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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 9 DÉCEMBRE 2021
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F.N.H. : Quelle lecture faites- vous du développement de l’arbitrage au Maroc ? A. B. : L'arbitrage s'est développé au Maroc depuis quelques années, car les investisseurs préfèrent sou- mettre leurs différents à l'arbitrage dans un souci de confidentialité, de célérité et de technicité des juges arbitraux. Ceci est d’autant plus vrai
grand cabinet. La concurrence est donc naturellement plus forte, mais néanmoins vertueuse. Elle pousse les différents acteurs marocains du droit à développer leurs expertises et à offrir à leurs clients un service de haute technicité. Pour se différencier, il faut, en premier lieu, être irréprochable sur les fondamentaux attendus par nos clients : qualité, disponibilité et réac- tivité. Il faut également pouvoir offrir une plus-value par rapport aux autres concurrents. Au sein d’UGGC Africa, nous misons sur l’expertise technique et la connaissance sectorielle de nos avocats et juristes, mais également par notre caractère international qui nous singularise. Nous sommes en effet l’un des rares cabinets maro- cains à pouvoir offrir à nos clients une plateforme panafricaine intégrée de conseil en Afrique subsaharienne, avec l’appui de nos bureaux situés en Côte d’Ivoire et au Cameroun. F.N.H. : Votre profession n’est- elle pas sortie affaiblie de la crise liée à la Covid-19 ? Si oui, a-t-elle des besoins spéci- fiques en termes d’aide ou de soutien de la part de l’Etat ou l'Ordre ? A. B. : Je ne pense pas que notre pro- fession soit sortie affaiblie de la crise liée à la Covid-19. La pandémie a été source de problématiques juridiques pour les entreprises et a, de ce fait, généré un besoin de conseil juridique. En effet, passé une courte période de stupéfaction et d’observation, nous avons été saisis par nos clients d'un grand nombre de consultations en matière notamment contractuelle ou de droit social. En outre, les opéra- tions d'acquisitions se sont majori- tairement poursuivies, parfois après une phase de renégociation de la valorisation des cibles. Il faut néan- moins distinguer l'activité de conseil de celle du contentieux. Les cabi- nets spécialisés en contentieux ont été davantage impactés. Ils ont subi de plein fouet l’arrêt des institutions judiciaires durant la pandémie. Nous avons pu constater qu’en revanche les procédures arbitrales ont pu conti- nuer, notamment avec des audiences tenues en visioconférence (ce qui n’était pas possible devant les tribu- naux judiciaires).
pour des investisseurs étrangers. En effet, outre la défiance fondée ou infondée des investisseurs envers les juges judiciaires locaux, les procé- dures judiciaires sont faites en langue arabe et la procédure est essentielle- ment écrite. L’arbitrage permet de choisir le droit applicable à la pro- cédure et au litige, une langue étran- gère, l’audition et l’interrogatoire de
témoins et d'experts. Ce qui est de fait quasiment impossible devant les juridictions judiciaires. Au regard de ces différents avantages, durant la dernière décennie, l’arbitrage natio- nal ou international au Maroc s’est largement développé. On peut néan- moins constater qu’en revanche le recours à la médiation reste moins répandu. ◆
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