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Réjean Pommainville : l’apprentissage de toute une vie !

VICKY CHARBONNEAU vicky.charbonneau@eap.on.ca

Homme de famille, agriculteur et figure de politique agricole, Réjean Pommain- ville essaie toujours d’en donner plus qu’il n’en reçoit. Bien qu’il préfère travailler en arrière-plan afin de soutenir sa commu- nauté, son engagement continuel lui a valu autant de respect que de reconnaissance auprès de ses pairs. Un homme modeste que l’on gagne à connaître ! Né dans la maison érigée maintenant dans le parc du Village Gagnon (Limoges), juste de l’autre côté de la rue, c’est en 1975 que Réjean Pommainville prend par la suite possession de la ferme familiale. Pour une troisième génération, le jeune homme dans la vingtaine y poursuit les activités de pro- duction laitière sur la terre de 200 acres. Avec seulement des études secondaires, c’est sur le terrain que Réjean a acquis ses connaissances : « L’apprentissage, c’est toute une vie. Tu ne peux pas l’apprendre dans un livre et ça ne se fait pas du jour au lende- main ! J’ai suivi des cours, je fais beaucoup de lecture. Je n’ai jamais lâché et j’ai rencontré beaucoup de gens. » En fait, en 1976, il devient membre de la Fédération de l’agriculture de l’Ontario (FAO), au sein duquel il progresse depuis 40 ans. Il siège au conseil d’administration de la Fédération depuis 5 ans comme directeur provincial, représentant les quatre comtés de l’Est, soit Glengarry, Prescott, Russell et Stormont. Ses fonctions progressives à la FAO lui permettent donc de se familiariser avec les enjeux agricoles de sa région. « On est une grande province et l’agricul- ture est rendue la plus grande industrie en Ontario. Les dossiers s’accumulent et avec au-delà de 36,000 membres, on doit avoir une bonne représentation. » Malgré bien des bouleversements vécus

2 « Je suis très fier de ma région et de mon héritage francophone. Je suis un homme bien occupé, je fais bien des choses et je ne m’ennuie pas. » Son tout nouveau projet? Il vient de se procurer unmoulin à battre, qu’il entendmanœuvrer avec ses quatre frères, Denis, Roger, Richard et André, le 11 août 2019, lors de la prochaine tentative de record Guinness à Saint-Albert, où 200 moulins tenteront de battre le grain en même temps. —photo Vicky Charbonneau

dernières années : « Ici en région, surtout depuis les 15 à 20 dernières années, on a rattrapé l’Ouest de la province en tant que production agricole. On était un peu en arrière sur ce qu’il se passait dans l’ouest vis-à-vis le genre de production notamment. Nos producteurs maintenant sont dans les meilleurs de la province, même au Canada. Que ce soit dans l’industrie laitière ou dans les grandes cultures, nos produits sont de haute qualité. On a de bonnes terres agri- coles et de bons producteurs. » Son engagement ne se limite pour- tant pas à la FAO. En effet, il siège depuis quelques années comme président de l’As- sociation des sols et récoltes dans le comté de Russell, et fait aussi partie de l’Associa- tion de sécurité agricole du comté, sans parler de son rôle local au sein du parc du village Gagnon. « Je suis très fier de ma région et de mon héritage francophone. Je suis un homme bien occupé, je fais bien des choses et je ne m’ennuie pas. » Au chapitre des reconnaissances, en plus d’avoir reçu unemédaille commémorative de prestige pour le 125 e anniversaire de la Confédération du Canada, Réjean et son épouse Barbara ont aussi été honorés pour leur importante contribution à améliorer la condition des agriculteurs en recevant le Mérite agricole de Russell 2002. Et la liste continue… Son tout nouveau projet? Il vient de se procurer un moulin à battre, qu’il entend manœuvrer avec ses quatre frères, Denis, Roger, Richard et André, le 11 août 2019, lors de la prochaine tentative de record Guinness à Saint-Albert, où 200 moulins tenteront de battre le grain enmême temps. « Ça va être gros, conclut-il. On vit dans une communauté et il faut se soutenir. Je ne suis pas obligé de faire tout çamais c’est juste une façon de contribuer. »

au cours de sa vie, dont la perte d’un fils il y a quelques années, M. Pommainville s’est toujours adapté. « J’ai abandonné l’industrie laitière en 2009, parce que j’ai eu un accident de ferme : Je suis tombé et je me suis cassé un talon, donc j’ai 14 vis et des plaques de fer dans un pied. » L’industrie laitière étant une industrie qui demande beaucoup de travail physique, son état a donc exigé qu’il se recycle. Cet automne @ ma biblio This fall @ my library

« C’était un changement majeur dans ma vie parce que j’avais tiré des vaches depuis que j’étais p’tit gars. J’ai donc décidé d’abandonner ça, mais j’ai gardé le terrain et l’équipement agricole pour faire de la grande culture. » La nouvelle vocation de sa terre - le foin, le blé, lemaïs et le soya - présente toutefois ses avantages, spécialement au niveau de son emploi du temps. « Avec les vaches, nous étions mariés au métier, mais main- tenant, on a une bourre au printemps et à l’automne, ce qui me permet de faire ce que je fais avec la fédération. » Les tâches que lui incombent comme directeur de la FAO lui demandent, entre autres, de se tenir au courant des dossiers locaux mais aussi de chaque région de la province, étant le seul directeur franco- phone au sein du bureau de direction et pouvant être appelé à donner des entre- vues en français pour toutes régions, avec souvent très peu de préavis. De plus, les réunions peuvent avoir lieu autant àThun- der Bay qu’à Sarnia et demandent une pré- paration ainsi qu’un code de conduite très précis. « On travaille avec les caucus de l’est et de l’ouest de l’Ontario pour aider les régions rurales, a-t-il expliqué. Nos municipalités rurales ont de la difficulté à rencontrer nos besoins en infrastructure, que ce soit les chemins, les ponts, l’Internet à haute vitesse et la venue du gaz naturel en région. » Selon lui, il importe de travailler en- semble afin de régler les enjeux et les dos- siers reliés à l’agriculture. « Quand on parle d’économie rurale, notamment, on ne tra- vaille pas que pour nos membres. On tra- vaille pour la communauté en général parce qu’on sait que si l’agriculture est prospère, l’économie locale le sera également. » Étant donné sa longue carrière au sein de la FAO, M. Pommainville a tout demême vu des changements majeurs au cours des

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