Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc
Du 15 février 2024 - 8 DH - N° 1140
PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC
Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli
Rendements et opportunités d'investissement en 2024 Placement
P. 11
P. 22 à 24
● Le ministre français des Affaires étrangères est chargé de consolider les fils fragiles des relations entre les deux pays.
Centrale électrique de Laâyoune La décarbonation expliquée par Joseph Anis Entretien avec le PDG de la division Gas Power de GE Vernova en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.
Réforme de la TVA Les ménages marocains vont-ils réellement en profiter ? P. 9
Startups
Les freins au développement de l’écosystème
Entretien avec Sofiane Gadrim, co-fondateur d’Atela.
P. 16 à 19
P. 30/31
Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma
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JEUDI 15 FÉVRIER 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
SOMMAIRE
22 22 POLITIQUE
4 6 3 ACTUALITÉ
Editorial
Maroc – France : Stéphane Séjourné, le sapeur- pompier Diplomatie : Paris s’ouvre sur Rabat, la crise s’ins- talle entre Madrid et Alger 5 ème congrès du PAM : Le parti renouvelle ses ins- tances et entame une nouvelle page de son histoire
Voyons voir : Algérie : Pantomimes diplomatiques Ça se passe dans le monde Ça se passe en Afrique 3
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Fatima Ouriaghli Directeur Général responsable de la Publication
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Gaza L L'agonie d'un territoire
Taxe carbone : Dernière ligne droite pour les entreprises marocaines Entretien avec Loïc Jaegert-Hube : Taxe carbone, «Il faut s’y préparer dès maintenant et transformer cette menace en opportunité»
e nombre de Palestiniens tués à Gaza depuis le début du conflit Israël - Hamas en octobre 2023 avoisine désormais les 28.500, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas. Parmi les victimes, on dénombre de nombreux civils, dont une majorité de femmes et d'enfants. Depuis quatre moins, la bande de Gaza est donc en proie à un conflit dévastateur qui a engendré une
Point Bourse Hebdo : Le Masi s'offre un rebond, les banques en locomotive Réforme de la TVA : Les ménages marocains vont-ils réellement en profiter ? Capital-investissement : Un big bang nommé Fonds Mohammed VI pour l’investissement Placement : Rendements et opportunités d'investissement en 2024 Assurance : Le développement du Takaful face à la réalité du marché Épargne retraite : Bank Assafa et Wafa Takaful se lancent Bourse : La semaine en chiffres 8 9 10 11 12 13 14 8 BOURSE & FINANCES
crise humanitaire sans précédent. Chaque jour qui passe, chaque bombardement qui résonne et chaque vie qui s'éteint sont autant de stigmates insupportables sur le visage déchiré de cette terre meurtrie. Les cieux grondent, mais ce ne sont pas les éléments qui assom- brissent l'horizon de Gaza : c'est la cruauté de l’armée israélienne qui fait pleurer le ciel. Les Palestiniens de Gaza, déjà brisés par des décennies de conflit, sont à genoux face à une machine de guerre implacable, indifférente aux souffrances qu'elle inflige. Les rues de Gaza sont devenues des tombeaux à ciel ouvert, où chaque pas est un risque de rencontre avec la faucheuse. Les raids incessants de l'armée israélienne ont transformé cette enclave Gaza en un champ de ruines, avec des infrastructures détruites, des services de santé débordés, des familles entières déplacées, des pénuries alimentaires, des coupures d'électricité... Les maisons détruites jonchent le paysage, témoignages muets de vies anéanties, de rêves brisés, de futurs volés. La terre de Gaza est en deuil, ses larmes se mêlant au sang de ses enfants. Les civils sont pris au piège d'un conflit qui semble ne jamais prendre fin et qui risque, au contraire, de s’intensifier. Car, au milieu de ce chaos, l'entêtement d'Israël à intensifier les attaques et à menacer Rafah d'une offensive imminente est un affront à l'humanité. Rafah, ville martyre, refuge pour plus d’un million de Palestiniens fuyant l'enfer des bombardements, est désormais en première ligne d'une bataille pour la survie. Une offensive dans cette ville, à laquelle tient coûte que coûte le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, ne ferait qu'aggraver une situa- tion déjà désastreuse, et mettrait en péril des milliers de vies innocentes. Pendant ce temps, la communauté internationale regarde, impuis- sante, Gaza brûler. Les appels à la retenue tombent dans l'oreille d'un Netanyahou sourd aux cris de désespoir de la population palestinienne. Et les manifestations de solidarité envers les Palestiniens à travers le monde sont des bouées d'espoir dans un océan de désolation, mais elles ne peuvent étouffer les flammes de la violence et des crimes qui dévorent Gaza. Un territoire qui risque de devenir un souvenir douloureux dans l'histoire de l'humanité. u
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DEVELOPPEMENT DURABLE
Entretien : Hydrogène vert, La décarbonation de la centrale électrique de Laâyoune expliquée par Joseph Anis
15 ECONOMIE
Parution : «Choses vues derrière un écran de fumée» CULTURE 34 Corruption : Le Maroc toujours mauvais élève 34 SOCIÉTÉ
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Campagne agricole : Quel impact des dernières pluies sur l’évolution de la saison ? Entretien avec Sofiane Gadrim : Développement des startups, «Il est essentiel d'adopter une straté- gie globale d'incitation à l'investissement» Défaillances d’entreprises : En hausse de 15% en 2023, elles affichent un niveau moindre que les prévisions
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L'UNIVERS DES TPME
HIGH-TECH
Dynamique entrepreneuriale : Le «Global Entrepreneurship Monitor» fait escale à Casablanca
Apple Vision Pro : Révolution technologique ou gadget hors de portée ?
