Reconnaissance de l’équipe du Centre Stan Cassidy pour ses travaux de recherche sur la prise en charge de la douleur liée à une lésion à la moelle épinière
Une microbibliothèque créée par des clientes donne de l’espoir et favorise l’esprit communautaire à Centracare
Avec l’appui de leur équipe de soins, deux clientes de Centracare du Réseau de santé Horizon ont créé une microbibliothèque dans l’espoir de répandre la joie de lire, de promouvoir le partage et de favoriser l’esprit communautaire. Karen Davidson et Jillian Stoddard ont participé à la conception et à la construction de la microbibliothèque « The Hope on the Horizon », qui a récemment été installée sur le terrain du complexe de traitement Ridgewood à Saint John. La microbibliothèque appartient à tout le monde - les clients de Centracare, un centre de services tertiaires de santé mentale pour adultes, et aux clients des établissements avoisinants d’Horizon, soit le Pavillon des anciens combattants de Ridgewood et les Services de traitement des dépendances de Ridgewood. Elle offre aux clients de tous
les établissements, dont plusieurs en séjour prolongé, la possibilité de sortir et d’emprunter un bon livre. Pour la récréothérapeute Justine LaPorte, qui a supervisé et appuyé la création de la microbibliothèque, avec l’aide de l’ergothérapeute Kate Nicolle, ce projet incarne la véritable récréothérapie. Son travail est axé sur l’amélioration de la qualité de vie des gens et sur le soutien qu’elle leur apporte en les aidant à adopter des comportements positifs qui peuvent les aider à réintégrer leur milieu par le biais des loisirs et des activités récréatives. « Nous essayons de faire participer le plus grand nombre possible de clients au plus grand nombre possible d’activités normalisées qui peuvent les aider dans leur rétablissement », dit-elle. Cela suppose des sorties quotidiennes ou biquotidiennes au cours desquelles ils mettent en pratique ce qu’ils ont appris à l’hôpital dans des situations de la vie réelle. Le travail de Justine est fortement guidé par un « point de vue axé sur les capacités », car elle travaille avec les clients pour surmonter les obstacles à l’accès aux loisirs, dont la lecture. « Plusieurs de nos clients nous ont dit que la lecture leur servait de mécanisme d’adaptation; cependant, divers obstacles entravent cette intervention thérapeutique souhaitée par le client », dit-elle. « La facilité d’accès aux livres est l’un des obstacles. Nous voulons maximiser l’autonomie des clients, et pour certains, le seul moyen d’accéder à une bibliothèque consiste à recourir à un membre de soutien. » C’est pourquoi le concept de microbibliothèque convenait parfaitement : la microbibliothèque est accessible aux personnes incapables d’accéder à la bibliothèque de leur entourage sans aide; elle leur permet d’examiner des livres en toute autonomie et de mieux prendre leur vie en main. Elle est érigée au niveau d’un fauteuil roulant et sera bientôt accessible à partir d’un sentier pour fauteuils roulants. C’était aussi une façon de faire participer les clients et de miser sur leurs capacités. Pour Karen, la construction de la structure de la microbibliothèque au Saint John Tool Library and DIY Centre était l’occasion idéale de mettre
Une étude primée menée par des chercheurs du Centre de réadaptation Stan Cassidy du Réseau de santé Horizon fournit aux cliniciens de nouveaux outils pour aider les patients atteints d’une lésion à la moelle épinière à mieux gérer leur douleur. Dans le cadre de cette étude, on a examiné l’efficacité d’une série de pratiques exemplaires intégrées au continuum des soins offerts aux patients avec lésion à la moelle épinière dans un contexte de réadaptation. La D re Joanne Savoie, une neuropsychologue au Centre Stan Cassidy qui a aidé à diriger l’étude, a déclaré que la prise en charge de la douleur est un problème auquel les patients sont souvent confrontés pendant leur réadaptation. Sachant qu’il était possible d’améliorer la façon dont la prise en charge de la douleur est exécutée et documentée dans le plan de soins interdisciplinaires du