ARTS & CULTURE
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L’exposition de Shanna Steals fait réfléchir
ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca
EMBRUN l C’est une exposition tout en couleurs et en vibrations que l’artiste in- terdisciplinaire, Shanna Steals, présente jusqu’au 30 janvier, à la Maison des Arts à Embrun. Mais c’est le dimanche 26 jan- vier, de 11h à 14h, que le public pourra rencontrer l’artiste lors du vernissage de l’exposition intitulée ‘‘Ondulations’’. Lematériel conceptuel, expressionniste et expérimental de l’artiste se veut avant tout une connectivité entre l’humain et la terre. Le processus d’élévation et d’évolution fait entièrement partie des gestes de l’artiste multidisciplinaire qui marie merveilleuse- ment bien les techniques mixtes pour représenter ses œuvres colorées. Pour cette exposition, elle a privilé- gié l’acrylique parce que plus malléable, plus flexible. Elle y a ajouté des matériaux comme des articles recyclés, de la cire, des morceaux de métal récupérés, des fleurs pressées, de la mousse, des perles de verre, des cheveux et des morceaux de miroirs. Bref, ce qui lui tombe sous la main obtient une deuxième vie. En regardant et en étudiant les œuvres de l’artiste de plus près, on s’aperçoit qu’il existe une dualité. On la sent presque. Les contraires s’attirent, et elle marie d’une manière douce et subtile les différents ma- tériaux pour qu’ils ne fassent plus qu’un, amenant le visiteur-voyeur à une connec- tivité avec la mère terre. Elle utilise à bon escient des méthodes de fabrication arti- sanale car, dira-t-elle, la matérialité est la source des créations. Ce qui apparaît comme des toiles au premier abord se dévoile tout doucement pour laisser filtrer avec grâce un processus quasi sculptural, le côté hybride de la pein- ture chez Mme Steals. Son but? Permettre à tous de prendre conscience des choses qui les entourent en les conduisant tout doucement vers une réflexion qui passe par le senti pour enfin se connecter au rai- sonnement. Offrir une perspective person- nelle et une réflexion sur le temps. «L’être humain étant émotif, ça ouvre la porte aux émotions de chacun en les conduisant doucement sur une réflexion quant aux su- jets importants qui touchent l’être humain par rapport à l’environnement», confie-t- elle. Son exposition porte bien son nom:
Ondulations de l’énergie terrestre. Shanna Steals veut toucher tout en communiquant des idées et soulever des questions. Le travail de l’artiste repose essenti- ellement sur le mariage des dualités, le corps et l’esprit, l’intellect et la folie, l’institutionnalisation et la marginalité, le métier et le conceptuel. Elle est fascinée par la morale schizophrénique de la société ain- si que du déni de notre propre personne. Sa philosophie artistique est aussi multilaté- rale que les médiums utilisés pour exprimer ses idées, maniables, variables dont le but est de révéler de nouvelles découvertes au moment de sa création. L’artiste, ici, expose sa nudité artistique à l’auditoire, comme un miroir renvoie notre propre réalité. «Mon cheminement artistique et ma philoso- phie personnelle ne font qu’un. Le tout se penche sur l’expérience de la création et les découvertes acquises.» Shanna Steals est bachelière, depuis 2006, de l’Université d’Ottawa après des études en arts visuels, avec une spécialisa- tion en Beaux Arts et une concentration en littérature anglaise. Pendant son baccalau- réat, elle s’est spécialisée en photographie noir et blanc, en dessin, en peinture, en sculpture, en assemblage et installation. En 2010, elle fonde Craftivist, Rebel Crafters, qui veut éveiller le public à la créativité tout en passant un message politique et social. Elle enseigne depuis 2003 les arts visuels et la confection de bijoux aux enfants et ado- lescents de la Maison des Arts ainsi que la peinture acrylique aux adultes. TFO vient de lui consacrer un portrait d’artiste qui a été diffusé le 8 janvier dernier. Shanna Steals avec l’une de ses toiles intitulée Racine.
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