Carillon_2016_03_11

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surtout au niveau de l’environnement, a expliquéMélissa Cardinal. On est heureux, onmange de lamalbouffe, on veut célébrer un événement, on mange de la malbouffe. Au final, on consomme de la malbouffe presque toutes les semaines! On a pris ces mauvaises habitudes au fil du temps. Nous essayons de faire en sorte que le choix santé devienne le choix le plus facile. » En plus de l’accès à la malbouffe de plus en plus facile, le contexte économique actuel rend l’accès à de la nourriture saine plus difficile, et ce, ici même dans la région. « Quand on parle de la malnutrition, on pense souvent aux pays du Tiers Monde, où les enfants ne mangent pas à leur faim. Ici aussi, ça existe la malnutrition, mais c’est différent, a-t-elle déclaré. Il y en a, des gens qui ont faim, dans notre communauté. Surtout à cause des prix qui ne cessent d’augmenter dans les épiceries. » D’ailleurs, selon Mme Cardinal, les banques alimentaires ont parfois de la difficulté à fournir autant qu’elles le voudraient, tout en affirmant le désir de leur apporter plus de soutien. « On se sent parfois impuissants devant cette situation. On essaie d’aider les banques alimentaires, de les outiller, mais ce n’est pas facile. » D’un autre côté, il y a aussi des gens qui nemangent pas bien et qui ont des habitudes alimentaires qui ne sont pas nutritives. « À Hawkesbury et à Cornwall particulièrement, ce sont des points chauds, problématiques, puisqu’une partie de la population est défavorisée. Ce sont plusieurs facteurs qui entrent en jeu dans cette situation, malheureusement. » Le rôle du BSEO au niveau de la nutrition en est un de prévention. « La santé publique dans le fond, c’est la santé des populations. Nous visons à prévenir les maladies. On fait plusieurs interventions dans la communauté, toujours avec ce but-là en tête. Au BSEO, nous sommes cinq diététistes et nous avons chacune notre spécialité.

Moi, ma spécialité, c’est la nutrition des enfants et des jeunes familles. Je travaille principalement à donner des formations aux infirmières, puisque ce sont elles qui interviennent directement auprès de la clientèle. Nous, nous travaillons un peu dans l’ombre. Je travaille conjointement avec les Maisons de la Famille, les centres de la petite enfance, les garderies, pour aider à planifier des menus et des collations santé pour les enfants qui ont recours à leurs services », a-t-elle précisé. D’ailleurs, le BSEO tente de faire de la prévention dans les écoles de la région également, afin de montrer aux élèves comment adopter des comportements sains à l’égard de la nourriture. « On donne donc des formations aux enseignants, et les infirmières de nos bureaux les ont reçues également et cette formation, c’est ‘Comment adopter des comportements sains à l’égard du poids’. On explique que chacun vient avec un bagage génétique, qu’il y a différentes formes de corps et que c’est normal. On essaie d’éviter les mots comme diète, régime, perte de poids, on parle de l’acceptation de soi. Au lieu de parler de l’activité physique pour la perte de poids, on va parler du plaisir de bouger, pour le plaisir d’apprendre à jouer en équipe », a indiqué Mme Cardinal. Plusieurs programmes communautaires auxquels le BSEO est associé, dont la Boîte verte, touchent plus la sécurité alimentaire que la nutrition à proprement dit. Par ces programmes, le BSEO tente de travailler avec les moins bien nantis afin d’assurer leur accès à une alimentation santé. Pour plus de renseignements au niveau des saines habitudes alimentaires, il est possible de visiter le site www. eatrightontario.ca/fr. Pour en savoir plus au niveau du programme de la Boîte verte, visitez le www.laboiteverte.ca.

recommande beaucoup de se fier à l’assiette- santé, dont lamoitié devrait être composée de légumes, d’un quart de produits céréaliers et d’un quart de protéines. Et on n’oublie pas notre verre de lait », a ajoutéMme Cardinal. Selon celle qui est diététiste pour le BSEO depuis six ans, il est important de prioriser les fruits et légumes oranges et verts puisqu’ils contiennent plus de vitamines que les autres. Mais, il est important d’en consommer une variété. « Aussi, il vaut mieux manger les fruits et les légumes sous leurs formes entières plutôt que sous forme de jus puisque l’apport énergétique est moindre à l’état liquide », a-t-elle recommandé. La bonne alimentation ne passe pas seulement par l’apport quotidien de fruits et de légumes. « Au niveau des produits céréaliers, ce serait d’avoir au moins 50 % de nos produits à grains entiers. Il faut essayer d’éviter ce qui est faible en fibres, raffiné, etc. », a fait remarqué Mme Cardinal. Les habitudes alimentaires ne sont pas toujours saines, malgré la bonne volonté de la population. « Nous avons affaire à une population qui est bien éduquée, mais au niveau de la nutrition, il y a tellement de mauvaise information que les gens croient faire les bons choix alors que, parfois, c’est tout le contraire. Oui, il y a une part de désinformation et d’éducation, mais c’est aurait personne de malade et tout le monde aurait le corps idéal, n’est-ce pas? » – Mélissa Cardinal « À force de faire des régimes à répétition, le corps finit par se défendre, donc il devient de plus en plus résistant à la perte de poids (...) S’il avait des aliments miracles, il n’y

Mélissa Cardinal, diététiste en santé publique pour le BSEO. —photo fournie

qui peuvent subir de la déshydratation, des lésions au niveau des intestins et des crampes aussi lors de cures de ce genre. Ce n’est pas toujours nécessairement très grave, mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus santé non plus », a affirmé Mme Cardinal. De plus, trop vouloir atteindre la perfection peut s’avérer nocif pour le corps à longue, mais surtout, inefficace. « À force de faire des régimes à répétition, le corps finit par se défendre, donc il devient de plus en plus résistant à la perte de poids », a déclaré la diététiste. Comment faut-il alors se nourrir afin d’en retirer tous les nutriments désirés et ainsi maintenir une bonne santé globale? « Je

Publié le vendredi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell, Hawkesbury, ON # convention : 0040012398

L’art du bénévolat La Galerie Arbor de Vankleek Hill présente Pierre-Luc Byham, ce vendredi 11 mars 2016 à 19 h 30, dans le cadre d’une conférence au cours de laquelle il partagera des concepts et des idées quant à la façon de souligner et remercier le travail des donateurs et bénévoles. Originaire de Vankleek Hill, M. Byham est présentement directeur exécutif de la Fondation de l’Hôpital Général de Hawkesbury & District. Diplômé du programme de communication de l’Université d’Ottawa, M. Byham travaille dans le domaine de la collecte de fonds depuis la fin de ses études de premier cycle. « Quelle joie de pouvoir faire cette présentation à Vankleek Hill. Je crois qu’en 2016, les choses vont très rapidement. Nous sommes tous connectés sur nos téléphones intelligents, les employeurs demandent d’être plus productifs et plus efficaces et je crois qu’il est important de s’arrêter le temps d’une soirée et de reconnaître l’impact et le pouvoir d’un seul mot qu’on oublie maintenant trop souvent : merci », a-t-il commenté. La Galerie Arbor offre pour la première fois, cette année, une série de conférences offertes en français. – Alexandra Montminy

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Concours de rédaction à la Bibliothèque de Hawkesbury Une occasion s’offre aux jeunes de démontrer leurs talents d’auteurs. Les intéressés sont invités à soumettre une nouvelle, un documentaire, un poème ou une bande dessinée dont ils sont auteurs. Toutes les inscriptions doivent être reçues au plus tard, le vendredi 8 avril 2016.

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Le vendredi 11 mars 2016

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