• Directeur des rédactions & Développement : David William
• Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05
• Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ait Ouaanna, • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal
• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com
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JEUDI 15 FÉVRIER 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
VOYONS VOIR
Pantomimes diplomatiques Algérie
ment leur coopération dans divers domaines, le régime algérien, à cause de sa diplomatie de l’absurde, est de plus en plus isolé sur la scène internationale. Une isolation au demeu- rant confirmée par ses relations tendues avec le Mali, la France…, outre bien évidemment l’Espagne et le Maroc. Qu’y gagne le pouvoir algérien ? Rien à l’évi- dence. A part faire des coups d’éclat pour s’acheter un semblant de légitimité auprès d’une population qui la conteste et dénonce régulièrement ses manœuvres et pratiques frauduleuses au lieu d’être au service de la collectivité. Plutôt que de s'accrocher à des positions dog- matiques sur des questions telles que le Sahara marocain, l'Algérie devrait plutôt adopter une approche plus flexible et pragmatique, basée sur les intérêts nationaux à long terme. Le pouvoir en place doit définitivement arrêter de figer l'Algérie dans le passé et abandonner le théâtre des absurdités diplomatiques. Cela signifie s’affranchir des jeux de pouvoir et des manipulations politiques, et se concentrer sur la recherche de solutions réelles aux défis aux- quels le pays est confronté. ◆
fallacieux, a avancé une excuse très ténue : des «raisons d’agenda». Derrière l’absurdité de cette argutie, il est diffi- cile d'ignorer le contexte politique tendu et les divergences profondes entre les deux pays. Au cœur de ces divergences, se trouve… le Maroc. Ou plus précisément la question du Sahara marocain. Car l'Algérie l’a en travers de la gorge depuis que l'Espagne a reconnu la marocanité du Sahara, la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ses provinces du Sud. Elle peine à digérer cette décision souveraine de l’Espagne, qui l’irrite passablement et empoisonne, depuis, les relations entre ces deux pays. L'échec de l'Algérie à gérer efficacement ses relations avec l'Espagne soulève cependant des questions plus larges sur la politique étran- gère initiée par le pouvoir algérien. Alors que le Maroc et l'Espagne renforcent continuelle-
L es relations internationales peuvent parfois ressembler à une pièce de théâtre comique ou absurde, c’est selon, où les acteurs, censés être des diplomates sérieux et réfléchis, se retrouvent à jouer des scènes dignes d'une comédie burlesque. Les relations entre l'Algérie et l'Espagne sont particulièrement tendues ces deux dernières années, reflétant les complexités géopolitiques et historiques de la région. En atteste l'annu- lation de la visite à Alger du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, à peine 12H avant son déplacement. Par D. William
Cette décision prise par les autorités algé- riennes qui avaient pourtant invité Albares, semble être un nouvel épisode d’une saga tra- gi-comique et renseigne sur les errements de la diplomatie algérienne qui, comme seul prétexte
L'Algérie l’a en travers de la gorge depuis que l'Espagne a reconnu la marocanité du Sahara.
oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)
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ÇA SE PASSE EN AFRIQUE
Afrique
Coopération
La Banque mondiale s'emploie à fournir l'accès à l'énergie à 130 millions de personnes
«Le FMI soutient le gouvernement égyptien dans sa réforme économique»
Crise au Sénégal
L'Internet sur les mobiles suspendu sur certaines plages horaires L’ Internet des données mobiles est suspendu depuis mardi sur cer- taines plages horaires « en raison de la diffusion sur les réseaux sociaux de plusieurs messages haineux et subversifs », a annoncé le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique. Dans un communiqué, le ministre Moussa Bocar Thiam « informe le public qu’en raison de la diffusion sur les réseaux sociaux de plusieurs messages haineux et subversifs qui ont déjà provoqué des manifestations violentes avec des décès et des dégâts matériels importants, l’Internet des données mobiles est suspendu ce mardi (…) selon certaines plages horaires ». Selon le ministre, « les opérateurs de télé- phonie sont tenus de se conformer aux réquisitions notifiées ». ■ L e Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développe- ment (BAD) a approuvé, récemment à Abidjan, la proposition d’une première prise de participation en capital allant jusqu’à dix millions de dollars américains dans le projet appelé « Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique – Fonds de développement de projets » (AGIA-PD). Composante de l’Alliance pour l’infrastruc- ture verte en Afrique (AGIA), le fonds AGIA- PD est une initiative de dix milliards de dol- lars, pilotée par la Banque et créée conjoin- tement avec la Commission de l'Union africaine, la plateforme panafricaine d’in- vestissement Africa50 et plusieurs autres partenaires, indique la BAD. ■ La BAD approuve une participation dans un fonds de développement Infrastructure verte
L a Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a indiqué que l'institution financière internationale soutient le gouvernement égyptien dans la stratégie de la réforme économique. Georgieva a confirmé lundi, lors de sa rencontre avec le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouli, en marge de la 11 ème édition du Sommet mon- dial des gouvernements tenu à Dubaï, le soutien du FMI au gouvernement égyptien dans le domaine de la réforme économique, ainsi que la mise en œuvre de politiques sociales visant à alléger les charges, en particulier pour les personnes à faible revenu. Pour sa part, le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouli, a affirmé son appréciation pour la coopération existante entre le gouvernement égyptien et le FMI. ■
L e président de la Banque mondiale (BM), Ajay Banga, a affirmé que son institu- tion s'emploie à fournir l'accès à l'énergie, « un droit fondamental », à 130 millions de personnes en Afrique. Intervenant lors d'une réunion organisée dans le cadre du 11 ème Sommet des gouvernements du monde qui se tient à Dubaï, Banga a exhorté les gouvernements afri- cains à prendre part à cette initiative. Il a noté que les plus grands défis auxquels est confronté le proces- sus de développement global dans le monde résident dans l'instabi- lité que connaissent cer- tains pays en raison des guerres, la croissance et la prospérité étant étroi- tement liées à la paix et à la stabilité. Evoquant l'octroi de prêts aux pays ciblés, il a fait savoir que la BM compte réduire la période de négociation de 19 à 12 mois au maximum. « La Banque mondiale s'est engagée à éradiquer la pauvreté et à relever les défis climatiques », a-t-il affirmé. ■
L'opposition réclame une enquête pour corruption visant le vice-président Afrique du Sud
L e premier parti d'opposition en Afrique du Sud a réclamé lundi aux autorités une enquête sur les agissements du vice-président du pays après des accu- sations de corruption dans la presse locale, et à quelques mois des élections générales à risque pour le parti au pouvoir.
