CARDIO H - N°60 / DÉCEMBRE 2022
Les inégalités d’accès aux soins des patients avec des délais de consultations notamment en cardiologie > 60 jours voire un an dans certains territoires qui peut entrainer une réelle perte de chance pour nos patients cardiologiques vous le savez ; Le manque d’attractivité pour l’hôpital car nos jeunes professionnels ont des rémunérations insuffisantes, avec des contraintes de PDS très lourdes et des équipes souvent peu nombreuses pour assurer la garde 24H/24H, 7j sur 7 ; Alors que nos établissements doivent faire face à des concurrences exacerbées avec le secteur privé. Il nous faut comprendre ce qui nous arrive pour envisager le futur, panser le présent pour penser le futur. Monsieur le Ministre , nous rencontrons des difficultés mais nous avons aussi des forces et des opportunités et je crois savoir que vous êtes le ministre des solutions et l’homme de la situation par votre connaissance du terrain. Il nous faut parmi nos 25 solutions proposées : Développer l’ambulatoire ; Créer ce choc d’attractivité pour hôpital, pour garder nos jeunes en diminuant les contraintes de garde et avec des équipes plus nombreuses (augmenter de 30 places par an les DES de cardio, accueillir et former les médecins étrangers qui le sou- haitent, faciliter l’activité libérale pour ceux qui le souhaitent ; Renforcer les coopérations avec les CHU d’un côté, et le privé de l’autre en optimisant le temps médical partagé : doc- teurs juniors partagés, assistants, passerelles publiques-privées) car on a besoin de l’ensemble des cardiologues ; Multiplier les consultations avancées dans les territoires lorsque les cardiologues sont partis à la retraite sans successeur ; Renforcer les équipes médicales de territoires ; Promouvoir des modèles innovants comme les GCS, délégations de pouvoir sur la gouvernance des GHT... à adapter selon les territoires ; Accélérer le virage numérique : télémédecine, télé expertise, télé surveillance avec le passage dans le droit commun du programme étapes ; Bref il nous faut faire sauter de nombreux verrous et corriger les insuffisances. Je voudrais aujourd’hui, alors que je vais passer le flambeau de la Présidence à notre collège le Dr. Walid Amara, que les oppor- tunités sont grandes pour sauver l’hôpital et notre spécialité. Elles sont dans l’innovation, la recherche et le progrès médical. La présence du Président de la SFC, notre ami Professeur Christophe Leclercq, témoigne de nos ambitions communes avec les CHU. Pour cela nous avons besoin de plus de considération et de moyens pour faire face à nos responsabilités médicales et sociales. La cardiologie française a un glorieux passé, il faut la préserver, l’améliorer, la développer et alerter nos décideurs. Tout ou presque a été réuni et colligé en 245 pages et ses 25 solutions, dans notre Livre Blanc. Je remercie chaleureusement celles et ceux qui l’ont rédigé et je dis à toutes et tous que la cardiologie hospitalière ne veuille et ne doit pas connaitre les difficultés que traversent nos collègues pédiatres et psychiatres. Nous lançons donc, Monsieur le Ministre, Cher François Braun, devant la communauté cardiologique, unie et réunie, ce cri... évidemment... du cœur ! Aidez-nous, Monsieur le Ministre, vous ne serez pas déçus !
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