Carillon_2016_11_25

ÉLISE MERLIN elise.merlin@eap.on.ca

de la région. « C’est un homme très attentif aux situations, tout en restant discret », a-t- elle déclaré. Même son de cloche du côté d’une ancienne patiente de l’hôpital de Hawkesbury qui a croisé sa route et pour qui Serge Faucher est « une personne à l’écoute, qui sait trouver les mots pour faire du bien ». D’un témoignage à l’autre, les termes sont les mêmes, ou presque : un homme discret, généreux, attentif aux autres. Ce prêtre, qui aime écouter les gens et non les juger, comme il le précise, est aussi bénévole à l’Hôpital Général de Hawkesbury tous les mardis et sur appel les autres jours. « Je rencontre les gens malades, les familles. Il n’y a pas seulement des catholiques. Si les gens veulent parler, on parle. Je travaille aussi aux soins palliatifs. Le côté spirituel est très important pour les malades, surtout

« Les églises se vident. La semaine pas- sée, j’étais dans une paroisse où on était 25 personnes, des fois on est 15. Déjà, nous étions beaucoup plus. Ce qui me fait le plus de peine, ce sont les personnes âgées qui quittent l’Église. Pour l’euthanasie, les évêques de l’ouest de l’Ontario ont déclaré que les gens qui se suicident n’auront pas de célébrations à l’église. L’église est un lieu d’accueil et on n’a pas à juger. Quand une personne me demande le sacrement des malades, car il croit en Dieu, je ne lui demande pas s’il va se faire euthanasier », a confirmé Serge Faucher. Enfant, Serge Faucher était un garçon ré- servé. Il est le huitième enfant d’une famille très unie et très croyante. « Nous étions une famille catholique, très pratiquante et si on loupait la messe le dimanche, on ne sortait pas de la maison », a relaté Serge Faucher. Son père était coiffeur et sa mère femme au foyer. Elle a cependant montré à ses enfants, surtout ses fils, à être des hommes courageux et méritants en leur confiant diverses tâches ménagères. « On rentrait le bois, on faisait des petits travaux. On était capable de faire notre lit, on était responsable moi et mes frères », a-t-il raconté. Serge Faucher n’aimait pas vraiment l’école, et c’est ainsi qu’il a doublé à trois reprises sa 7 e année, ce qui ne l’a tout de même pas empêché de poursuivre de bril- lantes études par la suite. « Je n’aimais pas les professeurs. L’autorité, ce n’était pas pour moi. Encore aujourd’hui, tout ce qui est

autorité, je n’aime pas ça », a énoncé Serge Faucher. À partir de 24 ans, cet enfant timide à l’époque décide de plier bagage et d’aller faire sa vie, trouver son chemin de croix. D’abord comptable à Québec pendant quatre ans, il déménage à Ottawa en 1976 à la suite de l’obtention d’un concours fédéral. Il obtient un poste au bureau du vérificateur général, mais en 1980, sa vie bascule. Il quitte tout pour joindre le séminaire. À 33 ans, alors qu’il avait un bon salaire, une vie toute tracée, une belle carrière devant lui et même…une fiancée, il décide de donner sa démission afin de rejoindre les ordres. « L’appel du Seigneur était plus fort. Soit je rêvais du Seigneur, soit je me réveillais en ayant l’idée d’être prêtre », a souligné M. Faucher. Il suit des cours de théologie, vit au séminaire Saint-Paul pendant un an et est ordonné prêtre à 37 ans. Il commence sa carrière en 1989 à Fournier, puis Saint- Eugène, Ste-Anne-de-Prescott, L’Orignal et Saint-Bernardin. Il a même été aumônier de l’école secondaire de Plantagenet. Depuis maintenant 27 ans, Serge Faucher vit dans la région et c’est à Hawkesbury qu’il a posé ses valises. Célébrations, messes, enterrements, baptêmes, Serge Faucher est très attaché à la communauté de Prescott et Russell. « Ça fait 31 ans que je suis prêtre. Quand les gens me demandent si je suis heureux dans ma formation, je leur réponds : ‘regarde et voit!’ », a-t-il conclu.

Depuis plusieurs années, le père Serge Faucher est à l’écoute de la communauté. Plusieurs endroits de la région lui sont attribués pour célébrer certaines messes. Portrait d’un prêtre qui a refusé de prendre sa retraite, malgré la maladie. Vous le connaissez sûrement ou, peut- être, a-t-il déjà célébré la messe dans votre paroisse? Serge Faucher est extrêmement dévoué aux différentes paroisses dans lesquelles il officie. Le religieux a refusé de prendre sa retraite à 53 ans, ce qui est pourtant généralement la règle lorsque le médecin suggère d’arrêter de travailler afin de s’occuper de sa santé. « Le 9 septembre 2001, les tours sont tombées et moi je faisais un infarctus, le

soir même. Le médecin m’a dit d’arrêter d’aller à la paroisse et de prendre ma retraite, a expliqué Serge Faucher. « Ça fait 15 ans que je suis censé être à la retraite, mais je suis encore en fonction, car j’aime ce que je fais. Devoir arrêter à 53 ans, c’est bizarre. Cela a pris quelques années pour que j’accepte ma maladie de cœur », a confié le prêtre. Sachant l’Église

le sacrement des malades. Pour les plus âgés, c’est le sacrement des morts que je réalise », a précisé M. Faucher. En effet, l’envie de travailler avec les personnes malades n’est pas donnée à tout le monde.

Les églises se vident. La semaine passée, j’étais dans une paroisse où on était 25 personnes, des fois on est 15. Déjà, nous étions beaucoup plus. Ce qui me fait le plus de peine, ce sont les personnes âgées qui quittent l’Église.

confrontée à un manque criant de prêtres, il a voulu continuer à la servir. C’est en qualité d’auxiliaire qu’il participe à l’office de différentes paroisses dans la région telles que Saint-Eugène, Sainte-Anne-de- Prescott, Chute-à-Blondeau ou encore Saint-Bernardin. « Chaque fin de semaine, je change de paroisse, je travaille avec l’abbé Marcil, curé de Vankleek Hill. Je suis un des aidants » , a expliqué Serge Faucher, aujourd’hui âgé de 68 ans. Certains paroissiens décrivent le curé Serge Faucher comme un homme chaleu- reux, simple et vivant modestement. C›est également l›avis de Mme Richer, résidante

Serge Faucher est aussi prêtre bénévole à la résidence Champlain de L’Orignal ainsi qu’à la résidence McGill de Hawkesbury. Homme paisible et sans histoire Né en 1948 à Sherbrooke, au Québec, il a été ordonné prêtre à l’âge de 37 ans. Toute sa vie, il l’a consacrée aux autres, à Dieu, à l’Église. Un sens du devoir que saluent aujourd’hui ses concitoyens. Le père Serge Faucher prône la paix, le rapprochement au- delà des divergences religieuses. N’aimant ni les clivages ni les barrières, il reste ouvert à beaucoup de sujets d’actualité auxquels fait face l’Église actuellement, comme l’eutha- nasie par exemple.

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Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le vendredi 25 novembre 2016

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