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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 9 DÉCEMBRE 2021
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famille ou médecin du centre de santé) pour prendre en charge les patients ou pour mieux les orienter vers la spécialité médicale la mieux adaptée à leur état de santé. Secundo, par la mise en place de recommandations thérapeutiques pour encadrer les prescriptions médicales pour une meilleure efficacité et une meilleure sécurité et pour optimiser les coûts. Tertio, par la mise en place de tarifs de référence qui ne soient pas déconnectés de la réalité du marché des soins. Quarto, il faudrait au préalable réaliser des études afin de mieux évaluer les besoins de la population pour les différentes pathologies. F.N.H. : Nous manquons de don- nées de terrain pour cerner le besoins en santé de certaines pathologies et mesurer les besoins spécifiques. Ne faut-il pas lancer des études afin de pallier cette problématique ? A. B. : Oui, absolument ! Nous manquons cruellement d’études épidémiologiques et économiques. Des études réalisées sur de grandes échelles, pour être plus représentatives et permettre de mieux cerner les besoins en soins. Ces études sont certes coûteuses, mais ce sont des investissements nécessaires pour éviter les extrapolations hasardeuses et des approximations encore plus coûteuses, et peuvent constituer une aide précieuse à la prise de bonnes décisions. Les pro- blèmes du Ramed sont dus en grande partie à un défaut de préparation et un ciblage très approximatif, en l’absence de données suffisantes sur la popula- tion économiquement démunie. S’il y avait des études préalables suffisantes et précises, il en aurait été autrement. D’un objectif de 8 millions de citoyens démunis, visés au départ par le Ramed, on s’est retrouvé avec 16 millions de personnes il y a près de 2 ans, avec seu- lement 10 millions d’individus qui sont venus chercher leurs cartes Ramed, estimant peut-être que cette carte ne sert à rien face à une offre en soins assez défaillante et ne répondant pas à leurs besoins. Pour ce qui est des études pour la mise en place du nouveau système de santé et de protection sociale, nous avons de nombreux chercheurs médecins, phar- maciens et économistes, qui s’inves- tissent fortement dans les aspects éco- nomiques de la santé, mais aussi des
cabinets d’études. Malheureusement, le grand problème des chercheurs reste l’accès aux données disponibles chez le ministère de la Santé ou chez les organismes gestionnaires de l’assu- rance maladie. Certes, ces organismes publient des rapports annuels synthé- tiques, mais un chercheur a plus besoin de données brutes et détaillées que de synthèses. Il a besoin d’aller dans les
détails pour faire ressortir des éléments que l’on ne peut trouver dans les états synthétiques. La mentalité de nos res- ponsables doit évoluer vers une culture d’échange et de partage des données et éviter toute rétention d’informations ou de données, préjudiciable pour la recherche dans notre pays. Par ailleurs, nous disposons au Maroc d’une équipe de recherche dédiée à la pharmaco-
économie et à l’économie des produits de santé. Les membres de cette équipe publient régulièrement dans des revues scientifiques internationales indexées des travaux relatifs à l’économie de la santé. Il est bien dommage que les potentialités de cette équipe ne soient pas mises à contribution dans les études préparatoires à la mise en place de la généralisation de l’assurance maladie et
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