Selon plusieurs enquêtes parues dans les médias sud-africains, Paul Mashatile mènerait un train de vie de luxe, séjournant notamment dans des propriétés cossues appartenant à des proches, en échange de faveurs accordées entre autres dans le cadre de marchés. « Nous avons fait une déposition et nous avons fourni un acte d'accusation », a déclaré à la presse John Steenhuisen, chef de l'Alliance démocratique (DA), après avoir déposé son dossier auprès de la police du Cap. « Nous continuerons à utiliser tous les moyens dont nous disposons pour que justice soit faite et que l'affaire fasse l'objet d'une enquête en bonne et due forme », a-t-il ajouté. ■
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ÇA SE PASSE DANS LE MONDE
Suisse
Arabie Saoudite
France
Maintien de la capacité de production pétrolière au service de la transition énergétique
La Banque centrale anticipe un redémarrage en douceur de l’économie
L'inflation retombe à 1,3% en janvier
L e Royaume d'Arabie Saoudite a décidé de main- tenir sa capacité de produc- tion pétrolière en vue de servir ses ambitions de développement dans d'autres formes d'énergies, a souligné lundi le ministre de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane. Le géant pétrolier Aramco avait annoncé le 30 janvier que le ministère de l’Énergie lui avait ordonné de maintenir sa capacité de production à 12 millions de barils par jour (bpj), abandonnant
l'objectif annoncé en 2021 de 13 millions de bpj d'ici à 2027. Cette « transition nécessite de nouveaux investissements dans des formes d'énergies alterna- tives telles que le gaz et les renou- velables », a-t-il précisé. L'Arabie Saoudite s'est égale- ment engagée à réduire à zéro ses émissions de carbone d'ici à 2060. Quant à la compagnie Aramco, elle s'est engagée à atteindre des émissions de carbone « nettes opérationnelles » d'ici 2050. ■
A près une fin d'année 2023 léthargique, l'activité éco- nomique en France devrait connaître un redémarrage en dou- ceur au premier trimestre, soutenue par l'industrie manufacturière et les services sur fond de désinflation, a indiqué la Banque de France. L'institution monétaire a dit s'at- tendre à une croissance de 0,1% à 0,2% du produit intérieur brut (PIB) français sur les trois premiers mois de l'année par rapport au trimestre précédent, marqué par une stagna- tion. C'est peu ou prou le niveau de croissance attendu par l'INSEE, qui table de son côté sur une progres- sion de 0,2% sur chacun des deux premiers trimestres de 2024. ■
L e taux d'inflation en Suisse est retombé à 1,3% en janvier sur un an après être remonté à 1,7% en décembre, sous l'effet de la baisse des produits pétroliers, selon l'Office fédéral de la statis- tique (OFS). Les prix des produits importés ont reculé de 0,9% par rapport au mois de janvier 2023, la baisse des pro- duits pétroliers se chiffrant à 5,9%, a fait savoir l'OFS, notant que les prix des produits fabriqués en Suisse ont en revanche augmenté de 2% sur un an. En variation mensuelle, l'inflation a néanmoins enregistré une hausse de 0,2% par rapport au mois de décembre en raison d'une augmen- tation des tarifs de l'électricité, de l'hôtellerie ainsi que des assurances automobiles et des prix facturés dans les cafés et restaurants. ■
Cryptomonnaies
L e prix du Bitcoin a bondi au- dessus de 50.000 dollars cette semaine, atteignant son plus haut niveau depuis plus de deux ans. Le prix de la cryptomonnaie phare a augmenté de près de 4% pour la dernière fois à 50.053,00 dollars, selon Coin Metrics, un niveau jamais atteint depuis le 27 décembre 2021. Le Bitcoin vient de connaître sa meilleure semaine depuis le 8 décembre, terminant en hausse de 10,76% vendre- di dernier. La hausse du prix du Bitcoin a fait grimper les actions cryptographiques. L'échange de crypto Coinbase a gagné plus de 5% tandis que le proxy Bitcoin Microstrategy a augmenté de près de 10%. ■ Le Bitcoin étend ses gains, dépassant les 50.000 dollars
FED
Des responsables martèlent qu’il est trop tôt pour abaisser les taux
I l est trop tôt pour commencer à abaisser les taux, malgré la tra- jectoire de l'inflation qui se rapproche progressivement de son objectif de 2%, selon deux responsables de la Banque centrale américaine (FED), faisant écho aux propos d'autres membres de l'institution.
