S’engager après 5
Fredi Raymann (61), collaborateur de ProTIM2-2-2 en Guinée depuis 2013 : Nous sommes partis comme jeune famille en Angola en 1988 et avonsœuvré dans plusieurs domaines. Nous som- mes rentrés en Suisse en 1993 à cause de la guerre, mais l'Afrique nous tenait toujours à cœur. Un jour, ma femme Annalies est rentrée d'une rencontre consacrée entre au- tres à sensibiliser les personnes ayant plus d'expérience de vie aux possibilités de service pour le travail intercul- turel à l'étranger. Nous sentant concernés, nous avons prudemment commencé à planifier, à fixer des horizons temporels, à nous informer d'éventuels projets, puis nous sommes partis en Guinée avec SAM global. Christine (54) et Eduardo (56) Hümbeli, collaborateurs à ProVIDA (PePe, formations, foyer pour jeu- nes, relation d'aide, travail dans les prisons), au Brésil : Ce qui a été déterminant pour notre engagement, c'était un changement imminent de travail et de logement, et le fait que notre fille cadette avait terminé l'école obliga- toire. Cette période de mutations était le moment idéal pour nous lancer dans quelque chose de nouveau. Il était clair que nous voulions expérimenter à corps perdu un enga- gement dans un autre pays et participer à un projet en couple. S'engager au Brésil, c'était aussi une bonne occa- sion d'apprendre la langue maternelle de mon mari. Voilà pourquoi nous sommes partis durant l'été 2014 pour un service d'une année à Belém avec notre fille cadette. Cette année a été riche, précieuse et profitable. Nous en sommes reconnaissants ! Ces belles expériences ont ou- vert nos cœurs aux visions que Dieu peut donner et nous sommes curieux de ce qu'il en adviendra. De plus, nous avons fait la connaissance d'amis qui nous sont devenus chers, dans un pays très éloigné. Marianne (65) et Daniel (66) Jakob, collaborateurs pour l'administration et lamaison d'hôtes en Guinée, de 2011 à 2016 : Le travail interculturel nous a toujours intéressés et notre cœur vibrait pour les personnes n'ayant jamais entendu parler de l'amour de Dieu. Nous nous sommes donc en- gagés dans le quartier, à l'école, dans le comité de plu- sieurs organisations (SAM global, indicamino...) pour que des personnes puissent expérimenter l'amour de Dieu.
Nous avions le désir profond de ne pas en parler seule- ment théoriquement depuis la Suisse, mais de mettre concrètement la main à la pâte et de connaître la réalité dans un pays d'engagement. Et le rêve s'est réalisé ! Nous sommes donc partis pour la Guinée en 2011 et y sommes restés jusqu'à la retraite. Nous n'avons jamais regretté cet engagement, même si nos petits-enfants nous ont beaucoup manqué. En com- pensation, d'authentiques amitiés ont été nouées avec des Africaines et des Africains, nous avons nourri et en- couragé beaucoup d'hôtes et alphabétisé des autochto- nes. Il faut savoir que Margrit et moi-même nous sommes en- gagés au Sri Lanka il y a 45 ans et y sommes restés 13 ans, revenant en Suisse surtout à cause des enfants. Une fois nos enfants devenus autonomes, nous avons trouvé presque tout naturel de saisir à nouveau la chance de transmettre dans un autre pays ce dont nous étions con- vaincus. Nous sommes donc repartis au Sri Lanka il y a six ans et y avons établi une école professionnelle, pour transmettre un bon métier et l'amour de Jésus aux ap- prenants. Aujourd'hui, avec six ans de recul, nous savons que c'était juste. La vie reste passionnante – entre autres grâce à cette aventure – et au Sri Lanka nous avons appris à quel point nous dépendons chaque jour de Dieu. Ruedi (70) et Margrit (68) Stark, collaborateurs au Sri Lanka de 2011 à 2017 : Urs Berger (65) , et sa femme Hanna (66 ans), collaborateurs depuis 2017 à la maison d'hôtes en Guinée : J'ai pris une retraite anticipée à 63 ans. Et après ? Prendre d'assaut les téléphériques et parcourir les sentiers pédes- tres ? Pas vraiment une priorité... «Serve» de SAM global m'interpellait plus, même sans diplôme d'artisan. Je me suis donc inscrit pour un court terme et j'ai sorti mes an- tennes : où a-t-on besoin de moi ou de nous, où les cir- constances le permettent-elles, où Dieu parle-t-il dans le recueillement, où le feu passe-t-il au vert ? Après peu de temps, jeme suis retrouvé pour six semaines au Rancho da Lua, au Brésil. Mes tâches principales étai- ent de fabriquer des lits de camp, peindre, nettoyer la pis- cine, ratisser des mangues sur le terrain. En prime, j'ai pu avoir beaucoup de bonnes discussions et d'expériences.
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