patient, elle et son groupe ont cherché des moyens pour combler ces lacunes. En fin de compte, cela les a orientés vers un cadre national de pratiques exemplaires fondées sur des données probantes, accessible par l’entremise d’un réseau de chercheurs éminents canadiens dans le domaine des lésions à la moelle épinière, officiellement connu comme un réseau de mobilisation des connaissances. En mettant en œuvre quatre pratiques interdisciplinaires de traitement de la douleur fondées sur des données probantes selon les recommandations du réseau, la D re Savoie a indiqué que les résultats de l’exercice – réalisé sur une période de 18 mois – avaient montré une amélioration globale dans les soins dispensés aux patients avec lésion à la moelle épinière. « Je pense que ce que nous avons réussi à faire, c’est certainement d’intensifier le dialogue sur le sujet et de faire en sorte d’informer nos patients de façon plus cohérente », a-t-elle dit. « Nous avons créé des groupes de patients hospitalisés et des groupes de patients externes afin que ceux-ci comprennent les différents types de douleur et qu’ils acquièrent des compétences pour mieux traiter leur douleur. Nous voulions nous assurer de ne pas mettre l’accent uniquement sur des traitements pharmacologiques, mais également sur des traitements que les patients peuvent gérer eux-mêmes – comme la respiration, la détente et la méditation. » Les quatre méthodes normalisées appliquées par le Réseau de mobilisation des connaissances comprennent une évaluation de la douleur à l’admission, ainsi que l’élaboration d’un plan interdisciplinaire de traitement de la douleur, la surveillance quotidienne de l’intensité de la douleur
en valeur ses compétences en menuiserie. Karen a confié : « La construction de cette microbibliothèque m’a rappelé le travail que j’avais l’habitude de faire, comme la fabrication de bureaux, de commodes et de tables. Je me sentais comme chez moi. » « Mon père était ingénieur civil et ingénieur des travaux publics. Comme j’ai été proche de lui presque toute ma vie, il m’a appris à travailler le bois et à utiliser en toute sécurité la machinerie lourde dans l’atelier. » La microbibliothèque a donné à Jillian l’occasion de faire preuve de créativité, car c’est elle qui a réalisé le vitrail à partir de morceaux de verre polis par la mer et de coquillages. On peut y lire le mot JOY. C’est donc un vitrail qui répand la joie. Elle a dit que le processus de création de la microbibliothèque était « stimulant » et qu’elle est heureuse d’avoir construit un objet qui sera un souvenir positif de son séjour à Centracare et qui apportera des souvenirs positifs aux autres. Chaque petit détail de la microbibliothèque a été construit dans l’esprit des principes de base de la récréation, du jeu et des loisirs : la cheminée est faite de blocs multicolores qui ressemblent à des blocs Lego, et on a utilisé des lettres de Scrabble pour écrire « SPREAD THE JOY OF READING » (répandre le plaisir de lire) sur la porte avant. L’équipe a créé une liste des nombreuses personnes qui pourraient utiliser la microbibliothèque : un grand-parent au Pavillon des anciens combattants de Ridgewood peut aller chercher un livre pour le lire à ses petits- enfants, un membre du personnel ayant vécu une matinée difficile peut tout oublier grâce à un bon livre ou une personne peut conseiller à une autre un livre lui ayant permis de traverser une période difficile. « Il n’y a pas de meilleur sentiment que celui de tout oublier grâce à un livre fantastique », dit Justine. « La lecture a des avantages sans fin, notamment la réduction du stress, l’amélioration de la mémoire, l’augmentation des connaissances, l’enrichissement du vocabulaire, un sentiment de paix et des aventures gratuites. » L’équipe compte inscrire la microbibliothèque sur le site Web Little Free Library, ce qui lui permettra de faire partie d’une autre collectivité. Justine LaPorte, à gauche, récréothérapeute, et les clientes de Centracare, Karen Davidson et Jillian Stoddard, posent pour une photo avec la microbibliothèque « Hope on the Horizon » à la fin octobre.