« Nous avons un marché du travail qui atteint des niveaux de soli- dité historiques », a déclaré le président de la FED de Richmond, Tom Barkin, qui dispose en 2024 du droit de vote tournant au sein du comité de politique monétaire (FOMC). Tous les indicateurs liés à l'emploi « sont très solides », a-t-il détaillé, citant les créations d'emplois, le taux de chômage, les postes vacants, ou encore les inscriptions au chômage. « Et l'inflation est en baisse », a-t-il déclaré, se disant « très favorable à la patience pour arriver là où nous devons arriver .» ■
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BOURSE & FINANCES
Point Bourse Hebdo Le Masi s'offre un rebond, les banques en locomotive
4 Le secteur bancaire a tiré le Masi vers le haut cette semaine, alors que la sanction de Maroc Telecom continue de peser. journées haussières sur 5 : c’est le parcours réalisé par le Masi au cours de cette semaine qui récupère près des trois quarts du dernier mouvement baissier initié le 24 janvier dernier, grâce à une progression de 1,33%. Derrière cette reprise, les banques ont joué le rôle de locomotive en tirant le marché hors de la zone rouge où il s’était replié pendant deux semaines. Par Y . Seddik
Evolution de l'indice Masi depuis février 2023
expliqué par un ralentissement de l'activité Retail à l'internatio- nal et des décalages de livraison sur plusieurs projets. Quant aux filiales d'Akwa, Afriquia Gaz et Maghreb Oxygène, elles ont main- tenu leurs niveaux de dividendes malgré la baisse des bénéfices. Afriquia Gaz distribuera 140 DH par action et Maghreb Oxygène 4 DH par action, des montants stables par rapport à l'année pré- cédente. L’autre fait à relever cette semaine est la légère hausse du taux à 2 ans sur le marché primaire. La ligne de 2 ans a pris 5,5 points de base (pbs) et a concentré une levée de 1 milliard de DH du Trésor, soit la totalité du montant adjugé cette semaine. En perspective, le marché ne devrait pas trop s’écarter de cette configuration actuelle dans les prochaines semaines, en atten- dant d’autres éléments suscep- tibles de le faire bouger dans un sens ou dans l’autre, en l’occur- rence les résultats trimestriels et annuels et le lot de surprises qu’ils peuvent apporter.
TOP Performances
FLOP Performances
L’épisode «Maroc Telecom» conti- nue par contre de peser avec de lourds dégagements qui ont coûté à l'opérateur une chute de 5,33% cette semaine, atteignant des niveaux de juin 2023 sous 90 DH. Les investisseurs attendent désormais de pied ferme la com- munication financière de l’opéra- teur historique lors des prochains jours pour y voir plus clair. Le bal des publications de résul- tats annuels et des indicateurs trimestriels a été ouvert cette semaine avec Disway, Maghreb Oxygène et Afriquia Gaz. Le dis- tributeur de technologies a enre- gistré une baisse de 4,1% de son chiffre d'affaires consolidé,
Maghreb Oxygène Rebab Company Réalisations Mécaniques
-15,22%
+12,89% +11,64%
Akdital Jet Contractors TIMAR
-12,90%
-11,10%
+10, %
tivement. Ensuite, Akdital et TGCC se distinguent également avec des hausses annualisées de 28,02% et 25,27%. En bref, la semaine a été marquée par un net rebond du marché, grâce à «l'intervention» des banques. L'attention des inves- tisseurs se porte désormais sur les publications de résultats et les prochaines communications finan- cières, qui fourniront des indica- tions plus précises sur la santé des entreprises et leurs perspectives. ◆
Rude concurrence en tête du tableau des performances Le tableau des tops performers de l'année (dominé pour le moment par Mid et Small Caps) ne cesse d'évoluer, surtout avec la vigoureuse remontée de CMT qui affiche désor- mais une progression de 32% en YTD et se hisse ainsi au sommet du classement. La minière est talon- née de près par Jet Contractors et Alliances, qui affichent des perfor- mances de 37,25% et 36% respec-
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BOURSE & FINANCES
tant que les prix sont libres au Maroc. «Cette diminution ou exo- nération de la TVA sera ressentie exclusivement pour les produits réglementés, comme les médi- caments ou encore les produits subventionnés. L’impact de cette mesure sera également visible au niveau des grandes surfaces étant donné que les prix sont tout le temps affichés. Pour le reste, on ne peut rien garantir, puisque les prix sont libres et que, par conséquent, le commerçant a le droit d’appliquer le tarif qu’il veut. Même si l’Etat annule la TVA et que la société productrice fait de même pour ses clients, rien ne garantit que le commerçant final va l’éliminer, surtout qu’il n’est pas obligé de livrer une facture» , explique Bouazza Kherrati. Dans cette même perspective, le président de la FMDC fait savoir que sans l’obligation de factura- tion et d’affichage des prix, le pou- voir d’achat des ménages conti- nuera de dégringoler. «Certains commerçants vont même profiter de cette situation pour augmenter leur marge bénéficiaire et per- sonne ne pourra intervenir tant que les prix sont libres. Il est important que les commissions de contrôle mettent l’accent sur l’affichage des prix» , insiste-t-il. De son côté, Mohamed Jadri, éco- nomiste et directeur de l'Observa- toire du travail gouvernemental, estime que l’effet de cette réforme ne sera pas vraiment visible vu le contexte inflationniste actuel. «Il est indéniable que la réduction ou l'annulation de la TVA sur certains produits constitue une mesure positive. Cependant, compte tenu du contexte actuel, elle risque de ne pas avoir un impact signifi- catif sur le pouvoir d'achat des ménages», explique-t-il. Dans le détail, l’économiste précise qu’en ce qui concerne les médica- ments de grande consommation, l’impact sera minime, notant que la baisse ne dépassera pas les 4 dirhams. Par ailleurs, Jadri consi- dère que la baisse du taux de TVA n’aura pas un impact significatif sur les prix des services de trans- port, surtout que les prix de car- burant sont toujours en hausse. ◆
Réforme de la TVA
Les ménages marocains vont-ils réellement en profiter ?
