Express_2011_02_25

Grenville-sur-la-Rouge, « une république de bananes »

richard.mahoney@eap.on.ca G RENVILLE - SUR - LA -R OUGE

mission des normes de travail. « Si on prend les montants que la Muni- cipalitédevrapayerpourréglercesdossiers, plus les frais d’avocats, les contribuables sont obligés de payer des montants ridicu- les pour des décisions ridicules du conseil », a lancé M. Richer. Déplorant le traitement « sauvage » qu’il a reçu de laMunicipalité, M. Richer prétend que, parce que la Municipalité n’a pas en- core trouvé quelqu’un pour le remplacer au garage municipal, la Municipalité paie ses sommes énormes pour les services d’un mécanicien mobile. « C’est de l’argent mal dépensé », selon lui. M. Richer souligne que la Municipalité avait adopté des résolutions acceptant les départs d’autres employés. Mais le conseil n’a jamais approuvé une résolution au sujet de SON « congédiement déguisé ». « La Municipalité veut que je ferme ma boîte et que je disparaisse », a déclaré M. Richer. « J’ai fait mon job pendant quatre ans. Quand tous ces problèmes ont com- mencé, je n’ai rien dit. Mais, maintenant, la Municipalité veut se débarrasser de moi sans aucune bonne raison. Il est temps que les contribuables sachent comment leur argent est géré. » Suspendu M. Richer était suspendu à la suite d’un incident survenu le 1 er octobre. Une em- ployée, pensant qu’un collègue était dans le rapport. Le conseil s’opposera également à la démolition de l’édifice envisagée par la compagnie ferroviaire. Un joyau patrimonial Le projet de la gare est l’une des priorités du conseil qui souhaite revitaliser le sec- teur de Calumet. Cet édifice a grandement contribué à l’essor de la région. « La gare de Calumet constitue un joyau patrimonial de très grande valeur et une très belle représentation de l’architecture de type « Eastlake », de l’architecte britan- nique du même nom », peut-on lire dans la demande de désignation patrimoniale. Les vestiges de ce bâtiment témoignent d’une époque où le transport ferroviaire assurait le maintien des liens entre les vil- lages éloignés des centres urbains. Pour se rendre à Montréal ou à Ottawa, les gens se rencontraient à la gare. Le transport de marchandises se faisait également par voie ferrée.

Stéphane Richer insiste qu’il a donné 110 pour cent à son employeur durant les quatre années où il a travaillé pour la Municipalité de Grenville-sur-la-Rouge. Pourtant, le mécanicien dit que, le 13 octobre 2010, il a été congédié par la Muni- cipalité. De son côté, laMunicipalité affirme que M. Richer a démissionné et qu’il n’a jamais demandé sa cessation de travail. « La Municipalité n’a jamais expliqué la raison ». Sa plainte sur un congédiement sans cause juste et suffisante et une plainte sur le plan de la rémunération sont maintenant devant la Commission des normes du tra- vail du Québec. Après une étude des plaintes, on a envoyé le dossier au bureau régional de la Commission à Laval. Entre-temps, une séance de médiation aura lieu entre M. Richer et des représen- tants de la Municipalité le 15 mars. « Je veux ravoir mon emploi avec la Municipalité, dit M. Richer. Je veux que les citoyens sachent combien toutes ces niaise- ries coûtent. La Municipalité est gérée comme une république de bananes. » Depuis les élections de l’automne de 2009, sept employés ont quitté la Muni- cipalité. Au moins quatre autres personnes ont porté plainte à la Com-

Photo Richard Mahoney Stéphane Richer avec Raymond Larose qui lui aide dans ses démarches contre la Municipalité de Grenville-sur-la-Rouge.

suicidaire, a appelé le Sûreté du Québec. Deux voitures de la SQ sont arrivées en trombe et ont intercepté la voiture de l’em- ployé perturbé qui allait être, éventuellement, placé dans une voiture de la SQ pour son transport à l’hôpital. L’inci- dent est survenu près du garage municipal sur la route 148. « C’était un beau show . C’est à cemoment (nous étions trois à regarder la scène) que j’ai applaudi. » L’employée qui avait ap- pelé la police « a fait tourner ses roues sur place et a roulé sur la distance séparant le route 148 et la porte du garage où nous étions. J’ai eu peur pour ma vie, relate M. Richer. Elle m’a quasiment écrasé avec sa voiture. » « Dès sa descente de voiture, je me suis mis à l’invectiver d’une façon grossière et injurieuse, et ce, à cause du geste qu’elle

venait de poser; en un mot j’ai eu peur. » Plus tard, la même journée, deux mem- bres du conseil municipal sont arrivés au garage municipal et ont demandé que M. Richer leur remettre ses clés. « Ils n’ont jamais voulu m’entendre », a prétendu M. Richer. Dans une lettre datée du 2 octobre, dont l’objet était « Mesures disciplinaires pour faute commise le 1 er octobre 2010 », la Mu- nicipalité a avisé M. Richer ainsi : « Suivant la recommandation du directeur général et les avocats de la Municipalité, vous êtes suspendu indéfiniment pour fin d’enquête administrative et sans solde ». Le 13 octobre, M. Richer dit qu’il a appris que, dans une lettre, la Municipalité avait conclu qu’il avait démissionné. « À ce mo- ment-là, je n’avais pas encore reçu officiellement cette lettre; c’est un hasard! »

La gare de Calumet : un joyau patrimonial

martin.brunette@eap.on.ca G RENVILLE - SUR - LA -R OUGE

Après avoir abandonné l’idée d’y construire un hôtel de ville, le conseil municipal de Grenville-sur-la-Rouge souhaite protéger l’édifice de l’ancienne gare de Calumet. Le conseil a adopté un règlement qui vise à faire désigner la gare de Calumet monu- ment historique. Le terrain appartient actuellement à la compagnie Les Chemins de fer Québec-Gatineau. L’édifice, sis au 466, rue Principale, a été construit en 1877 et n’est plus en service depuis 1970. Rappelons que, l’an dernier, la Munici- palitéavaitmandatéunefirmepoureffectuer des tests de sols sur le site. Le rapport obtenu a fait état d’une contamination à divers degrés. Dès lors, le conseil a résolu : que la Municipalité tient responsable le Chemin de fer Gatineau de la contamination constatée

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La gare de Calumet

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