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La D re Joanne Savoie, neuropsychologue au Centre de réadaptation Stan Cassidy du Réseau de santé Horizon, présente une étude primée réalisée par une équipe de chercheurs de l’établissement lors de la conférence biennale de la Canadian Spinal Cord Injury Rehabilitation Association.
knowledge mobilization network (mise en œuvre de pratiques exemplaires dans le cadre du Réseau de mobilisation des connaissances pour personnes avec lésion médullaire), a reçu un financement conjoint de la Fondation Stan Cassidy, de la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick, de l’Institut Rick Hansen et de la Fondation ontarienne de neurotraumatologie. Cette étude a été rédigée par la D re Savoie et ses collègues du Centre Stan Cassidy : Shane McCullum, Jeremy Slayter et la D re Colleen O’Connell. Dalton L. Wolfe, du Lawson Health Research Centre de London, en Ontario, a également contribué à l’étude, qui a été publiée dans The Journal of Spinal Cord Medicine. En octobre, l’équipe s’est rendue dans la région de Niagara, en Ontario, où elle a présenté ses travaux de recherche dans le cadre de la conférence biennale de la Canadian Spinal Cord Injury Rehabilitation Association, où elle a également reçu le prix de l’Association pour l’application de pratiques cliniques et exemplaires. Selon la D re Savoie, le prix obtenu apporte une validation supplémentaire au travail accompli, et l’équipe a été honorée d’être ainsi reconnue par ses pairs. « Nous y avons consacré beaucoup de temps et d’efforts, et nous nous employons vraiment à apporter des changements et des améliorations à notre façon de faire les choses », a précisé la D re Savoie. « Cela démontre vraiment que le travail en valait la peine, qu’il a été efficace et qu’il nous a permis de montrer au reste du Canada que nous sommes petits, mais puissants. »
et l’élaboration d’un plan personnalisé de continuité pour traiter la douleur.
Les résultats – tant en ce qui a trait au respect du plan par les fournisseurs de soins de santé qu’aux effets sur les patients – ont été documentés dans le dossier médical des patients. Même si le travail est toujours en cours, la D re Savoie a fait remarquer que la mise en œuvre des nouvelles normes de traitement de la douleur a donné lieu à une documentation plus cohérente, tout en favorisant la communication et la sensibilisation entre les patients et leur équipe soignante. « Nous espérons qu’avec tous ces renseignements, [les patients] seront mieux outillés pour faire face à ce qui est souvent un état chronique pour les patients que nous avons ici », a indiqué la D re Savoie. On a demandé aux patients qui ont participé à l’étude de remplir un sondage 72 heures avant leur congé et d’indiquer leur satisfaction à l’égard de leur expérience sur une échelle de 0 à 10. Dans l’ensemble, les taux de satisfaction étaient élevés en ce qui concerne l’approche pharmacologique (note moyenne de 8/10) et l’approche non pharmacologique (9,1/10) pour traiter la douleur. Les patients ont également exprimé des taux élevés de satisfaction à l’égard de la formation sur la douleur reçue au cours de leur admission (8,5/10).
Jillian Stoddard et Kate Nicolle créent le vitrail de la microbibliothèque au Saint John Tool Library and DIY Centre.
Alex Dickinson, du Saint John Tool Library and DIY Centre, et Karen Davidson travaillent à la structure de la microbibliothèque.
La microbibliothèque offre également des signets colorés par des clients de Centracare, qui encouragent les lecteurs à « tout oublier grâce à un bon livre ».
L’étude, intitulée Implementation of pain best practices as part of the spinal cord injury
Alex et Karen à côté du produit fini.
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