A partir de l’année en cours, plusieurs produits de base de large consommation seront exonérés de la TVA. Bien qu’importante, cette mesure ne peut pas à elle seule améliorer le pouvoir d’achat des ménages marocains.
P
Par M. Ait Ouaanna
ubliée au Bulletin officiel le 25 décembre dernier, la Loi de Finances 2024 apporte de nom- breuses nouveautés, dont une en particulier est au cœur d’un débat enflammé; il s’agit de la réforme de la TVA. En effet, la LF 2024 a prévu, entre autres, l’exonération de TVA, dès le 1 er janvier, sur une panoplie de produits de base de large consommation. Selon l’article 6 de la LF 2024, cette mesure concerne les pro- duits pharmaceutiques, les four- nitures scolaires et les produits et matières entrant dans leur composition, l’eau destinée à l’usage domestique, le beurre dérivé du lait d’origine animale, les conserves de sardines, le lait en poudre ainsi que le savon de ménage.
Introduisant cette réforme selon une démarche progressive sur 3 ans, la Loi de Finances 2024 pré- voit également une réduction gra- duelle du taux de TVA applicable au transport urbain et au trans- port routier de voyageurs et de marchandises. Par conséquent, le taux de TVA sur les services précités passe de 14% à 13% dès le 1er janvier 2024, puis à 12% début 2025 et à 10% à partir de janvier 2026. Théoriquement, une réduction ou une exonération de la TVA devrait se traduire par une baisse des prix, mais qu’en est-il dans la pratique ? Cette réforme va-t- elle réellement se traduire par une amélioration du pouvoir d'achat des ménages ? Pour Nadia Fettah, il n'y a pas
photo. A la Chambre des repré- sentants, la ministre de l’Econo- mie et des Finances a récemment souligné que l’exonération totale de la TVA pour certains produits soumis actuellement à des taux de 14% et de 7%, se répercu- tera positivement sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Dans le même ordre d’idées, la ministre a précisé que les produits concernés par la baisse de la TVA constituent 4,9% de la consom- mation totale des ménages maro- cains. Saluant avec enthousiasme l’introduction de cette mesure, Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC), affirme cependant que l’effet de la suppression ou la réduction de la TVA n’est aucunement garanti,
Les pro- duits concer- nés par la baisse de la TVA consti- tuent 4,9% de la consom- mation totale des ménages marocains.
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BOURSE & FINANCES
qui doivent avoir des équipes basées au Maroc, gagneront progressivement en expertise et pourront s'exporter sur le continent. Benchaâboun a rappelé que l'industrie du Private equity améliore la gouvernance, ce qui faciliterait également les «Exits» de ces sociétés de ges- tion via des introductions en Bourse, animant ainsi le mar- ché des capitaux. «Ce méca- nisme est une pépinière pour le marché des capitaux» , a-t-il résumé. Pour les entreprises qui ne sont pas suffisamment prêtes à accueillir des capitaux-inves- tisseurs, le fonds, en parte- nariat avec Tamwilcom, a mis en place un produit de dette subordonnée qui sera dévoi- lé prochainement. Ce produit de quasi-capital, une sorte de dette mezzanine, permet de renforcer le haut de bilan et donc de rendre les entreprises éligibles au financement des projets d'investissement. Doté de 4 milliards de dirhams, ce produit interviendra jusqu'à un tiers du financement en com- plément du système bancaire. Dernière nouveauté annoncée par l'ex-ministre de l'Economie et des Finances : un processus équivalent à celui destiné aux entreprises sera mis en place pour le segment des startups. Mohamed Benchaâboun pro- met qu'un processus sera lancé d'ici fin mars. ◆
Le fonds va investir initia- lement 6 Mds de dirhams et compter sur
un effet de levier de la part des sociétés de gestion.
Capital-investissement
Un big bang nommé Fonds Mohammed VI pour l’investissement
L’entré en jeu du Fonds Mohammed VI pour l’investissement est imminente. Son Directeur général fait le point. Par A. Hlimi
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024 et 2025 seront des années cruciales pour le Private equity marocain. Cette classe d'ac- tifs devrait accueillir des flux massifs canalisés par le fonds, offrant de nouvelles possi- bilités de financement par fonds propres aux entreprises marocaines et constituant, à terme, une pépinière pour le marché des capitaux lors des désinvestissements. Tout cela est rendu possible grâce au déploiement du FM6I, dont le Directeur général, Mohamed Benchaâboun, a révélé plu- sieurs nouveautés à l’occasion d’une rencontre organisée par la CGEM et l’AMIC. 17 sociétés de gestion pour des fonds sectoriels et théma- tiques ont été présélectionnées suite à l'appel d'offres lancé il y a quelques mois par le fonds.
