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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
MERCREDI 30 SEPTEMBRE 2020
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perturbe la disponibili-té rationnelle des médicaments pour l’ensemble des citoyens : certaines personnes stockent des quantités importantes sans un réel besoin; ceci est de nature humaine et nous avons pu l’observer dans plusieurs pays, même les plus déve- loppés, comme la France qui avait bloqué la délivrance du paracétamol et l’hydroxychlo- roquine. Au Maroc, le secteur de l’industrie pharma- ceutique ne ménage aucun effort pour sécu- riser l’approvisionnement du marché, aussi bien pour les traitements de la Covid-19 que pour les autres pathologies, et ce par la conti- nuité de nos activités de production même pendant le confinement. D’autant plus que nous respectons la réglementation en vigueur,
qui impose un mini- mum de 3 mois de stock en produits finis. Et ceci est rigoureusement et régulièrement suivi par la Direction du médicament et de la pharmacie (DMP) du ministère de la Santé.
L’industrie natio- nale s’est montrée très agile et réactive face à la crise sani- taire que traverse le Royaume.
Secteur pharmaceutique
Pourquoi il faut miser sur l'industrie nationale ◆ Pour faire face à la crise sanitaire mondiale, l’industrie pharmaceutique natio- nale a fait preuve d’engagement, en favorisant la production nationale et en évi- tant d’être tributaire d’un contexte international tendu. ◆ Une myriade de mesures d’accompagnement locales doivent être mises en place, en vue de permettre au secteur pharmaceutique marocain d’être perfor- mant. ◆ Entretien avec Ali Sedrati, président de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP).
F.N.H. : La crise sanitaire actuelle a impacté fortement l’industrie pharmaceutique nationale, bien qu’elle réponde aux besoins du marché interne, dont 60% en fabri- cation locale. De quelle manière y avez-vous réagi et quelles mesures préconisez-vous pour se remettre de la crise ? A. S. : La crise de la Covid-19 a mis en lumière la fragilité des systèmes de santé planétaires et les limites de la surdépendance étrangère en matière de chaînes de valeur et d'appro- visionnement, démontrant l’importance d’une production locale soutenue par les pouvoirs publics, garante de l’autonomie sanitaire du pays. L’industrie nationale s’est montrée très agile et réactive face à la crise sanitaire que traverse le Royaume et a fait preuve de responsabilité et d’engagement, contribuant à la gestion de la pan-démie de manière sereine en lui évitant d’être tributaire d’un contexte international tendu. Et ce, sans répercuter les augmenta- tions des prix des matières premières suppor- tées depuis le début de la pandémie. Cependant, pour permettre au secteur phar- maceutique marocain d’être performant et de contribuer efficacement au développement socioéconomique du pays, un socle minimum
septembre 2020, rassurant l'opinion publique que les stocks de médicaments disponibles sont suffisants pour couvrir les mois à venir. Le ministère a également annoncé que, dans le cadre du renforcement de l’arsenal phar- maceutique fabriqué localement, des autori- sations seront accordées pour mettre un nou- veau médicament contenant de la vitamine C sur le marché. Néanmoins, nous avons noté une demande croissante des médicaments du protocole thérapeutique de la Covid-19, suite à des achats de panique ou automédication. Cela
Propos recueillis par S. Kassir (stagiaire)
Finances News Hebdo : Plusieurs phar- maciens d’officine de la métropole ont récemment enregistré une rupture de stock de quelques médicaments, comme la vitamine C et le zinc. Selon vous, à quoi cela est-il dû ? Ali Sedrati : Suite aux informations qui cir- culent quant à la rupture potentielle des stocks de médicaments utilisés dans le protocole de traitement de la Covid-19, le ministère de la Santé a réagi dans son communiqué du 17
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