention. En effet, le 19 novembre dernier, le #73 Roger « Moose » Laplante a été intronisé au Temple de la renommée du hockey 80+ lors d’une cérémonie d’intronisation à Gatineau. C’est lors d’un grand banquet regroupant plus de 200 personnes queM. Laplante a été accueilli au sein de ce prestigieux groupe, une organisation qui reconnaît au niveau national les joueurs de hockey récréatif en- core actifs à l’âge de 80 ans et plus. C’était une première pour un joueur de laMunicipalité de Russell. Avant la cérémonie d’investiture, Jason Burns, président de la Fondation Pat Burns et fils du légendaire entraîneur, s’est adressé aux convives pour souligner leur détermi- nation et le courage dont ils font preuve en jouant au hockey à un âge aussi avancé : « Vraiment un exploit et une preuve qu’il il n’y a pas d’âge pour s’amuser. » Premiers patins dès l’âge de 8 ans Né sur une ferme entre Embrun et Saint- Albert, Robert Laplante a commencé très jeune à jouer au hockey : « L’hiver, le di- manche après-midi, on allait jouer sur le Grand Castor (NDLR : la rivière Castor), chez un fermier voisin. Lui, il avait une pompe au gaz pour pomper l’eau à travers la glace pour faire boire ses vaches. Ça coûtait 5 cents chacun pour mettre du gaz pour pomper l’eau. Après ça, on nettoyait la glace et on l’arrosait pour remplir toutes les craques. » C’est donc de cette façon que Roger La- plante a commencé à jouer et à développer une certaine finesse. On se rappellera qu’à l’époque, le port d’équipement de protec- tion était chose inconnue, ce qui l’a forcé à parfaire sa technique. Mis à part les Old Stars d’Ottawa avec lesquels il a joué pendant 25 ans, M. Laplante joue encore deux fois par semaine pour les Elder Skatesmen d’Ottawa, depuis les 10 dernières années. Son équipe est composée présentement de joueurs âgés de 70 à 90 ans. Tout au long de sa carrière, le hockey a toujours fait partie de sa vie. Tout d’abord, les ligues improvisées ont été créées. Puis, les clubs de village et de concession, dont celui de La Grand-Ligne, pour lequel jouait Roger Laplante. Par la suite, dès l’âge de 30 ans, il s’est joint au club Les Old Timers. Plus tard, il a même aidé à démarrer le club des 55 ans et plus à l’aréna d’Embrun. Les équipes de ce genre existent un peu partout, même à l’échelle internationale. Elles peuvent comprendre des joueurs dès la trentaine et sont catégorisées sous des tranches d’âges précises. Et tout comme n’importe quel athlète dans cette situation, ils doivent s’autofinancer pour être capables de s’offrir les chambres d’hôtel, les restau- rants et les avions ! Pour sa part, M. Laplante a eu la chance de voyager et de remporter plusieurs tour- nois : « Il y a trois ans, je suis allé jouer à Chicoutimi, j’avais 77 ans, j’étais le plus vieux du tournoi, et on a gagné ! » Un autre tournoi en 2008 l’a emmené à Santa Rosa, en Californie, où ils sont arrivés premiers également dans la catégorie des 70 ans et
plus. L’Europe a été une autre destination, pour le hockey, mais aussi pour le travail, puisqu’il a travaillé longtemps comme gérant de projet de construction pour le gouvernement. Maintenant âgé de 80 ans, Roger Laplante se tient toujours occupé. Il rate quelques matchs chaque printemps pour donner un coup de main à la cabane à sucre de son ami à Limoges. Et à Roger “Moose” Laplante was inducted in the 80+ Hockey Hall of Fame onNovember 19 (above)_ Seen here holding the plaque which he received during the induction, and which he can only hold on to for a fewdays, similar to the Stanley Cup. Right, Laplante at a tournament in Santa Rosa.
l’automne, il en rate aussi quelques-uns également pour pratiquer son autre passion : chasser le cerf et l’orignal. C’est d’ailleurs de là qu’il tire son surnom. Moose signifie l’orignal, cet imposant animal qui, bien que discret, ne peut faire autrement que retenir l’attention. Parions que les adversaires de Roger « Moose » Laplante ont la même réaction lorsqu’ils le croisent au hockey…
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