Ceci devrait permettre à cette industrie de tripler de taille sur les cinq prochaines années. Pour ce faire, le fonds s'est engagé à investir 6 milliards de dirhams, et les sociétés de gestion devront utiliser un effet de levier pour atteindre une force de frappe de 20 milliards de dirhams, qui seront investis dans les entreprises. Adapter l'offre à la demande Un autre objectif du fonds est d'adapter l'offre à la demande. Selon Benchaâboun, «les fonds existants ne couvrent pas tous les segments du marché» . Aussi, pas tous les secteurs sont couverts. «Il n'y a pas de spécialisation dans ces sec- teurs, c'est pourquoi, parmi les 17 sociétés de gestion présélectionnées, 7 sont spé-
cialisées dans des domaines précis : 3 dans l'industrie, 2 dans l'hôtellerie, 1 fonds pour l'agriculture, et un fonds pour le transport et la logistique» , a-t-il précisé. Ces 17 sociétés
Quatre entreprises marocaines intègrent les indices MSCI En bref
Le fournisseur d'indices MSCI a annoncé dans la nuit du 12 février les mises à jour de ses benchmarks, notamment l'indice MSCI FM où quatre entreprises marocaines vont intégrer l'indice à partir du 29 février en cours. Concernant l'indice principal MSCI FM, TGCC est la plus grande entre- prise à intégrer cet indice, suivie par une entreprise slo- vène et une autre du Vietnam. Quant à l'indice MSCI FM Small Cap, les trois sociétés marocaines Immorente Invest, Microdata et SMI vont y apparaître dès l'entrée en vigueur des nouvelles pondérations, le 29 février 2024. La présence des entreprises dans les indices MSCI leur offre une visibilité accrue auprès des investisseurs étrangers. ◆
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La Bourse s’avère aussi un moyen efficace pour fructifier son épargne cette année. Selon les analystes de M.S.IN, «un élé- ment de confiance réside dans le fait que le taux d'intérêt réel, ajusté pour l'inflation, devrait devenir positif en 2024, une première depuis fin 2021. Cette situation signifie que les ren- dements réels sur les inves- tissements pourraient devenir plus attrayants, ce qui pourrait inciter les investisseurs à se tourner davantage vers les mar- chés boursiers à la recherche de rendements plus élevés». Pour 2024, il est vrai que le marché des actions démarre avec une valorisation moins attractive qu'en 2023 et un ren- dement qui reste désavanta- geux par rapport au marché obligataire. Toutefois, la Bourse pourrait bénéficier de la baisse de la prime de risque et du taux sans risque qui améliorerait la valorisation du marché au fur et à mesure que les taux obliga- taires diminuent. Enfin, les OPCVM, en tant que placement collectif, repré- sentent une option solide, avec certains fonds actions affichant des performances supérieures à 5% en ce début d'année, offrant ainsi un équilibre entre rendement et prudence. Retour des actions à haut rendement Cette dynamique de marché devrait à nouveau bénéficier aux actions à haut rendement dans les trimestres à venir. Dans son portefeuille recom- mandé, BKGR met l'accent sur deux valeurs, notamment pour leur potentiel de rende- ment élevé : Ciments du Maroc et Sonasid. Les investisseurs semblent aussi s'intéresser ces derniers temps à des titres tels que Disway et Microdata, tan- dis que d'autres valeurs, pro- metteuses en termes de plus- value et susceptibles d'offrir des rendements historiques, telles qu'Eqdom ou Auto Hall, restent pour l'heure en attente d'une dynamique favorable. ◆
4% en décembre, 2,4% atten- dus en 2024 selon Bank Al-Maghrib: cette fois, la baisse de l'inflation paraît bien amor- cée. Dans l'immédiat pourtant, elle n'est pas suffisante pour faire repasser dans le vert le rendement réel des princi- paux produits d’épargne, qu'ils soient réglementés ou non. S’il est incontestable que les taux nominaux ont bondi ces der- niers mois - et la hausse a été fulgurante tant par son ampli- tude que sa vitesse -, les taux réels corrigés de l’inflation sont 3 Rendements et opportunités d'investissement en 2024 Le taux minimum de rémunération des comptes d’épargne a été fixé à 2,73% pour le 1 er semestre 2024. La Bourse pourrait bénéficier de la baisse de la prime de risque et du taux sans risque qui améliorerait la valorisation du marché. Par Y. Seddik Placement restés en territoire négatif. Pour les comptes d’épargne, leur taux minimum de rémuné- ration a été fixé à 2,73% pour le premier semestre 2024, en légère baisse de 25 points de base par rapport au semestre précédent. Un niveau de rému- nération qui avoisine les niveaux de 2013 où les épargnants pro- fitaient d’un taux autour des 3%, alors que le taux directeur se situait à 3%. Quant aux taux de rémunération des dépôts à terme à 6 mois, il a baissé mensuellement de 23 points de base à 2,65%, et celui à 12 mois a enregistré un repli de 7 points de base pour s’établir à 2,37%. À noter que le taux de rémunération annuel des comptes sur carnet est égal au taux moyen pondéré des bons du Trésor à 52 semaines émis par voie d'adjudication au cours du semestre précédent, diminué de 50 points de base. Dans ce contexte, et pour pro- téger son épargne et espérer un gain supérieur à l’inflation en 2024, une prise de risque en capital s’avère incontournable. À ce titre, plusieurs placements peuvent être indiqués. Le pre- mier vers lequel se tournent le plus souvent les épargnants est l'or. Valeur refuge par excel- lence, utilisée comme rempart historique contre l'inflation pour son côté tangible et son indé- pendance de toute monnaie, son cours tend à s'apprécier aussi vite, voire bien plus vite que l'augmentation des prix. Un élément de confiance réside dans le fait que le taux d'intérêt réel, ajusté pour l'inflation, devrait devenir positif en 2024, une première depuis fin 2021. ’
Avec une légère baisse du taux de rémunération des comptes d'épargne à 2,73%, des alternatives comme l'or et la Bourse sont indiquées pour protéger l'épargne.
