PerspecƟves sur l’Ontario français
... DE L’ONTARIO DEPUIS 400 ANS
du commerce des fourrures. Les ouvriers francophones non spécialisés trouvent un gagne-pain dans les chantiers, les usines et les fabriques. Ils convergent vers les usines de Toronto, les fabriques de textile de Cornwall et de Welland, et la géante de l’automobile, Windsor. L’image du bûcheron, fort et vaillant, à l’ins- tar de Jos Montferrand, est assurément celle qui restera le plus enracinée. Les usines de pâtes et papiers et les scieries comptent parmi les grands employeurs de Canadiens français. Les francophones se mettent à l’œuvre pour Philemon Wright qui transforme les grands pins de l’Outaouais en bois équarri au début du 19e siècle, le NewYork Times qui produit son papier à Kapuskasing, les entreprises allumettières et les scieries. Ils bûchent, ils dravent, ils transforment en suivant la rivière des Outaouais jusque dans le nord. Certains le font même à titre d’entrepreneurs, qui vendent leur bois aux usines. Tout ce bois circule grâce aux nouvelles voies de transport, que les immigrants et les Canadiens français contribuent à construire. Ce sont eux, notamment, qui ont creusé les canaux de la voie maritime. Le canal Rideau emploiera d’ailleurs bon nombre de ma- nœuvres de l’Est ontarien, en particulier des francophones, contraints à travailler dans des conditions qu’on décrit sombrement. Puis, à la !n des années 1880, ils se mettent aux travaux de chemins de fer transcontinen- taux qui servent au transport des ressources naturelles, comme le bois et le minerai, dont plusieurs Canadiens-français assurent l’extrac- tion au tournant du 20e siècle. Une présence grandissante et changeante Qu’en est-il de l’or gris et des cols blancs? Les religieux sont omniprésents en Nou- velle-France, et les commerçants investissent l’administration britannique. Cette force est
doublée par les avocats, les journalistes et les enseignantes, lesquelles étaient parfois formées dans des écoles modèles dès 1890, puis dans les écoles de pédagogie à Ottawa, ouverte vers 1920, et à Sudbury, à partir de 1963. Avec l’urbanisation et le déclin de l’agri- culture, au milieu du 20e siècle, les Franco- Ontariens sont de plus en plus nombreux à poursuivre des études. Déjà, à Ottawa, capi- tale du Canada-Uni puis du Canada depuis 1857, plusieurs francophones font partie de la fonction publique. Moins de 100 ans plus tard, ils s’engagent en plus grand nombre dans les secteurs de la santé et de l’éducation. D’ailleurs, avec l’implantation d’écoles élémentaires et secondaires et l’ouverture d’établissements postsecondaires de langue française, les jeunes Franco-Ontariens sont de plus en plus scolarisés, et le sont désor- mais plus que les autres jeunes Canadiens. En plus, la francophonie ontarienne se di- versi!e. D’abord en majorité dans l’Est et le Nord ontarien, elle est maintenant en pleine croissance dans le Centre et le Sud-Ouest. Les francophones de l’Afrique, de l’Asie, du Moyen-Orient et de l’Europe viennent gon"er les rangs des Franco-Ontariens et, par la force des choses, redé!nir ces quelque 611 000 Ontariens d’expression française. Des tendances se dégagent au !l des 400 ans de présence française en Ontario. Depuis le temps des pelleteries, les Français, les Canadiens-français, les Franco-Ontariens ont laissé leur marque dans l’économie de l’Ontario d’aujourd’hui. Ils sont de tout temps des entrepreneurs dynamiques, parfois même audacieux. Ils ont adopté les stratégies écono- miques nécessaires pour relever les dé!s. Ils ont participé à l’essor économique de la pro- vince la plus populeuse du pays. Ils ont leurs phares. Et ils sont toujours plus nombreux.
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Célébrons le 400 e !
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Soyons fier d'être francophone!
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