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À Grenville depuis quelques mois, Delgado Végas vient se faire couper les cheveux chez Gilles Cyr. —photo Frédéric Hountondji

Métier : barbier... depuis 60 ans FRÉDÉRIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca Ici je pense que c’est 12 ou 13. Avant j’allais à Lachute, c’était plus loin », dit Martin, soulagé.

Coiffure pour hommes et Coiffure pour dames, se souvient l’homme, aujourd’hui âgé de 84 ans. Moi j’avais choisi la coiffure pour hommes. Ils appelaient ça ‘’barbier’’. On apprenait à faire les cheveux et la barbe. On recevait aussi un cours de dermatologie contre les maladies de la peau, les maladies du cuir chevelu. », Clients de plusieurs décennies Son métier de barbier, il l’a exercé pendant 30 ans, d’abord sur la rue Principale de Hawkesbuy et, ensuite, au centre commercial de Hawkesbury. En 1995, il s’installe à Grenville où, au propre comme au figuré, il tient tête aux gens depuis plus de 20 ans. La tête de Jean, il la connaît comme

le fond de sa poche. C’est depuis 40 ans qu’il coupe les cheveux à ce monsieur de 53 ans qui préfère garder l’anonymat, pour une raison simple, peut-être : « Plus il me manque de cheveux, plus il me charge plus cher, au lieu de me charger moins cher…!, lâche le client dans un grand éclat de rire, qui fait joyeusement marrer le barbier. C’est lui et Yvon (ancien collègue de Gilles, Yvon Martel) quime coiffaient. Je suis habitué à lui. J’étais petit quandmon pèrem’emmenait. Il est gentil, honnête. L’ouvrage est bien fait », poursuit l’homme. Pour Martin, le travail de M. Cyr est rapide et bien fait. « Son prix est très bon, très raisonnable. Les coiffeurs coûtent plus cher que ça. C’est rendu 20, 25 $ une coiffure.

Tout comme les autres clients, Claude Ladouceur s’installe directement dans le fauteuil du barbier sans donner de consignes. Il fréquente l’homme depuis 30 ans. C’est donc un habitué des lieux. Gilles sait déjà la coupe qu’il affectionne. « Il nous connaît. On n’a pas besoin de lui dire ce qu’on veut. Il s’ajuste avec chacun des clients. Ce que j’aime le plus est son côté humain », témoigne M. Ladouceur. « Seulement les cheveux, pas ma barbe! » Actuellement, l’octogénaire travaille une fois par semaine, les jeudis, de 9 h à

Quelque 60 ans à couper des cheveux qui tombent sous le grincement de ses ciseaux, 60 ans à punir des barbes rebelles qu’il coupe ou rase, bref, 60 ans à rendre ses clients beaux et jeunes. C’est la prouesse que réalise Gilles Cyr qui travaille maintenant à Grenville. M. Cyr s’est lancé dans la toundra des cheveux en 1957, à Hawkesbury. C’était après une formation de barbier qui a duré moins d’un an à l’École des métiers commerciaux de Montréal. « Dans ce temps-là, il y avait deux choix :

Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le jeudi 7 décembre 2017

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