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sionnement relativement élevé pour faire face aux sinistres survenus non déclarés, rédui- sant ainsi l’excédent technique des comptes (des provisions sur sinistres à payer nettes de 2,1 MDH au premier semestre 2023). Ainsi, il semblerait que la réus- site de cette activité soit tri- butaire de l’élargissement de l’offre à d’autres branches telles que l’automobile et la santé, qui pourraient dynami- ser ce marché et améliorer sa rentabilité, estiment les ana- lystes. Ils expliquent également que la diversification des produits proposés, notamment au niveau des assurances obliga- toires, pourrait s’accompagner d’un risque de cannibalisation entre l’assurance islamique et celle conventionnelle. De son côté, l’investissement Takaful (épargne), qui ne repré- sente que 5% du total des primes actuellement, pour- rait également contribuer à la croissance de ce marché. Cependant, son développe- ment demeure freiné par un écosystème participatif incom- plet, notamment en termes de marché des capitaux (Bourse, Sukuks et fonds d’investisse- ments). Dans ce sens, l’émission de Sukuks (souverains et privés) semble nécessaire aujourd’hui afin de permettre aux com- pagnies d’assurances Takaful de répondre, en matière de politique d’investissement des contributions des fonds, à «la contrainte chariatique» de la conformité aux avis du Conseil supérieur des oulémas. Il est à rappeler que la pre- mière et seule émission de Sukuk souverain au Maroc a eu lieu en octobre 2018. Celle- ci a porté sur un montant de 1 milliard de DH amortissable sur une durée de 5 ans pour un rendement annuel de 2,66%. ◆
Le développement du Takaful se heurte à différents obstacles, dont une offre de produits non diversifiée et un écosystème participatif incomplet.
Assurance
de 21,6 milliards de DH de financement Mourabaha à fin décembre 2023, ce qui corres- pond à un marché cible sur le stock à couvrir de 86 MDH sur la base d’un taux médian de 0,4%, explique BKGR. Celui- ci devrait croître à un rythme similaire à celui du financement participatif, dont l'encours a progressé de 24 milliards de DH entre 2018 et 2023, soit à peine 10% de la variation en volume de l’encours global de crédits sur la même période. En termes de commissions, ce niveau de primes devrait à peine générer des revenus de près de 26 MDH pour les com- pagnies d’assurances. Contrairement à l’assurance conventionnelle, les disposi- tions relatives au contrat d’as- surance Takaful excluent toute notion liée à la prescription des droits, permettant ainsi aux participants et ayants droit de réclamer leur dû à n’importe quel moment. Cette situation devrait conduire à la consta- tation d’un niveau de provi-
elle draine un volume global de 29 MDH. Toutefois, l’offre de produits d’assurance Takaful demeure limitée aux garanties et risques de l’activité bancaire par- ticipative, ce qui restreint la taille des fonds, à en croire BMCE Capital Global Research (BKGR) qui a publié une note de recherche fouillée sur le secteur des assurances au Maroc. P Le développement du Takaful face à la réalité du marché La réussite de cette activité est tributaire de l’élargissement de l’offre à d’autres branches telles que l’automobile et la santé. L’investissement Takaful ne représente que 5% du total des primes actuellement. Par Y. Seddik
lusieurs années de tractations ont été nécessaires pour peau- finer le cadre légal du Takaful: des allers-retours chez le Conseil supérieur des oulémas (CSO), des modifications dans les textes d’application, des latences dans le circuit légis- latif… Aujourd’hui, cette assu- rance non-conventionnelle est devenue une réalité. Pour sa première année de démar- rage, l’activité a généré des primes émises de 11,8 MDH. Au terme du 1 er semestre 2023,
Pour sa première année de démarrage, l’activité a généré des primes émises de 11,8 millions de dirhams.
