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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
DU 4/5/6/7/8/9 ET 10 JUIN 2020
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Reconstitution des fonds propres
◆ La capacité d’endettement des PME est limitée à cause de leur sous-capitalisation. ◆ La crise actuelle met en évidence l’opportunité de créer un mécanisme adéquat destiné au renforcement des fonds propres des entreprises. L’ultime carte à jouer pour sortir les entreprises de l’impasse ? L es fonds propres consti- tuent la première source de financement des entre- prises. C’est dire l’impor- tance de ceux-ci pour le Par M. Diao Les moda- lités de recons- titution des fonds
propres des entreprises sont en train d’être défi- nies, selon le patronat.
développement et la pérennité des sociétés, surtout dans le contexte actuel en proie à la crise écono- mique, une des conséquences de la propagation du coronavirus au Maroc. Pour éviter l’hécatombe des entre- prises foudroyées par la crise ainsi que dans l’optique de faciliter la phase de relance de l’économie nationale, l’Etat a mis en place, dans le cadre du Comité de veille économique (CVE), plusieurs mécanismes de garanties afin de faciliter l’accès des entreprises au financement (Damane Oxygène, Damane Relance, Relance TPE). Si bon nombre de patrons de société saluent la réactivité de l’Etat, qui a annoncé au cours des derniers mois trois crédits bancaires desti- nés aux entreprises et garantis par la CCG, force est de reconnaître que l’endettement à lui seul ne suf- fira pas à tirer d’affaire la pléthore d’entreprises fragilisées par la crise actuelle. Faudrait-il le rappeler, la capacité d’endettement des PME, caracté- risées par la sous-capitalisation, est limitée. Autres griefs, plusieurs incertitudes subsistent quant à la future capacité de rembourse- ment des PME après la pandé- mie. Sachant que les stigmates de celle-ci risquent de perdurer dans le temps pour plusieurs secteurs
fortement sinistrés.
parence et une gestion pour le moins perfectible, sont-elles suffi- samment attractives pour séduire la future banque ou fonds d’inves- tissement pour le renforcement de leurs fonds propres ? Une réponse tranchée par l’affirmative serait hasardeuse. Une période propice à l’ouver- ture de capital des PME Mehdi Baghdadi, expert-comp- table et associé au cabinet Firec et Associés, est formel. « Les PME, caractérisées par une assise finan- cière fragile à cause des raisons connues de tous, sont les entre- prises les plus impactées par la crise actuelle. Par conséquent, celles-ci seront plus enclines à ouvrir leur capital à la future banque ou fonds d’investissement afin d’éviter la fail- lite », analyse l’expert-comptable. Ce dernier, qui salue le mécanisme alternatif à l’endettement proposé par la CGEM, fait également remar-
quer que la conjoncture actuelle, marquée par l’incertitude, a refroidi les fonds d’investissement. Ces derniers temporiseraient en atten- dant des jours meilleurs. Le Plan de relance de la CGEM fait également mention de la création de fonds généralistes ou sectoriels dédiés au financement des entre- prises structurées en quasi-fonds propres, notamment pour l’amor- tissement des pertes et le finan- cement de la croissance pour un montant oscillant entre 5 et 10 Mds de DH. Interrogé sur la nature des fonds généralistes ou de la future banque d’investissement précitée, un membre de la CGEM a rétorqué qu’il n’y a pas de raison pour que le tour de table des structures pré- citées soit composé uniquement d’entités publiques. Le privé devrait être représenté via des investis- seurs. ◆
Une priorité pour la CGEM Concernant les mesures de finan- cement pour la sauvegarde et la relance de l’offre, la CGEM propose dans son Plan de relance écono- mique, la reconstitution des fonds propres et la sauvegarde de l’offre des entreprises par la création d’un Fonds ou banque d’investissement pour l’accompagnement des entre- prises. Concrètement, il s’agit d’un méca- nisme de quasi-fonds propres pour les grandes entreprises (GE) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI). Les modalités de reconstitu- tion des fonds propres des entre- prises sont en train d’être définies à en croire le patronat. La question de la reconstitution des fonds propres des entreprises suscite plusieurs questions. Les PME marocaines, souvent criti- quées pour leur manque de trans-
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