Plus en détail, le secteur ban- caire dispose d’un gisement
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Épargne retraite
Bank Assafa et Wafa Takaful se lancent Bank Assafa lance deux nou- veaux produits d'épargne liés aux frais funéraires et à l'inves- tissement, en partenariat avec Wafa Takaful. Par A. Hlimi produit d'assurance, c'est une expres- sion de solidarité envers nos clients» , se sont félicités tour à tour Tarik Bernoussi et Rachid Arabi, DG de Wafa Takaful. Ce contrat d'assurance garantit le versement immédiat d'un capital en cas de décès de l'assu- ré, au profit d'un bénéficiaire majeur unique désigné. Avec «une cotisa- tion aussi modeste que 100 DH, nos clients bénéficient d'une prestation de 15.000 DH, tandis qu'une cotisation
de 200 DH donne droit à une presta- tion de 30.000 DH», indique-t-on lors d'une rencontre pour présenter ces produits. Bank Assafa est la première banque à offrir cette solution de Takaful Sabr. ◆
B
ank Assafa se félicite du lancement du 1er produit Bankatakaful au Maroc. Un produit complémentaire retraite avec les mêmes avantages fiscaux que dans le conventionnel, tout en étant conforme aux préceptes de la Charia, notamment par sa poli- tique de placement et de distribution des profits. Tarik Bernoussi, président du Directoire de la filiale du groupe Attijariwafa bank, promet qu'une série de nouveaux supports viendront rapidement compléter la gamme de produits d'investissements de la banque participative. Ce nouveau produit est une solution d'épargne permettant aux participants de constituer un capital en vue de leur retraite. Avec deux formules de garanties flexibles, les clients ont le choix entre des contributions périodiques mensuelles (à partir de 200 DH/mois), avec des évolutions annuelles au choix du participant, ou une contribution initiale obligatoire avec des contributions libres. «Cette flexibilité offre aux clients la possibilité de personnaliser leur plan d'épargne selon leurs besoins et leurs capacités financières», indique- t-on du côté de Bank Assafa. Le produit s'adresse aux populations non équipées, notamment les professions libérales, les commerçants, etc. Interrogé sur le fonc- tionnement du produit, Tarik Bernoussi nous explique que les primes collectées sont placées à travers Wafa Takaful dans des produits compatibles, notamment des dépôts d'investissement participatifs qui ne garantissent pas de rendement, mais qui, pour le moment, arrivent à dégager des performances supérieures aux benchmark en ce qui concerne Wafa Takaful. Un deuxième produit pour financer les funérailles «Takaful Sabr est bien plus qu'un simple
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Marsa Maroc
BOURSE LA SEMAINE EN CHIFFRES
Chiffre d'affaires en hausse de 9,4% en 2023
Capitalisation sectorielle
La Bourse de la semaine du 7 au 13 février
15 000
14 000
A u terme de l'année 2023, le Groupe Marsa Maroc a traité un trafic global de 56,9 millions de tonnes en nette hausse de 12,9% par rapport à 2022. Dans ce contexte, le chiffre d'affaires consolidé est en nette progression de 9,4% à 4,3 Mds de dirhams au 31 décembre 2023, porté par la hausse des volumes de conteneurs. Le périmètre de consolidation du Groupe n'a pas enregistré de changement au cours du quatrième trimestre 2023. Les investissements consolidés engagés par le Groupe à fin décembre 2023 se sont élevés à 530 MDH contre 477 MDH à la même période en 2022. Ces investissements ont concerné principalement l'acqui- sition de nouveaux équipements. L'endettement net du Groupe à fin décembre 2023 s'est nettement amé- lioré par rapport à fin 2022 et s'est affiché à 24 MDH. Il est composé de 2.032 MDH de dettes de finance- ment et 2.008 MDH de disponibilités. ◆
13 000
32,91%
37,47%
12 698
12 659 12 688
12 550 12 625
12 000
10 000 11 000
Mer
Jeudi
Vend
Lundi
Mardi
12,03% 12,87%
1,35% + Performance Hebdomadaire Masi
Capitalisation globale (Mds DH)
4,72%
654 Mds
Banques Batiments et Matériaux de construction Télécommunications Agroalimentaire et Production
Autres
Les plus fortes hausses de la semaine
Akdital
+12,89% +11,64% +10% +7,02% +5,96% 273 MDH 179 MDH 66 MDH 60 MDH 57 MDH
Jet Contractors TIMAR CDM Dari Couspate
Sociétés cotées
A ccompagnant la dynamique nationale de mise à niveau du secteur de la santé au Maroc, le Groupe Akdital poursuit sa straté- gie de déploiement et de maillage territorial et inaugure une nouvelle infrastructure de santé à Khouribga, la Clinique internationale de Khouribga. Cette unité offre une capacité globale de 100 lits. Etablissement de nouvelle génération, il dote la ville de Khouribga de son premier centre d’oncologie. Ce dernier comprend 13 fauteuils de chimiothérapie, 2 bunkers pour la radiothérapie équipés d’un accéléra- teur de dernière génération garantissant la qualité et la sécurité des soins. ◆ Le Groupe Akdital met en service la clinique internationale de Khouribga
Les valeurs les plus actives de la semaine
Attijariwafa bank
BCP Akdital Label'Vie Marsa Maroc
Marché obligataire
Pour cette séance d’adjudication, un montant de 1,2 Md de DH a été desservi face à une demande de 6,99 Mds de DH, lors de l'opération d'adjudication de ce mardi, indique la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE). Le montant adjugé par le Trésor a été entièrement opéré sur la ligne 15 ans, qui enregistre une baisse de 3 pbs.
Marché de change
Le Dirham s’est apprécié de 0,12% vis-à-vis de l’Euro et s’est déprécié de 0,34% face au Dollar américain entre le 1 et le 7 février 2024. Au cours de cette période, aucune opération d’adjudication n’a été réalisée sur le marché des changes, indique BAM dans son bulletin hebdomadaire.
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